Constitution Du 4 Octobre 1958 : Une Constitution Gaullienne ?
Publié le 09/11/2012
Extrait du document
popularisée au cours des années 1960 : les initiatives spectaculaires de politique intérieure ou de
politique étrangère n’étaient plus annoncées par le Premier ministre à la tribune de l’Assemblée
nationale, comme il était d’usage sous les régimes précédents, mais par le Président de la République
lui-même, dans des conférences de presse.
En Second lieu, le général De Gaulle utilisa largement la faculté que lui offrait l’article 11 de la
Constitution d’organiser des consultations populaires directes. Il y eu 4 référendums sous sa présidence,
un tous les deux ans et demi en moyenne et autant que d’élections législatives. Mais le référendum, tel
qu’il était pratiqué par le général De Gaulle, ne constituait pas seulement un moyen de régler une
question particulière. C’était une sorte de question de confiance populaire.
«
Dans le texte finalement adopté par le Comité interministériel, le recours du Président de la République
au référendum demeure possible mais
il est subordonné à des conditions beaucoup plus restrictives
- Statut des membres du gouvernement : Les gaullistes souhaitaient une séparation très stricte entre les
fonctions parlementaires, de manière à renforcer la solidarité ministérielle et la stabilité du gouvernement.
L’avant-projet préparé par le comité d’experts et le comité interministériel fut adopté en Conseil de
cabinet le 29 juillet 1958 et transmis dès le lendemain au Comité consultatif.
B.
La mise au point d’un texte définitif
- Conseil consultatif mettre ce qu’il a fait
- Texte définitif du projet de constitution arrêté en Conseil des ministres le 3 septembre 1958 trois mois
après le vote de la loi constitutionnelle du 3 juin 1958.
- 15 aout – 3 septembre : D’après la loi du 3 juin 1958, le gouvernement n’était aucunement lié par l’avis
du comité consultatif.
Néanmoins, presque tous les amendements proposés par celui-ci furent retenus,
sauf lorsqu’ils allaient à l’encontre d’un principe que le Général De Gaulle tenait pour essentiel.
C’est
ainsi que l’incompatibilité entre les fonctions parlementaires et ministérielles fut maintenue.
Avant de fixer
définitivement le texte du projet, il fallait encore recueillir l’avis du Conseil d’Etat.
Le garde des Sceaux,
Michel Debré, présenta lui -même le projet dans un discours prononcé le 27 août 1958 devant
l’Assemblée générale du Conseil d’Etat.
Il ne disposa cependant que d’un délai très court et le texte
définitif de la Constitution fut adopté en Conseil des ministres
le 3 septembre 1958.
Quant au référendum constituant, la date en avait été fixée au 28 septembre
II.
La constitution et son application
De Gaulle une source d’inspiration
A.
L’effacement politique du Parlement et l’affirmation de la prépondérance Présidentielle
- Cet effacement n’était pas inscrit dans la Constitution.
Si celle-ci avait rogné les prérogatives du
Parlement, elle lui avait néanmoins laissé des pouvoirs importants.
Il a tenu d’abord du fait que les
députés gaullistes élus en novembre 1958 sous le sigle de l’Union pour la nouvelle République ne
s’étaient pas dotés d’un programme propre.
L’essentiel de leur programme consistait dans le soutien
apporté au général De Gaulle.
Dans un premier temps, la plupart des autres formations politiques se
montrèrent très dociles, non pas nécessairement parce qu’elles approuvaient la politique de général de
Gaulle, mais parce qu’elles attendaient le règlement de l’affaire algérienne.
Celui-ci eut enfin lieu au
printemps de 1962 avec les accords d’Evian qui reconnaissaient l’indépendance de l’Algérie.
Quelques
mois plus tard, le Général de Gaulle annonça un référendum sur l’élection du Président de la République
au suffrage universel direct.
Il s’agissait d’une réforme qui, pour des raisons à la fois politiques et
juridiques, déplaisait profondément aux partis traditionnels.
C’est pourquoi l’Assemblée nationale, pour
cette fois, se rebella et, en signe de protestation, adopta le 2 octobre 1962, une motion de censure
dirigée contre le
gouvernement de G.
Pompidou.
Le Général de Gaulle décida alors de dissoudre l’Assemblée nationale.
Les élections consécutives à cette dissolution furent encore plus favorables à ses partisans que ne
l’avaient été précédentes.
L’effacement politique du parlement était donc confirmé par l’élection d’une
majorité parlementaire dévouée au Président.
- L’affirmation de la prépondérance Présidentielle se manifesta en premier lieu par la subordination du
gouvernement envers le Président de la République.
D’après le texte de la Constitution, le Président de la
République nomme le Premier ministre et les autres membres du gouvernement mais il ne peut pas de
sa propre initiative mettre fin à leurs fonctions.
- L’ascendant présidentiel se manifestait en second lieu par le fait que le chef de l’Etat s’octroyait un «
domaine réservé » qui comprenait les affaires étrangères, la défense nationale et la politique algérienne..
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