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Adaptation de l’homme, les eskimos

Publié le 05/01/2011

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Adaptation de l’homme, les eskimos Les hommes aussi ont réussi à s’adapter aux conditions extrêmes des régions polaires. Cependant, comme la plupart des animaux, ils ne vivent qu’au pôle Nord où les conditions de vie sont beaucoup moins rudes qu’au Sud. Ces hommes sont les esquimaux, ou plus exactement, les Inuits. Inuit signifie « gens » dans leur langue, l’inuktitut. Environ 55 700 Inuits vivent dans 53 collectivités différentes aux quatre coins de l’Arctique.     Tout d’abord, ils ont développé, au cour des années, une adaptation physique au climat éprouvant de l’Arctique. On remarque, au niveau de leur morphologie, des bras et des jambes courts afin de combiner une masse élevée à une surface moindre. Cela leur permet alors d’optimiser la chaleur qui émane de leurs corps. Ils ont aussi d’autres caractéristiques propres, telles qu’un petit nez, un visage plat ou encore des yeux bridés afin de protéger ceux-ci du froid et de la vive lumière qui enivre le ciel arctique pendant l’hiver.  On remarque un système pileux très peu développé, surtout une quasi-absence de poils sur le faciès, effectivement, la barbe ne protège pas du froid, au contraire, il s’y forme de la glace. En plus de ces données génétiques, les Inuits ont également acquis d'autres caractères. Ils ont par exemple une très bonne circulation sanguine, ce qui leur permet d'exécuter par grand froid des travaux manuels indispensables, et ce, en restant vif et précis.      Les Inuits ont dû s’adapter matériellement à cet environnement. Le plus important est l’habitat : les habitations traditionnelles en brique ou en bois sont inconcevables en Arctique car les fondations sont impossibles à réaliser et les matériaux introuvable et non convenables pour un tel endroit. Les Inuits ont ingénieusement inventé un moyen de se domicilier : l’igloo. Jusqu’aux années cinquante, ils vivaient dans des maisons entièrement faites de neige, hormis le sommet qui est constitué de glace. Ils découpaient des blocs de neige (ou de glace) de taille imposante et les empilaient de façon très réfléchie afin de former un dôme.  Ils consolidaient alors le tout avec de l’eau qui gelait par la suite. Ils construisaient l’entrée le plus bas possible et creusaient un fossé pour passer afin de minimiser les pertes de chaleurs. Ce fossé était aussi un lieu de stockage pour la nourriture. Afin de renouveler l’oxygène de l’igloo ils y perçaient des trous. De plus, ils creusaient une fosse à froid à l’intérieur afin de conserver la chaleur et évacuer l’air froid vers l’extérieur, en effet celui-ci étant plus lourd que l’air chaud, il « descend » dans la fosse et cheminait jusqu’à l’extérieur. Ils établissaient des campements d’hiver et d’été, où ils retournaient chaque année. Ces campements saisonniers permettaient aux Inuits d’utiliser les ressources terrestres et maritimes durant les périodes de l’année où elles étaient les plus abondantes. Le principal inconvénient pour leur installation est le manque de matériaux. La seconde adaptation matérielle la plus importante est celle des moyens de transport. Il est évident qu’ils ne possèdent pas d’automobiles ni de canots. Pour se déplacer sur terre, les esquimaux utilisent des traineaux : des luges tirée par des chiens (des husky) qui sont aussi leurs animaux de compagnie, ou plus rarement par des rennes. Ce moyen de transport est très lent : en une journée de traineau, un inuit parcoure seulement 3km.      Quand aux déplacements maritimes, il construisent des kayaks avec le peu de moyens qu’ils ont à leur disposition. Il n’y a que l’armature qui est faite de bois, car il n’y en a pas sur la banquise, il doivent aller en chercher sur les terre, ce qui le rend très précieux. Ensuite ils forment la coque avec de la peau de phoque qui est très résistante et imperméable. Le kayak, ou oumiak, est indispensable à la vie des eskimos, c’est grâce à lui qu’ils peuvent aller pêcher et surtout chasser les animaux tels que les phoques, les morses et les cerfs, sur les terre éloignée, avec pour seule arme un arpon. Pour pêcher le poisson, ils n’utilisent pas d’appât, seulement deux morceaux d’ivoire au bout d’une ligne en peau de bête afin de leurrer le poisson.  Ils capturent aussi les renards en leur tendant des pièges. Lorsque les hommes vont à la chasse, ils prennent de grands risque et ne sont jamais sûrs de rentrer au campement. Cela est très fréquent : dans Mon passé esquimau, le père de Georg est mort en allant chasser, tué par un compagnon de chasse jaloux, ou encore dans Nanouk l’esquimau, Nanouk meurt de faim en allant chasser le cerf à l’intérieur des terres.     Pour se vêtir, les eskimos se confectionnent des vêtement avec les peaux des bêtes qu’ils mangent. Leurs bottes sont en peau de phoque, pour sa résistance et son imperméabilité. Ils peuvent aussi se procurer des vêtement lors des échanges commerciaux avec « les hommes blancs » comme ils les appellent. Ils leur échangent des peaux et autres contre des vêtements ou encore des bonbons. Les occidentaux leur font découvrir à chaque passage des nouveautés technologiques. Par exemple, dans le film Nanouk l’esquimau que nous avons visionné, Nanouk et sa famille échangeaient des peaux de renard contre des bonbons et des accessoires. L’homme blanc leur faisait découvrir la radio, sachant que ce film a été tourné en 1922.     Ainsi, le quotidien des Inuits n’est pas simple. Cependant ils ont une culture très ancrée dans leurs mœurs. Les Inuits ont de très forts rapports familiaux, ils se réunissent souvent pour chanter et danser ensemble, le rituel le plus connu est le chant du tambour. Ils sont très respectueux de la nature. Ils traitent les êtres humains, la terre, les animaux et les plantes avec le même respect. Ils cherchent toujours à maintenir ces rapports harmonieux et à faire un usage intelligent des ressources de la terre et de la mer, afin de les préserver pour les générations à venir. Des règles et des traditions de chasse strictes aident à maintenir cet équilibre. Par exemple, les Inuits au Labrador (nord du Canada) interdisent de tuer les animaux durant leur période de reproduction. Pendant des milliers d’années, les Inuits ont observé de près le climat, les paysages terrestres et marins ainsi que les systèmes écologiques de leur vaste patrie. Grâce à cette connaissance intime de la terre et de ses formes de vie, les Inuits ont acquis des compétences et ont mis au point des techniques remarquablement adaptées à l’un des milieux les plus rigoureux et les plus difficiles au monde.     Cependant, l’occidentalisation de l’arctique, porte atteinte à ces traditions respectueuses et modifie petit à petit les habitudes des Inuits, par exemple, le gouvernement les a poussés à abandonner leurs campement saisonniers et à s’installer dans des établissements permanents. Mais les esquimau parviennent tout de même à conserver leurs valeurs et leur culture ancestrales.     En conclusion ils sont parvenus à s’adapter physiquement et matériellement à de telles conditions. Ce qui est très remarquable, compte tenu des échecs d’adaptations qu’ont rencontré d’autres civilisations telles que celle des Vikings.

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