Devoir de Philosophie

Dissertation: l'efficacité de la PUV

Publié le 03/03/2015

Extrait du document

Dissertation : l'efficacité de la promesse unilatérale de vente En son article 1582, le code civil pose que « la vente est une convention par laquelle l'un s'oblige à livrer une chose, et l'autre à la payer ». C'est le contrat le plus courant de la vie quotidienne. La promesse unilatérale de vente est un contrat par lequel le promettant s'engage à vendre un bien déterminé à des conditions déterminées (comme le prix, entre autre), du bénéficiaire qui dispose d'un droit d'option consistant à acheter (en levant l'option) ou non (en laissant passer le délai convenu). Ce contrat est posé à l'article 1589 du code civil. Il s'agit ici de voir le contrat de promesse unilatérale de vente en tant que contrat spécial. C'est-à-dire ces particularités, avec l'existence de l'option par exemple. Il convient également de s'intéresser à la protection qu'engendre ce contrat. Tend-il plus à protéger le promettant ou le bénéficiaire ? Un tel sujet nous pousse à nous demander en quoi la nature juridique de la promesse unilatérale de vente est particulière et comment est-elle efficace dans la protection du bénéficiaire ? Pour cela, nous étudierons tout d'abord la particularité juridique des contrat à promesse unilatérale de vente (I), afin d'ensuite voir comment ce contrat est efficace concernant la protection du bénéficiaire (II). Le contrat à promesse unilatérale de vente : une particularité juridique L'une des particularité de ce contrat tient à l'option (A). De plus, la nature de l'obligation de ce contrat est assez contesté, obligation de faire pour certains et obligation de donner pour d'autres (B). L'option : une distinction de la vente conventionnelle

« de conclure avec d’autres personnes pendant le temps de la promesse.

C’est un outil de protection du promettant.

C’est le cas par exemple dans une vente immobilière Au niveau de la jurisprudence , la Cour de Cassation considère qu’une indemnité d’immobilisation d’un montant trop élevé limite le droit d’option du bénéficiaire et transforme la promesse unilatérale de vente en promesse synallagmatique. Si l’option et l’indemnité d’immobilisation participe à la spécificité de la promesse unilatérale de vente, il s’agit de s’interroger quant à la nature de l’obligation de cette promesse.

B.

Obligation de faire ou obligation de donner : des avis divergents concernant ce contrat L’obligation de faire est une obligation dont l’objet est une prestation quelconque, matérielle ou intellectuelle : transporter une chose, réparée, prodiguer des soins.

Cette obligation est réglée par l’article 1142 s.

du code civil.

L’obligation de donner, elle, est l’obligation de transférer la propriété d’une chose, non de faire une libéralité.

Ce sont les articles 1136 et 1602 s.

qui sont visés concernant cette obligation. La chambre commerciale, dans un arrêt du 13 septembre 2011, considère désormais que la promesse unilatérale de vente ne revient qu’à une obligation de faire, c'est-à-dire de maintenir l’offre pendant le temps pour lequel elle a été consentie.

La promesse unilatérale de vente peut-être donc plus assimilée à un avant contrat. Si ce contrat présente des particularités juridiques, nous pouvons désormais voir en quoi, il est particulièrement efficace dans la protection du bénéficiaire du contrat à promesse unilatérale de vente. II.

Un contrat efficace concernant la protection du bénéficiaire Deux arrêts ici, nous aiderons à illustrer nos propos : celui CONSORTS CRUZ de 1993, tenant aux dommages et intérêts (A), puis celui de l’exception de la clause d’exécution forcée avec l’arrêt du 27 mars 2008 (B). A.

Les dommages et intérêts : arrêts CONSORTS CRUZ de 1993 Dans l’arrêt de la 3 ème chambre civile de la Cour de Cassation du 15 décembre 1993, Mme Godard avait consenti le 22 mai 1987, une promesse de vente d’un immeuble, valable jusqu’au 26 mai 1987.

Les consorts Cruz ont levé l’option le 10 juin 1987.

Hors le 26 mai 1987, le pollicitant avait notifié que l’offre était rétractée . En pratique, il s’agit ici du problème de savoir à partir de quand le délai d’obligation de vendre intervient. La Cour de Cassation pose en principe que le promettant peut ne pas être condamné à l’exécution forcée mais simplement au versement de dommages et intérêts.

La cour affirme que : " Tant que les bénéficiaires n’ont pas déclaré acquérir, l’obligation de la promettante ne constitue qu’une. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles