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L'autorité est-elle toujours respectable ?

Publié le 02/09/2012

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La question qui se pose est donc de savoir, dans quels cas les actes et les ordres d'un gouvernement , d'un parent ou d'un quelconque organisme, revêtent l'habit de l'autorité légitime qui aura de grandes chances d'être respectée. Il est important de souligner que l'autorité légitime n'est pas toujours respectée, et à l'inverse, que l'autorité tyrannique, employée la plupart du temps par les gouvernements « autoritaires «, est de plus en plus tolérée par les autorités qui se disent protectrices des libertés fondamentales. Dans ce dernier cas nous parlerons d'opportunisme. Cette contradiction fera l'objet d'une seconde partie. Mais dans un premier temps, nous nous pencherons sur les diverses formes d'autorités, qui d'un point de vue moral ne mériteraient pas le respect. L'objectif de la première partie étant de restituer à l'autorité sa définition originelle, souvent confondue avec ce qu'elle n'est pas à savoir, violente et irrespectueuse du pacte social. Autorité et justice Les lois de la conscience et le droit positif Platon a consacré un ouvrage entier au sujet de la justice en tant que droit naturel s'imposant à tous : La République. Il considère que chaque classe sociale doit s'organiser de façon harmonieuse, et que la justice est caractérisée par cette harmonie. Mais il précise que la justice est souvent liée à une contrainte pure et simple. Ainsi la justice sans loi ne saurait exister. Or, tout ce qui est conforme à la justice ne relève pas toujours du droit et, à l'inverse, le commandement d'une autorité injuste ne saurait être considéré comme du droit. C'est parce que l'autorité est conforme à la justice qu'elle doit être obéie : 

« ces mouvements semblent contester. Autorité et totalitarisme Enfin, Hannah Arendt oppose « l'autoritarisme » au « totalitarisme » en raison que ces deux formes de pouvoir ne s'organisent pas de la même façon.

Le premierrepose sur une structure pyramidale où le « siège du pouvoir se situe au sommet et descend vers le bas de telle sorte que chacune des strates successives possèdequelque autorité ».

Le totalitarisme repose sur une structure en « oignon » au centre duquel se trouve le pouvoir.

Chaque façade de chaque couche de l'oignondissimule le mal interne et donne à l'extérieur, l'image d'un monde normal.

Ainsi, le totalitarisme en interne « joue le rôle de l'extrémisme radical » alors qu'il jouecelui d'un monde normal voire même idéal à l'extérieur. Ainsi le totalitarisme s'oppose à l'autorité, qu'il ne respecte pas car le pouvoir réside dans les mains d'un seul imposant sa volonté au peuple, à la manière d'un tyranqui recherche la soumission plutôt que le consentement.

La chute du communisme au profit de la démocratie, depuis la chute du Mur du Berlin, est la manifestationde l'intolérance du mal, et non de l'irrespect à l'égard d'une quelconque autorité : ex : Le génocide en Ukraine organisé par Staline. Autorité et opportunisme Une gouvernance inter-gouvernementale Sur le plan historique, il n'est pas aisé de contester le bien fondé du refus de l'autorité surtout si l'on considère le modèle autoritaire type IIIe Reich.

Mais la crise dusubprime, qui peut être interprétée comme la crise du capitalisme suivant lequel l'économie peut se passer de l'Etat, a démontré que l'avenir de l'humanité n'était plusà une gouvernance unilatérale et que la société capitaliste perdait en crédibilité : Ex : certains fonds souverains issus de gouvernements autoritaires tel que la Chine et l'Arabie Saoudite ont grandement contribué au rétablissement des banquesoccidentales. Ex : La Chine comme bien d'autres pays autoritaires est membre de l'ONU et de l'OMC, dont les principes reposent sur des valeurs universelles. La crise de l'autorité Dans la famille, à l'école, au sein de toutes les structures éducatives, 1968 a détruit, au moins invalidé la notion d'autorité, laquelle à toujours été acceptée comme unenécessité naturelle « manifestement requise autant par des besoins naturels, la dépendance de l'enfant, que pour une autorité politique...

»[3] L'autorité a été remplacépar le laxisme, lequel a tendance à renverser le rapport maître/écolier, qui est le rapport naturel dans lequel un adulte inculque son savoir, son expérience à un enfantdépendant des adultes. L'autorité : une nécessité La régression de l'autorité dans les sociétés démocratiques au nom de la liberté, a crée un terrain favorable à la monté du totalitarisme en Europe.

La perte del'autorité crée un vide qui est le plus souvent comblé par l'insolence des plus forts, lesquels ont tout le loisir de réorganiser un pouvoir conforme à leurs caprices : ex :on peut citer le cas de plusieurs pays africains tels que le Congo, ou d'Afrique subsaharienne. ---------------------------------[ 1 ].

III,7, Montesquieu, De l'Esprit des Lois[ 2 ].

Winston Churchill[ 3 ].

Hanna Arendt, La crise de la Culture, Qu'est-ce-que l'autorité ?. »

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