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Dissertation

Publié le 05/04/2016

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"Peut-on parler d'un déclin du Parlement sous la Vème République ?" « Le parlement s'est transformé en chambre d'enregistrement [?], sans véritable marge de man?uvre », Jacques Chirac, lors de son discours d'Epinal le 31 mars 1995. Les IIIème et IVème République ont transformées les régimes parlementaires vers des régimes d'assemblée où le pouvoir executif avait un rôle très limité alors que le pouvoir législatif voyait ses pouvoirs s'aggrandir outrageusement. Durant la IVème République, Michel Debré, homme politque, a créé la thèse du «dérèglement du régime parlementaire», ainsi le pouvoir exécutif n'a pas de grands pouvoirs et le gourvernement tire sa légitimité du parlement. Dans son discours de Bayeux en 1946, le général De Gaulle tenta de limiter le Parlement, mais la IVème république n'y parvint pas, malgré la volonté de ses fondateurs et gouvernants. La Vème République avec sa Constitution du 4 octobre 1958 a imposé une conduite au Parlement en renforçant le rationalisme parlementaire qui avait été pourtant mis en place en 1946. Avec cette technique, les rédacteurs de la Constitution de la Vème République ont souhaité mettre fin à l'instabilité gouvernementale et renforcer l'efficacité du pouvoir exécutif. L'article 24 de la constitution de 1958, établi le fait que ``le parlement comprend l'assemblée nationale et le sénat''. C'est ce qu'on appelle le bicamérisme. Ainsi, le parlement est composé de l'assemblée nationale, élue au suffrage universel direct, et du sénat, élu au suffrage universel indirect. le Parlement rassemble les représentants de la nation, responsable du pouvoir législatif et du contrôle du gouvernement. Depuis la constitution de 1958, le parlement est assez limitée et, dès le début de la Vème république, il perd peu à peu le monopole de la souveraineté. Il a vu son rôle premier, qui est d'adopter les lois, restreint et sa place s'affaiblir au profit du gouvernement et du président de la République. Ce déclin du parlementarisme a été accentué par la venue d'un véritable contrôle de constitutionnalité des lois avec la création du Conseil Constitutionnel. Par conséquent, la place du Parlement parait réduite et ses pouvoirs restreints. Pourtant, la France a connu une volonté de revaloriser le Parlement. Peut-on considérer qu'il y a eu un affaiblissement du Parlement de 1958 à nos jours ? Pour répondre à cela, nous étudierons dans un premier temps le fait que le pouvoir exécutif a détroné le parlement au cours de la Vème république (I), puis dans un second temps, nous verrons que depuis quelques années il y a tout de même...

« Au vue de l'énorme échec des républiques antérieures à cause des régimes d'assemblées, on a voulu pour la Vème république inverser la tendance au profit du pouvoir exécutif (A) en réduisant les pouvoirs du Parlement (II). A) La prépondérance de l'exécutif sur le Parlement « Par réaction, la Vème République a multiplie les garanties capables d’assurer l’autorité et la stabilité de l’exécutif.

Mais elle n’a pu le faire qu’en réduisant l’excès du rôle du parlement ». François Mitterrand Ainsi pour pallier à l'échec de la IV république, la Vème république a décidé d'inverser la prépondérance de pouvoirs en faveur de l'exécutif.

On en vient méme a quitté le régime parlementaire classique pour en arriver à un régime semi-présidentiel.

Le gouvernement est responsable devant l'assemblée nationale, néanmoins, la Constitution instaure plusieurs mécanismes favorisant la stabilité de l’exécutif. Le déséquilibre instauré par la Constitution de 1958 au profit du pouvoir exécutif se caractérise par le pouvoir donné au Président de la République de dissoudre l’Assemblée Nationale (article 12), de demander le recours à des pouvoirs exceptionnels en cas de menace grave pour la Nation (article 16) ou encore celui de demander une deuxième délibération au Parlement.

L’élection au suffrage universel du Président de la République instauré en 1962 a consacré la volonté d'une majorité au sein de l’Assemblée Nationale.

Le président est le représentant de la nation, à partir de là, il se permet de prendre des libertés en interpretant la constitution.

La Constitution donne au président le pouvoir de nommer le Premier ministre qu’il veut et en décidant sur la proposition de ce dernier, de mettre fin à ses fonctions, le Président de la République dispose du Premier ministre comme d’un collaborateur plutôt que d’être conduit à travailler avec le chef théorique de la majorité à l’Assemblée.

“Le Premier ministre est un collaborateur.

Le patron, c’est moi” Nicolas Sarkozy En revanche, la situation de cohabitation redonne du pouvoir au Parlement en ce que le Premier ministre nommé par le Président ne peut être que le chef effectif de la nouvelle majorité et consacre alors une vision plus parlementaire de la Constitution.

Au cours de la Vème république on constate ainsi un affaiblissement du pouvoir du Parlement. B) Un affaiblissement du pouvoir législatif du Parlement La Constitution de 1958 a innové en délimitant le champ d’intervention de la loi, ainsi l'article 34 précise les matières dans lesquelles la loi se borne à définir les principes généraux et celles dans lesquelles la loi peut être plus précise.

L’article 37 ouvre dans toutes les autres matières la possibilité au gouvernement d’adopter des règlements autonomes, l’article 38 lui. »

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