Devoir de Philosophie

pénitentiaire, système (cours de droit pénal).

Publié le 20/05/2013

Extrait du document

droit
pénitentiaire, système (cours de droit pénal). 1 PRÉSENTATION Couloir de prison Malgré la construction de près de 20 000 places de prison entre 1984 et 1995, la surpopulation carcérale reste l'un des problèmes majeurs du système pénitentiaire français. J.A. Pavlovsky/Sygma (cours de droit pénal). pénitentiaire, système, ensemble des structures de détention des personnes condamnées par la justice pénale ou en attente d'être jugées. 2 ORGANISATION DU SYSTÈME PÉNITENTIAIRE 2.1 Structures de détention L'administration pénitentiaire française regroupe plusieurs types d'établissements (188 en 2005) : les maisons d'arrêt, qui représentent plus de 60 p. 100 des établissements pénitentiaires ; les établissements pour peines -- centres de détention, centres pénitentiaires (comprenant au moins deux quartiers à régime de sécurité) et maisons centrales (intégralement soumises à un régime de sécurité) -- ; les centres autonomes de semi-liberté ; un hôpital national pénitentiaire (situé à Fresnes et dépendant du ministère de la Santé). Les établissements pénitentiaires les plus importants sont ceux de la Santé (Paris), de Fleury-Mérogis (Essonne), de Fresnes (Val-deMarne), des Baumettes (Marseille) et de Loos (Lille). Le choix du lieu et du régime d'exécution de la peine privative de liberté n'est pas déterminé par la nature de l'infraction (criminelle ou correctionnelle). Les critères pris en compte sont la longueur de la peine à purger et la personnalité du condamné : l'âge permet de séparer les mineurs des majeurs, le sexe de dissocier les hommes et les femmes, les antécédents judiciaires de distinguer les primo-délinquants des récidivistes. Ainsi, les condamnés à une peine inférieure ou égale à cinq ans la purgent dans une maison d'arrêt, de même que les personnes placées en détention provisoire. Les centres de détention, les centres pénitentiaires et les maisons centrales re&cce...
droit

« artistique sont à la disposition des détenus.

La pratique d’un sport est autorisée dans une moyenne de deux à trois heures par semaine.

De plus, l’administrationpénitentiaire rémunère des aumôniers et des ministres des principales religions de façon à permettre aux prisonniers de pratiquer leur culte.

La santé des détenus, quicumulent fréquemment des handicaps sanitaires et sociaux, est prise en charge par les centres de détention, liés par protocole avec des hôpitaux publics.

Il existe seizecentres spécialisés pour les toxicomanes, dont quatre sont affectés à la lutte contre l’alcoolisme. 3.2 Sanctions disciplinaires Les détenus peuvent faire l’objet de sanctions disciplinaires, parmi lesquelles la retenue sur pécule, l’avertissement ou la suppression de parloir.

En cas de faitsparticulièrement graves, des punitions de cellule peuvent être infligées — privation des visites (à l’exception de celles de l’avocat), restriction de correspondance,confinement en cellule ordinaire —, susceptibles de durer quarante-cinq jours consécutifs.

Pour les actes d’une exceptionnelle gravité, un placement en quartier disciplinairepeut être décidé ; le condamné a alors la possibilité d’exercer un recours devant le juge administratif. 3.3 Aménagements de peine Inversement, certains condamnés peuvent faire l’objet d’une réduction de peine, voire d’une libération conditionnelle pour bonne conduite, accordées sous l’autorité du juged’application des peines.

S’ils ont donné des preuves suffisantes de bonne conduite, les détenus peuvent bénéficier d’une réduction de peine de trois mois par annéed’incarcération (ou de sept jours par mois).

Une réduction de peine supplémentaire (deux mois par année d’incarcération) est possible dans le cas des primo-délinquants ;après une année d’incarcération, les récidivistes peuvent aussi bénéficier d’une réduction de peine supplémentaire (un mois par année d’incarcération), dès lors qu’ils ontmontré des efforts de réadaptation sociale jugés sérieux.

En règle générale, cependant, les condamnés à de lourdes peines doivent accomplir la plus grande partie de leurpeine avant de pouvoir bénéficier d’une telle mesure, et ceux qui sont soumis à une période de sûreté (pendant laquelle le condamné ne peut prétendre à aucune mesured’aménagement de sa peine) doivent avoir accompli au moins la moitié de leur peine. Enfin, des permissions de sortie peuvent être accordées, à l’occasion d’un événement familial ou pour faciliter la réinsertion future du condamné.

Elles ne concernent pas lespersonnes faisant l’objet d’une période de sûreté.

Certains condamnés à une peine égale ou inférieure à un an peuvent bénéficier d’un régime de semi-liberté.

Cespersonnes continuent à exercer une activité professionnelle ou à suivre une formation, mais réintègrent tous les soirs l’établissement pénitentiaire. 3.4 La question de l’état des prisons françaises Les mesures de gestion des peines ne doivent pas occulter la violence qui existe au sein du milieu carcéral, qu’elle concerne les détenus eux-mêmes (on dénombrait, en2002, 122 suicides de prisonniers en France, soit l’un des taux de suicide en prison les plus élevés d’Europe), ou qu’elle s’exerce à l’encontre des fonctionnaires del’administration pénitentiaire (on recensait cette même année plus de 500 voies de faits, violences et agressions diverses contre les personnels de cette administration). À partir de la fin des années 1990, la question de l’état des prisons françaises et des conditions de vie des détenus prend une dimension aiguë.

Alertés notamment parl’Observatoire international des prisons (OIP), l’Assemblée nationale et le Sénat mettent en place en 2000 une commission parlementaire sur les prisons.

Pointant demanière accablante les dysfonctionnements de l’administration pénitentiaire — surpopulation carcérale, formation insuffisante des personnels, sous-équipement desétablissements pénitentiaires, déficience de la prise en charge des détenus —, cette commission conclut à la nécessité de repenser la place et la mission de la prison dans lasociété française. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

Tous droits réservés.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles