La déclaration
Publié le 24/01/2014
Extrait du document
«
• Trois extraits faisant référence aux idées politiques des Lumières :
« Chapitre 1.1 Sujet de ce premier livre :
L’homme est né libre, et partout il est dans les fers.
Tel se croit le maître des autres, qui
ne laisse pas d’être plus esclave qu’eux.
Comment ce changement s’est-il fait ? Je l’ignore.
Qu’est-ce qui peut le rendre légitime ? Je crois pouvoir résoudre cette question.
Si je ne considérais que la force et l’effet qui en dérive, je dirais : « Tant qu’un peuple est
contraint d’obéir et qu’il obéit, il fait bien ; sitôt qu’il peut secouer le joug, et qu’il le secoue,
il fait encore mieux : car, recouvrant sa liberté par le même droit qui la lui a ravie, ou il est
fondé à la reprendre, ou on ne l’était point à la lui ôter ».
Mais l’ordre social est un droit sacré
qui sert de base à tous les autres.
Cependant, ce droit ne vient point de la nature ; il est donc
fondé sur des conventions.
Il s’agit de savoir quelles sont ces conventions.
Avant d’en venir
là, je dois établir ce que je viens d’avancer.
»
Extrait du « contrat social » de Jean-Jacques Rousseau
« - Pour la séparation des trois pouvoirs :
Lorsque, dans la même personne ou dans le même corps de magistrature, la puissance
législative est réunie à la puissance exécutrice, il n'y a point de liberté ; parce-que l'on peut
craindre le même monarque ou le même Sénat ne fassent des lois tyranniques pour les
exécuter tyranniquement […]
Tout serait perdu si les mêmes hommes, ou le même corps de principaux, ou des
nobles, ou du peuple exerçaient ces trois pouvoirs : celui de faire les lois, celui d’exécuter les
résolutions publiques, et celui de juger les crimes et les différends des particuliers.
»
Extrait de « L'esprit des Lois » de Montesquieu
« […] Ensuite il me rendit raison en peu de mots de quelques singularités qui exposent
cette secte au mépris des autres.
« Avoue, dit-il, que tu as bien eu de la peine à t’empêcher de
rire quand j’ai répondu à toutes tes civilités avec mon chapeau sur la tête et en te tutoyant;
cependant tu me parais trop instruit pour ignorer que du temps de Christ aucune nation ne
tombait dans le ridicule de substituer le pluriel au singulier.
On disait à César-Auguste: Je
t’aime, je te prie, je te remercie; il ne souffrait pas même qu’on l’appelât monsieur, dominus.
Ce ne fut que longtemps après lui que les hommes s’avisèrent de se faire appeler vous au lieu
de tu, comme s’ils étaient doubles, et d’usurper les titres impertinents de grandeur,
d’éminence, de sainteté, de divinité même, que des vers de terre donnent à d’autres vers de
terre, en les assurant qu’ils sont avec un profond respect, et avec une fausseté infâme, leurs
très humbles et très obéissants serviteurs.
C’est pour être plus sur nos gardes contre cet
indigne commerce de mensonges et de flatteries que nous tutoyons également les rois et les
charbonniers, que nous ne saluons personne, n’ayant pour les hommes que de la charité, et du
respect que pour les lois.
»
Extrait des « Lettres anglaises » de Voltaire en 1734 ( « Lettre I.
Sur les quakers » ).
»
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