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"A mes yeux, détient une parcelle de poésie tout être capable d'évoquer spontanément les sentiers d'une forêt verdoyante devant un feu de bois... N'est donc pas étranger à la poésie celui qui, même placé à ras de terre, découvre à toute chose son aspect céleste, en opposition à celui qui, de la femme ne retient que le sexe, et du feu de bois que son prix de revient." En prenant appui sur des poèmes précis, vous direz comment vous comprenez ce propos du poète Benjamin Péret (1899-1959)

Publié le 22/02/2012

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Par certains côtés, ce sujet pourrait être rapproché du sujet précédent. Est poète celui qui ne reste pas englué dans le réel, qui est capable d'un étonnement, d'un dépassement. D'ailleurs, dire de quelqu'un qu'il est un peu « prosaïque », c'est exprimer le sentiment qu'il vit sans élévation, à la limite du végétatif ou de l'animal. Mais Benjamin Péret remet surtout en cause l'opposition qu'on établit d'ordinaire entre la littérature et la vie. La Poésie n'est pas seulement dans les textes ; elle est également dans le regard de ceux qui savent considérer la réalité autrement que sous son jour le plus trivial. Comme chez les autres surréalistes — et notamment Breton — s'exprime l'idée que la poésie n'est pas le monopole des écrivains mais qu'elle est le bien commun de tous les êtres, et même de ceux qui, ne laissant derrière eux aucune oeuvre, auront su jouir de la beauté du monde.

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