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La légitimité

Publié le 25/01/2015

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Introduction : Dans le contexte de l'abdication du roi Juan Carlos I en Espagne en juin dernier, la réflexion autour de la légitimité s'inscrit dans un mouvement de contestation de la monarchie absolue, de l'autorité politique sans fondement jugé valable. En doutant du caractère héréditaire et incontestable d'un pouvoir, on questionne le caractère de fait d'une autorité, c'est-à-dire on recherche les éléments d'une légitimité. En effet, la légitimité est ce qui désigne ce qui est fondé en droit, en justice, en équité. C'est lorsque le conflit principal ne se situe plus entre un souverain et un usurpateur, mais entre gouvernants et gouvernés que la question de la légitimité se pose. Discuter la légitimité, c'est s'interroger sur les fondements d'une allégeance. (...) Néanmoins, on peut se demander si ces fondements sont clairement définis ou s'ils doivent être recherchés. La légitimité doit-elle être reconnu ou s'impose-t-elle comme une évidence ? Plan : I - Le distinction entre la légitimité et la légalité. Tout d'abord, il convient de préciser que ce qui est légal n'est pas forcément juste, donc la loi n'est pas nécessairement légitime. En effet, le légal désigne ce qui est prévu et conforme à la loi, la législation. Il s'agit d'une convention écrite qui résulte d'un consensus, d'une volonté rationnelle de s'accorder, de définir des principes moraux communs. On parle d'un droit positif qui s'appuie sur les droits naturels et défend les droits fondamentaux (liberté, égalité, sécurité). Cependant, les législations ont un caractère relatif, on retiendra la phrase de Pascal : « Vérité au-deçà des Pyrénées, erreur au-delà&...

« est illégitime.

L’unique exemple pourrait être le cas de la légitime défense, mais ici, il s’agit d’une violence autorisée par l’Etat en tant que délégation de son monopole. Ainsi, l a légalité a besoin de légitimité pour s’imposer autrement que par la force.

Mais la légitimité ne saurait avoir force de loi sans le secours de la légalité. Toutefois, on peut reconnaître d’autres critères de légitimité que le légitime rationnel-légal qui est instituée par un cadre précis et prédéfini. III – La légitimité en tant qu’autorité de fait. C’est le cas des autorités de fait.

Dans un premier temps, o n distingue des légitimités charismatiques, à l’exemple des héros, des prophètes ou encore des tribuns, qui de par même leur essence justifient leur fonction, leur validité. Le second cas est davantage complexe : il s’agit de la légitimité traditionnelle, comme dans le cas d’une dynastie monarchique. Selon Hume, le pouvoir s’est tout d’abord fondé sur l’injustice et la violence ; il est devenu avec le temps légal et obligatoire.

L’Etat a une origine économique et une mission de préservation des avantages acquis.

L’Etat n’est qu’une institution contingente, historiquement exigée, appréciée en raison des services rendus. Le système politique est fondé sur un rapport de forces qui ne se maintient que grâce à la soumission volontaire du peuple. L’obéissance au gouvernement s’effectue d’abord par la crainte et non par l’obligation morale.

D’autre part, seule une longue occupation du pouvoir assure une certaine légitimité à l’usurpateur (Révolution ou conquête).

Dans ce cas, la légitimité a pour fondement l’autorité traditionnelle, qui se traduit progressivement par une reconnaissance sociale, une résignation des individus, plutôt qu’une implication volontaire. Cette vision est proche de celle de Machiavel qui considère que celui qui possède le pouvoir, s’il souhaite le conserver, n’a d’autre choix que de transformer la contrainte en devoir et obligation, en imposant le droit du plus fort dont l’origine est la violence.

Cependant, il ne s’agit pas d’un véritable droit car ce droit de plus fort est un aveu de faiblesse.

On doit distinguer l’obéissance par contrainte (nécessité) et par devoir (volonté).

Ainsi, le droit s’oppose au fait.

En prenant l’exemple de la montre d’Alain, qui dit (…), on comprend que le droit est indépendant de tout contexte, il est reconnu publiquement, et il ne s’impose pas par la réalité du fait. Conclusion : En conclusion, La gouvernance, pour être légitime, doit réunir cinq qualités - répondre à un besoin ressenti par la communauté - reposer sur des valeurs et des principes communs et reconnus - être équitable - être exercée efficacement par des gouvernants responsables et dignes de confiance - appliquer le principe de moindre contrainte." La légitimité doit être reconnue volontairement, et cette reconnaissance doit être le fruit d’une réflexion sur les fondements même de cette légitimité.

Principes doivent être universels, et certains nous apparaissent de manière précise.

Eternelle question de la morale, mais on est tellement différent, peut-on se mettre d’accord ? Peut-on élaborer un droit universel en dépit de la diversité des cultures humaines ?. »

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