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Alfieri, Vittorio - littérature.

Publié le 28/04/2013

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Alfieri, Vittorio - littérature. Alfieri, Vittorio (1749-1803), poète et dramaturge italien, qui fut l'une des figures marquantes de la littérature et du patriotisme de son pays et dont l'oeuvre contribua à promouvoir le mouvement d'indépendance nationale connu sous le nom de Risorgimento. Le comte Vittorio Alfieri naquit à Asti, dans le Piémont, le 16 janvier 1749. Après ses études dans un collège militaire très réputé de Turin, il hérita d'une considérable fortune et, à l'âge de 17 ans, mélancolique, tourmenté et solitaire, il se mit à parcourir l'Europe. Ces voyages -- notamment un séjour en Grande-Bretagne -- lui permirent de découvrir un idéal de liberté politique qu'il célébra plus tard dans nombre de ses textes. Pendant cette période d'errance, conscient de l'insuffisance de la culture acquise au collège, Alfieri lut beaucoup, puisant son inspiration chez des auteurs comme Plutarque, Machiavel, mais aussi Montesquieu, Voltaire et Rousseau. C'est après son retour à Turin qu'il se « convertit « à la littérature en écrivant une tragédie, Cléopâtre (1774), que le public accueillit avec enthousiasme. Dès lors, il se consacra essentiellement à l'écriture de poèmes patriotiques et de tragédies, un genre peu prospère en Italie et qu'il souhaitait réhabiliter. En 1776, il s'installa à Florence, en Toscane, pour s'« italianiser « autant que possible, lui qui parlait le français, la langue des classes dirigeantes de Turin. Il se plongea dans l'étude du latin, du grec et de l'italien classique, en lisant Dante, Pétrarque et l'Arioste. Lors de ce séjour à Florence, il s'éprit de Louise de Stolberg, Comtesse d'Albany, qui devint sa maîtresse et auprès de laquelle il termina ses jours. Encouragé par elle dans ses travaux d'auteur, il renonça à sa vie dissipée pour mener une existence presque austère. Il mourut à Florence le 8 octobre 1803. Parmi les dix-neuf tragédies qu'écrivit Alfieri, citons Saül (1782), inspiré par l'épisode biblique de la punition de Saül, qui fut châtié pour sa jalousie à l'égard de David. La datation de ces tragédies est généralement difficile, car leur élaboration pouvait s'étendre sur de longues périodes ; nous savons néanmoins que l'auteur fit achever l'impression de la totalité de ses pièces à Paris en 1790. Parmi ces oeuvres, pour beaucoup d'inspiration païenne, citons Philippe, Agamemnon, Antigone, Myrrha, ou Sophonisbe. Ces drames, qui mettent en scène des tyrans et des héros, relatent les misères de l'existence dans un état privé de liberté, un thème qui prend une valeur universelle pour représenter la misère métaphysique de la condition humaine. Dans ses principaux écrits en prose, De la tyrannie (1777-1789) et Du Prince et des Lettres (1778-1786), Alfieri prétendait qu'il n'était possible de créer une littérature honnête que dans une société libre. Parmi ses autres écrits polémiques, consacrés notamment à des sujets politiques, citons Il Misogallo (« le Francophobe «, 1798), pamphlet antifrançais dirigé contre les violences de la Révolution. Alfieri fut également l'auteur de quelque trois cents poèmes pétrarquisants, de dix-sept Satires, de comédies, de Journaux (1774-1777) et d'une autobiographie, Ma vie (1803). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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