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A tous les enfants

Publié le 31/03/2011

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Introduction : Boris Vian est née en 1920 , et il est mort en 1954. C'était une personne qui était malade, il voulait profiter de la vie. Il était ingénieur, il s'est concentré sur la musique, il a écrit des pièces de théâtre. C'était un comédien, un poète, un musicien (jazz, trompette). Il est devenu célèbre après sa mort. C'est un poème qui est formé de 34 vers, en majorité en octosyllabes, excepté les V1, V5, et V19. Un texte destiné a être chanté et interprété. Cette chanson a été réalisé au moment des guerres de la décolonisation. C'est un poème antimilitariste qui dénonce la guerre. Boris Vian est aussi connu pour le « Déserteur », une autre chanson antimilitariste, qui a été censuré.

 

Problématique : On va s'intéresser à la façon dont Boris Vian dénonce la guerre dans ce poème.

 

Plan : 1 – Un hommage pathétique aux victimes de la guerre

2 – La dénonciation polémique des profiteurs de la guerre

 

1 – Un hommage pathétique aux victimes de la guerres

A – Un hommage

 

Le poème ressemble a une stèle, un monument au morts. Le titre « A tous les enfants » est une inscription sur une stèle, la forme du poème est celle d'une stèle.

Au V8-14, Boris Vian veut faire un monument textuelle qui dure (différent du monument en pierre qui se dégradent : « le bronze qui devient vert », V.10).

Pour conclure, il y a le refus des célébrations officielles par l'Etat qui a envoyé à la mort des jeunes gens et qui leur rend hommage facilement.

 

B – Évocation pathétique des mots à la guerre

 

Registre Pathétique : celui qui provoque de l'émotion, et plus particulièrement de la pitié chez le lecteur.

 

Au V1 et V5, le termes « enfants » repérés cela permet de souligner l'injustice d'une guerre qui tue de jeunes victimes qui pouvait attendre un autre destin.

 

Au V2, « sac au dos » désigne une image d'écolier.

 

Au V3, « le matin » désigne la jeunesse, et le mois d'avril montre le printemps, la renaissance et la vie qui commence.

 

Un champ lexical de la souffrance qui renforce le pathétique : « pleuré » V6 ; « les yeux baisser » V7 ; « chagrins » V7 ; « souffrance » V10 ; « terreur » V13 ; « étonnement » V14.

 

C – La violence d'une mort destructrice ; V15-20

 

Au V15, le mot « voila » est un présentatif qui rappelle le monde de la guerre : un monde de joie qui comble tous les sens (parfumé → colorât ; rires → ouïe ; « oiseau bleu » → vue)

Il y a une répétition de « plan » (V16) → un bonheur fait de plénitude, d'abondance de vie.

 

Au V7, il y a un adverbe de temps « soudain », cela marque la rupture qui est renforcé par le jeu sur les participes passés : le monde parfumé / griffé (V15, V17). Il y a le parallélisme qui insiste sur le renversement causé par la guerre, et la métaphore de la griffure exprime la rapidité et la violence de la guerre.

 

Au V20, le mot « tâches de sang » (« 2 trous rouges » → Dormeur du Val) c'est une image coloré de la mort qui s'étend progressivement.

 

Au V19, le terme « qui va tomber » il y a seulement 4 syllabes, c'est une image de la mort en suspension.

 

2 – Une dénonciation polémique des profiteurs de la guerre

 

Le registre polémique est un registre qui attache et cherche à provoquer des réactions.

 

A – L'évocation des profiteurs ; V21-V27

 

Au V21, le mot « mais » est une conjonction de coordination qui marque l'opposition et ici le changement de destinataire de la stèle. Il s'agit de « tous ceux qui sont restés » (V21) différents des enfants « qui sont partis » V2, c'est une périphrase pour désigner les profiteurs. Il y a un démonstratif qui est « ceux », au V21 et 28, ce démonstratif peut exprimer le mépris du poète pour ceux qu'il dénoncent.

 

Au V22, « les pieds au chaud sous leur bureaux », est une expression triviale pour dénoncer ce qui se protègent égoïstement.

 

Le champ lexical de l'argent, du profit « calculant le rendement » V23, « et comptent et comptent leur écus » V27, pour dénoncer ceux qui s'enrichissent.

 

Au V24, « qu'il on voulu », cela montre qu'ils sont bien les responsables.

 

Au V25, le ton devient plus violent, il a recourt aux insultes, le mot « gras » désignent ceux qui prospèrent, le mot « cocus » est un terme d'insulte et il y a le jeu sur l'expression qui est « avoir chance de cocu ».

 

Au V26, « qui ventripotent », c'est un verbe crée par Boris Vian à partir de l'adjectif et qui file la métaphore (les gras : les profiteurs).

 

Au V33, le « faux plis » est une image de bourgeois qui cherche à bien s'habiller mais qui au fond, les vêtements trahissent la bassesses. Les « bajoues » est un termes réservé au départ aux animaux, ici il l'est attribuer aux profiteurs et cela permet de les animaliser et de les rabaisser et les dénigrés.

 

B – Une autre stèle faite de vengeance

 

Au V28-29, Boris Vian veut dresser une autre stèle, c'est à dire qu'il écrit son poème, qui restera comme un souvenir humiliant pour ses profiteurs. Le poème apparaît comme une entreprise de vengeance et de culpabilisation.

Au V30-32, il y a une répétition de « avec » qui permet d'accumuler les instruments de la vengeance. (Parallélisme de la construction). Les objets de la vengeance : la schlague, fouet (objet), le corps qui permet de venger et les mots.

 

Au V34, il y a un effet souhaité qui est de provoquer les larmes des profiteurs qui viendrait comme une réponse aux larmes des enfants. Il y a deux compléments du nom qui renvoie au sentiments (honte), et à la boue (saleté) c'est une image concrète qui connote la souillure et la compromission des profiteurs;

 

Conclusion : C'est un poème en forme de stèle composé d'une série d'octosyllabe sans ponctuation, et qui fonctionne sur l'antithèse entre l'hommage et l'étage pathétique des victimes et la dénonciation et le blâme polémique des profiteurs.

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