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Des forces nouvelles les villes

Publié le 01/04/2015

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Séance 4 : Des forces nouvelles : les villes. Au début du moyen-âge les serfs étaient « Taillables et corvéables à merci ». C'est à dire que à cette époque là, ils devaient payer des tailles et remplir des corvées au seigneur de son domaine, et toutes deux étaient obligatoires. De plus, l'expression « à merci » signifie que le seigneur pouvait réclamer ces deux services à volonté et les serfs étaient obligés de les remplir à chaque fois. Cependant au XIème et XIIème siècle les villes vont réapparaître et se doteront d'un système juridique plus souple. L'auteur de la première franchise de la ville de Lorris-en-Gâtinais est Louis VI le Gros (1081-1137), car elle se trouvait dans le domaine royal. Elle a été écrite en 1134 et reprise par son fils Louis VII en 1155, toujours pour la ville de Lorris-en-Gâtinais. C'est l'une des plus célèbre car elle est dans le domaine royal et elle a servi de modèle à un certain nombre de charte de franchises. Louis VII est roi de France de 1137 à 1180. Sous son règne Louis VII va consolider le pouvoir royal et combattre le pouvoir féodal. Il va aussi s'entourer de conseillés très compétents qui vont l'aider à s'affirmer et à promulguer des textes importants. Comme son père il va soutenir le mouvement d'émancipation des communes et va donc accorder de nombreux privilèges. Ce texte en est l'exemple, il s'agit de 35 articles de la franchise, (ou coutume). Une franchise ...

« travail, celui des seins et celui de ses animaux ; ni le forage sur le vin qu’il aura de ses vignes ».

L’article 2 est un abattement de taxes au niveau du travail et des activités commerciales.

Cette mesure va permettre un fort regroupement d’activités qui vont donc se concentrer dans les villes.

Louis VII en écrivant cette franchise a prit plusieurs mesures pour favoriser le commerce comme le prouve aussi l’article 4 ou l’article 9.

Ainsi le péage est annulé sur une certaine partie du territoire.

Donc il n’y a pas de barrière économique entre les différentes villes.

Bien que le roi accorde certaines libertés il va garder certains avantages comme dans l’article 15.

Cela n’empêche pas les villes de connaître un essor remarquable.

Plus tard cela entrainera la naissance de la bourgeoisie.

Ces bénéfices sont majoritairement dans le domaine économique et financier mais cette charte ne se limite pas qu’à ces prérogatives, ainsi elle va au delà de ce domaine.

II) Une charte allant au delà de la fiscalité. Nous allons voir que cette charte comporte des obligations pour le seigneur en matière militaire (A), mais aussi en matière de justice (B).

A) Des libertés au niveau militaire.

« Il n’y aura pas de guet à Lorris d’après la coutume » dit l’article 25.

Dans cet article une obligation militaire a été abolie, celle de faire le guet.

Il s’agissait de surveiller la ville par un tour de garde et de donner l’alerte en cas de problème. Cela est favorable au paysan car il n’aura plus cette obligation en plus de son travail.

Cependant les seigneurs vont perdre beaucoup de leur puissance militaire.

En effet un autre article le montre, l’article 3 « Aucun n’ira à la chevauchée ni à une expédition militaire quelconque, s’il ne peut revenir chez lui à sa volonté chaque jour ».

Le service de l’ost va être limité à une fois par an et à 40 jours.

On voit une réelle perte de la puissance militaire des seigneurs.

Par exemple Charlemagne comptait 50 000 chevaliers dans son armée alors que le Duc de Normandie qui est le plus puissant de l’époque en France n’en a que 600.

On remarque que tous ces habitants qui ont eu des avantages au niveau militaire vont aussi en avoir au niveau juridique.

B) Des libertés nouvelles face à l’arbitraire « Chaque fois que le prévôt est changé il devra juger à son tour d’observer fermement ces coutumes de même que les nouveaux sergents quand ils seront changés » d’après l’article 35.

Dans cet article on s’assure que ces coutumes sont bien appliquées par tout le monde et surtout par les personnes qui ont certaines responsabilités.

En effet, ces dernières doivent promettre de respecter ces coutumes.

Cela protège de l’arbitraire, car si les prévôts ou autres personnes ayant prêté serment ne respectent pas les coutumes ils sont parjures.

Ce qui va rendre les villes encore plus attractives car le système juridique est différent.

En effet, il est important de remarquer qu’il protège de l’arbitraire seigneurial très courant à l’époque.

Enfin le fait que cette charte oblige les prévôts et autres personnes de pouvoir de respecter la charte par le serment va être l’une des raisons pour lesquelles de nombreuses personnes vont aller dans les villes.

Donc même les plus faibles sont protégés par cette charte qui est écrite et donc prouve l’existence de ces coutumes face au roi lui même.. »

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