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Quelle est la différence ENTRE LA LÉGALITÉ ET LA LÉGITIMITÉ ?

Publié le 25/01/2020

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Depuis l'âge classique (xviie-xvma siècles), la justice, au sens moral et non institutionnel, qui définit la légitimité, est construite sur la notion d'égalité. Cela n'était pas le cas chez les Anciens, pour lesquels la justice consistait à respecter un ordre, c'est-à-dire une hiérarchie. Dans le contexte moderne, ce n'est donc que lorsque cette égalité est mise en cause que l'on devrait avoir le droit de s'opposer à la loi (égalité entre les hommes, égalité entre les sexes, égalité entre les peuples), et non parce que telle ou telle pratique n'est pas tolérée (faire du bruit dans la nuit, ou fumer dans un endroit non autorisé). Ce qui est légal n'est certes pas toujours légitime. Mais c'est tout l'enjeu et la difficulté de la justice, comprise en son sens juridique et moral, que de travailler à réaliser l'idéal des hommes, c'est-à-dire à légaliser le légitime.

« 2&C ____ 1 • Ill .J telles que la morale, la conscience, la justice.

Au nom de ces valeurs, la Résistance appelait à désobéir aux lois instituées par le gouverne­ ment de Vichy, c'est-à-dire à entrer dans l'illégalité.

Il était alors légitime de chercher à désobéir au régime; il était évidemment illégal de le faire.

• Ce qui est légal n'est donc pas toujours légitime, et inversement.

Comment travailler alors à leur harmonisation? Il.

A·t·on le droit de s'opposer à la loi? •Il semble qu'on ait le droit de désobéir à la loi si celle-ci est injuste, c'est-à-dire illégitime.

Mais comment justifier un droit de révolte par définition contraire à la loi? Le meilleur indicateur d'une situation d'injustice est en premier lieu le sentiment que j'éprouve.

Quand un ouvrier est mieux payé qu'un autre à travail égal, quand un voleur de pain est davantage puni qu'un criminel en col blanc, il naît dans l'esprit des individus un sentiment d'injustice qui débouche sur de l'indignation ou de la révolte.

• Derrière la question de la légitimité se cache donc celle de l'injus­ tice, elle-même fondée sur la conception que chacun se fait sponta­ nément de l'égalité.

C'est parce que la justice comme institution est parfois inégalitaire (tout le monde n'y est pas traité de la même façon, en fonction de la position sociale occupée), que l'on éprouve le sentiment qu'une telle justice est souvent injuste.

• Depuis l'âge classique (xv11•-xv111• siècles), la justice, au sens moral et non institutionnel, qui définit la légitimité, est construite sur la notion d'égalité.

Cela n'était pas le cas chez les Anciens, pour lesquels la justice consistait à respecter un ordre, c'est-à-dire une hiérarchie.

Dans le contexte moderne, ce n'est donc que lorsque cette égalité est mise en cause que l'on devrait avoir le droit de s'opposer à la loi (égalité entre les hommes, égalité entre les sexes, égalité entre les peuples), et non parce que telle ou telle pratique n'est pas tolérée (faire du bruit dans la nuit, ou fumer dans un endroit non autorisé).

Ce qui est légal n'est certes pas toujours légitime.

Mais c'est tout l'enjeu et la difficulté de la justice, comprise en son sens juridique et moral, que de travailler à réaliser l'idéal des hommes, c'est-à-dire à légaliser le légitime.

-=-- > Flash bac p.

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