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Agir au gré de ses impulsions et de sa fantaisie, est-ce être libre ?

Publié le 26/06/2009

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Agir au gré de ses impulsions et de sa fantaisie peut être une contrainte autant, sinon plus aliénante, qu'agir dans le respect des lois de la raison. Pour le stoïcisme, l'individu libre est celui qui agit rationnellement, en accord avec sa propre raison et la raison universelle. Un comportement sera libre s'il est en accord avec la connaissance des lois de la nature. La liberté est une nécessité bien comprise. Cependant, nous découvrons en nous-mêmes ce pouvoir absolu et radical d'accepter ou de refuser par notre propre volonté, par laquelle nous pouvons aussi bien faire le bien que le mal. L'homme ne cesse donc jamais d'être libre et découvre cette liberté infinie dans l'angoisse, comme l'ont montré Kierkegaard, puis Sartre. Le problème fondamental de la liberté est celui de son rapport avec les déterminismes multiples et le règne de la nécessité que la raison ne cesse de découvrir en l'homme et hors de lui. On ne s'affranchit jamais mieux d'un mécanisme que lorsqu'on en saisit la nécessité, mais l'état de liberté n'est jamais acquis : la liberté fait l'objet d'une tâche par laquelle nous nous éduquons à ne point dépendre d'autrui, et à oeuvrer au développement et au respect des libertés de tous et de chacun, tant dans le domaine politique que moral. Si la liberté se découvre dans l'angoisse du choix que nous avons à faire afin de devenir nous-mêmes, elle s'accompagne d'une totale responsabilité. Comme l'a montré Sartre, se choisir, c'est choisir l'homme : "Je suis responsable pour moi-même et pour tous, et je crée une certaine image de l'homme que je choisis."

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