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20. Les catégories. Table des catégories : 1° Quantité : Unité, Pluralité, Totalité. 2°

Publié le 22/10/2012

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20. Les catégories. Table des catégories : 1° Quantité : Unité, Pluralité, Totalité. 2° Qualité : 3° Relation : Réalité, Substance et acci- Négation, dent (substantia et Limitation. accidens). Causalité et dépendance (cause et effet). Communauté (action réciproque entre l'agent et le patient). 4° Modalité : Possibilité-Impossibilité, Existence-Non existence, Nécessité-Contingence 1. (Raison pure, I, p. 120.) Au total, l'intuition est l'affaire des sens, penser, celle de l'entendement. Or penser, c'est unir des représentations dans une conscience. Cette union se produit, soit relativement au sujet; elle est alors contingente et subjective, ou bien elle a lieu absolument, elle est alors nécessaire et objective. L'union des représentations en une conscience, c'est le jugement. Penser, c'est donc juger ou rapporter des représentations à des jugements en général. C'est pourquoi les jugements sont, soit simplement subjectifs, si des représentations sont rapportées à une conscience dans un sujet seul et y sont unies, soit objectifs, si elles sont unies dans une conscience en général, c'est-à-dire nécessairement. Les moments logiques de tous les jugements 1. C'est par référence à la classification des fonctions logiques du jugement que Kant établit ce tableau. sont autant de manières possibles pour unir des représentations dans une conscience; mais s'ils servent aussi de concepts, alors ce sont des concepts de l'union nécessaire de ces représentations en une conscience, par suite des principes de jugements objectivement valables. Cette union en une conscience est soit analytique par l'identité, soit synthétique par la combinaison et l'addition de diverses représentations les unes avec les autres. L'expérience consiste dans la liaison synthétique des phénomènes (perceptions) en une conscience en tant que cette liaison est nécessaire. Les purs concepts de l'entendement sont donc ceux sous lesquels toutes les perceptions doivent être subsumées d'abord avant de pouvoir servir à des jugements d'expérience où l'unité synthétique des perceptions est représentée comme nécessaire et universellement valable. (Prolégomènes, p. 75.) Les catégories sont les conditions subjectives de la pensée; mais il faut montrer qu'elles ont aussi une valeur objective, c'est-à-dire qu'un objet d'expérience ne peut être pensé que par leur moyen. Tel est l'objet de la « déduction transcendantale des catégories « dont voici les passages essentiels. 21. Les catégories et l'expérience Le je pense' doit pouvoir accompagner toutes mes représentations; car autrement il y aurait en moi quelque chose de représenté, qui ne pourrait pas être pensé, ce qui revient à dire ou que la représentation serait impossible, ou du moins qu'elle ne serait rien pour moi. La représentation qui peut être donnée antérieurement à toute pensée se nomme intuition. Toute diversité d'éléments de l'intuition a donc un rapport nécessaire au je pense. Mais cette représentation : je pense est un acte de la spontanéité, c'est-à-dire qu'on ne saurait la regarder comme appartenant à la sensibilité. Je la nomme aperception pure pour la distinguer 1. Cf. texte 27. de l'aperception empirique, ou encore aperception originaire, parce que cette conscience de soi-même qui, en produisant la représentation je pense, doit pouvoir accompagner toutes les autres et qui est une et identique en toute conscience, ne peut plus être elle-même accompagnée d'aucune autre. Je désigne encore l'unité de cette représentation sous le nom d'unité transcendantale de la conscience de soi, pour indiquer la possibilité de la connaissance a priori qui en dérive. En effet, les représentations diverses, données dans une certaine intuition, ne seraient pas toutes ensemble mes représentations, si toutes ensemble n'appartenaient à une conscience en soi. En tant qu'elles sont mes représentations (bien que je n'en aie pas conscience à ce titre), elles sont donc nécessairement conformes à la condition qui seule leur permet de se réunir en une conscience générale de soi, puisque autrement elles ne seraient pas pour moi. De cette liaison originaire découlent plusieurs conséquences. Cette identité totale de l'aperception de divers éléments donnés dans une intuition contient une synthèse de représentations, et elle n'est possible que par la conscience de cette synthèse. En effet, la conscience empirique qui accompagne différentes représentations est par elle-même éparpillée et sans relation avec l'identité du sujet. Cette relation ne s'opère donc pas encore par cela seul que chaque représentation est accompagnée de conscience; il faut pour cela que j'unisse l'une à l'autre et que j'aie conscience de leur synthèse. Ce n'est donc qu'à la condition de pouvoir lier en une conscience une diversité de représentations données qu'il m'est possible de me représenter l'identité de la conscience dans ces représentations mêmes, c'est-à-dire que l'unité analytique de l'aperception n'est possible que dans la supposition de quelque unité synthétique (1). Cette pensée que telles représentations données dans l'intuition m'appartiennent toutes signifie donc que je les unis ou que je puis du moins les unir en une conscience de soi; et quoiqu'elle ne soit pas encore la conscience de la synthèse des représentations, elle présuppose cependant la possibilité de cette synthèse. En d'autres termes, c'est uniquement parce que je puis saisir en une conscience la diversité de ces représentations que je les appelle toutes mes représentations; autrement le moi serait aussi divers et aussi bigarré que les représentations dont j'ai conscience. L'unité synthétique des éléments divers des intuitions, en tant qu'elle est donnée a priori, est donc le principe de l'identité de l'aperception même, laquelle

« 51 Les catégories sont autant de manières possibles pour unir des représentations dans une conscience; mais s'ils servent aussi de concepts, alors ce sont des concepts de 1 'union nécessaire de ces représentations en une conscience, par suite des principes de jugements objective­ ment valables.

Cette union en une conscience est soit analytique par l'identité, soit synthétique par la combinaison et l'addition de diverses représentations les unes avec les autres.

L'expérience consiste dans la liaison synthétique des phénomènes (perceptions) en une conscience en tant que cette liaison est nécessaire.

Les purs concepts de l'entendement sont donc ceùx sous lesquels toutes les perceptions doivent être subsumées d'abord avant de pouvoir servir à des jugements d'expérience où l'unité synthéti­ que des perceptions est représentée comme nécessaire et univer­ sellement valable.

(Prolégomènes, p.

75.) Les catégories sont les conditions subjectives de la pensée; mais il faut montrer qu'elles ont aussi une valeur objective, c'est-à-dire qu'un objet d'expérience ne peut être pensé que par leur moyen.

Tel est l'objet de la « déduction transcendantale des catégories » dont voici les passages essentiels.

21.

Les catégories et l'expérience Le je pense 1 doit pouvoir accompagner toutes mes représen­ tations; car autrement il y aurait en moi quelque chose de repré­ senté, qui ne pourrait pas être pensé, ce qui revient à dire ou que la représentation serait impossible, ou du moins qu'elle ne serait rien pour moi.

La représentation qui peut être donnée antérieure­ ment à toute pensée se nomme intuition.

Toute diversité d'élé­ ments de l'intuition a donc un rapport nécessaire au je pense.

Mais cette représentation : je pense est un acte de la spontanéité, c'est-à-dire qu'on ne.

saurait la regarder comme appartenant à la sensibilité.

Je la nomme aperception pure pour la distinguer 1.

Cf.

texte 27.. »

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