Aimez-vous les contes ?

La réponse à cette question doit évidemment revêtir un caractère personnel... Notons cependant quelques éléments qui peuvent déterminer son orientation. Certains lecteurs peuvent être irrités par l'aspect naïf des contes ; si on en fait de nos jours une littérature pour enfants, c'est que souvent le matériel en est « infantile « : les schémas sont simples, les coups de théâtre, les coïncidences, donnent à ce genre un caractère totalement invraisemblable ; en outre, souvent, les aventures paraissent un peu édulcorées (c'est toujours la belle et bonne bergère qui finit par être heureuse en épousant un prince par exemple). Mais d'autres rétorqueront que c'est justement ce merveilleux qui leur plaît. Ce qui est raconté touche souvent à la vie courante, au moins au départ. On n'est pas dans un monde fantastique. Simplement, c'est un univers où tout se passe comme il le faut, où le méchant est puni, et le bon récompensé, où on peut voir se réaliser des désirs éternels de l'homme (voler dans les airs, se métamorphoser, vivre toujours...). Les êtres surnaturels, surtout dans les contes français, gardent quelque chose de l'homme (ogres, diables et fées). On a l'impression que la vie quotidienne entre dans le merveilleux, par le biais d'une simple transposition, qui n'en garde pas moins un ton familier. Il faut remarquer toutefois qu'on peut difficilement répondre à cette question. Malgré la vogue actuelle de ce genre de littérature, on ne la connaît que très peu. Les contes qui nous ont été transmis ont été souvent « expurgés «... Ayant fait longtemps partie d'une culture orale vivante, ils sont de nos jours davantage objet d'études ou de curiosité. On remarque cependant un regain de l'intérêt qu'on leur porte, lié au goût pour le folklore.