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Le verdict du procès Papon

Publié le 04/12/2018

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Jeudi 2 avril 1998, 9 h. L’ancien ministre du Budget du gouvernement Raymond Barre porte la main à son oreille. A sa gauche, il peut voir les 22 avocats des parties civiles. Evoquant la «conscience professionnelle» de Maurice Papon dans ses fonctions de secrétaire général de la préfecture, c’est Me Gérard Boulanger qui le 9 mars, a eu le redoutable honneur d’ouvrir le bal des plaidoiries. Le lendemain, Me Amo Klarsfeld a demandé aux jurés de prononcer une peine «qui ne soit pas la perpétuité». Le 17 mars, Me Michel Zaoui a terminé la procession des avocats. Selon lui, Papon aurait été le rouage nécessaire d’une «criminalité de bureau».

 

En face de l’accusé trônent l’avocat général Marc Robert et le procureur général Henri Desclaux. Les représentants du ministère public ont requis vingt ans de réclusion criminelle contre lui. Aux côtés de Maurice Papon, Francis Vuillemin retient son souffle. 

Le 2 avril 1998, à l’issue du procès le plus long de l'après-guerre, la cour d’assises de Bordeaux a condamné Maurice Papou, ancien secrétaire général de la préfecture de la Gironde, à dix ans de réclusion criminelle pour complicité de crimes contre l’humanité.

 

La cour n’a pas retenu la complicité d’assassinat.

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