A quoi bon penser ?
Publié le 10/08/2005
Extrait du document
Ou
bien parce que la puissance de la pensée est défaite par
d'autres puissances ? Que vaut la pensée, si la pensée est
déconsidérée ? Que faire également des mécanismes
inconscients : si nous ne nous connaissons que dans une
proportion réduite, peut-on être sûrs de penser sans se
tromper ?
Nietzsche, Le Gai savoir
« La méditation a perdu toute
sa dignité extérieure ; on a tourné en ridicule le
cérémonial et l'attitude solennelle de celui qui réfléchit ;
on ne pourrait plus supporter un sage de la vieille école.
Nous pensons trop vite, et en pleine marche, en chemin, au
milieu d'affaires de toutes sortes, même quand c'est aux
choses les plus graves ; nous n'avons besoin que de peu de
préparation, et même de peu de silence ; tout se passe comme
si nous avions dans la tête une machine qui tournât
incessamment et qui poursuivît son travail jusque dans les
pires circonstances. Autrefois, quand quelqu'un voulait se
mettre penser c'était une chose exceptionnelle ! on s'en
apercevait tout de suite ; on remarquait qu'il voulait
devenir plus sage et se préparait à une idée : son visage se
composait comme il le fait dans la prière ; l'homme
s'arrêtait dans sa marche ; il demeurait même immobile
pendant des heures dans la rue sur une jambe ou sur les
deux, quand l'idée venait. La chose valait alors cette
peine. »
Il sera utile également pour
cette partie de se référer au scepticisme (à Montaigne, par
exemple).
II. Les usages de la pensée
La désillusion à l'égard de la
pensée a de multiples motifs, mais cela suffit-il pour
préférer ne plus penser ?
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