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le silence

Publié le 11/11/2020

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silence\" : absence de bruit ou de discours. Le silence se comprend comme silence extérieur, par rapport à un environnement bruyant. Dans un hôpital on demande le silence par rapport au bruit des objets que l'on transporte, de la musique, mais aussi des paroles à trop haute voix qui dérangent la tranquillité des malades. Le bruit est compris alors comme nuisance. Mais on peut aussi parler de silence intérieur, par opposition à un bruit contenu dans l'esprit. On peut avoir un vacarme constant de musique et pensées inutiles dans l'esprits, un verbiage ininterrompu qui n'est qu'un gaspillage d'énergie psychique qui rend la pensé très confuse. On peut aussi distinguer le silence, sous son aspect sain et libérateur, dans la vie courante et dans la vie de l'esprit et le mutisme, qui est une forme de silence qui résulte d'une incapacité ou d'une impossibilité d'expression. Une personne qui n'a pas suffisamment de culture peut, dans une conversation où elle se sent dépassée choisir de se retrancher dans le mutisme. Dans des situations très crispées, il y a toujours des non-dit très évocateurs ; on étouffe, et si en apparence on ne dit rien, ce n'est pas parce que l'on à rein à dire, ce mutisme est chargés de sens, des reproches, des haines retenues, des tensions exacerbées etc. • \"dit-il\" : dire signifie exprimer, signifier, faire connaître, ce qui renvoie nécessairement à un contenu. Dire, c'est toujours dire quelque chose, émettre une intention de signification. Mais la question est formulée comme si ce sujet qui parle, à qui on s'adresse était le silence. On demande si le silence a quelque chose à dire ! donc s'il exprime un sens, ou bien si, conformément à sa définition, il n'exprime rien. Problématique : peut-on signifier quelque chose sans parole ? le langage suppose-t-il obligatoirement l'utilisation de la parole ? Ou bien peut-on parler de langage au sens général du terme ? Et d'ailleurs, le silence ne serait-il pas supérieur au langage articulé, conceptuel, qui ne parvient pas, comme on le verra, à tout dire, tout exprimer ? 

« langage est alors refuser notre humanité elle-même ! • Analyse du silence, non pas vraiment comme absence de bruit, mais comme absence de mots, de paroles : c'est alors l'impossibilité de tout échange véritable (cf.

en effet analyse de la notion de communication, non pas au sens technique du terme, mais au sens « humain » du terme) • Parler est le propre de l'homme, i.

Cf.

Aristote, texte dans lequel il affirme que l'homme est un animal politique ii.

Cf.

aussi la différence entre le langage des abeilles et le langage humain : le caractère libre, volontaire, illimité, du langage : on ne voit pas pourquoi on ne recourrait pas au langage qui est le moyen le plus propre, le mieux à même, de transmettre tout ce qu'on veut, nos pensées, des idées générales, etc.

iii.

Mais surtout ne pas recourir au langage articulé c'est dire non à notre humanité, comme le dit Aristote, c'est alors être un animal ou un dieu… (cf.

fait que certains recourent au silence pour rompre tout dialogue, toute communication) II- Mais le langage articulé, conceptuel, est-il si parfait que cela, à la fois pour communiquer et pour comprendre (les autres, le monde), donc, pour exprimer tout ce que je veux transmettre aux autres ? Et dès lors pourquoi ne pas recourir à un autre mode d'expression ? Et au nombre de ces modes d'expression, le silence n'en serait-il pas un ? • Critique du langage : cf.

Nietzsche et Bergson : le caractère conceptuel du langage signifie certes son utilité (on ne peut passer son temps à décrire les caractéristiques détaillées de chaque chose, et surtout, on ne pourrait pas communiquer entre nous si chaque chose individuelle avait un nom propre !) mais aussi son imperfection : o A décrire la véritable nature du réel o A décrire la profondeur, l'intimité, de nos sentiments • Autant Nietzsche que Bergson privilégieront l'art comme moyen d'échapper au caractère social et commun du langage : plutôt que le concept, par exemple, l'image… • Pourquoi pas alors dire aussi : plutôt que le concept, le silence ? Quoi de plus fort et de plus intime qu'un. »

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