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Analyse linéaire du « Lac » de Lamartine, extrait des Méditations

Publié le 05/05/2014

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lamartine
  C’est un poème romantique écrit par Lamartine en 1820. Il est dédié à Elvire, jeune femme qu’il a aimée. Ce poème est composé de huit strophes qui sont des quatrains composés de trois alexandrins et d’un décasyllabe à rimes croisées. Dans ce poème, Lamartine, se remémorant les moments passés avec Elvire au bord du lac, nous livre une réflexion sur la fuite du temps. Dans le premier quatrain, le poète exprime son désir d’arrêter le temps qui fuit : la présence de deux participes passés (« poussés », « emportés ») donne une impression de crescendo, et la présence des deux termes « éternels » et « sans retour » montre que le temps passe, inexorablement. C’est la contemplation du lac qui fait naître cette réflexion, et le souvenir l’envahit. Il est submergé par ses états d’âme. La vague de ses sentiments le recouvre (vers 1 : allitération en « v »). La présence de participes passés montre à quel point l’homme n’a pas de prises sur la fuite du temps. Il est emporté par le temps comme il le serait par une vague. Au vers 3 et 4, le poète utilise une métaphore qui sera filée dans tout le poème, métaphore sur le temps, sur la vie comparée à un fleuve qui emporte les hommes (« océan des âges »). Il y a un effet de rupture vers 4, dans le rythme du quatrain (on passe d’alexandrins à hexasyllabes). Ce choix est justifié par la volonté, de la part de Lamartine, de mettre fin à la fuite du temps. Il y a aussi un effet de rupture dans l’expression « jeter l’ancre », où on l’on trouve un verbe violent qui montre son désir d’arrêter son navire avant que le fleuve ne le conduise à la mort. Dans le deuxième quatrain, « Ô lac » est un soupir, une apostrophe qui est une adresse au lac personnifié. En effet, le poète le prend pour confident. La nature est source de consolation pour l’homme. Au vers 5, on note l’euphémisme « finir sa carrière », au lieu de « toucher à sa fin », renforcé par « à peine », qui montre que le poète n’accepte pas que le temps s’en aille. À la césure du vers 6, « chéris » est utilisé pour qualifier les flots. Or, on s’attendrait à ce qu’il qualifie la femme : le poète transpose sur la nature les sentiments qu’il éprouve pour Elvire. « Elle » est une diérèse qui met en valeur le pronom personnel qui représente la femme aimée. Il étire le mot comme pour combler son absence. Dans les vers 7 et 8, l’exclamation montre l’exaltation des sentiments du poète, regret, désir de retrouve l’absente. La solitude dont il souffre se voit particulièrement au vers 7, puisque le mot "seul" est situé à la césure. La répétition du verbe s’asseoir (vers 7 et 8, toujours) semble avoir pour but de rapprocher les deux personnages, comme si le poète mimait un rituel qui aurait pour objet de faire revenir (ou revivre) l’absente. Au troisième quatrain, notons le déchaînement de la nature dans les trois premiers vers : le champ lexical de la violence (« mugissais », « brisais », « déchirés », « jetait ») montre la nature déchaînée. Au vers 10 et 11, une anaphore de « ainsi » est employée pour insister sur le souvenir autrefois heureux, et qui fait maintenant souffrir. La fusion des sentiments du poète (exaltation et excitation) et le déchaînement de la nature, du lac, montre l’harmonie entre eux deux. C’est pour ça que Lamartine le prend pour confident. Il y a une forte opposition entre les éléments déchaînés du lac et la douceur de la femme, exprimé au vers 12, renforcés par l’alitération en « s ». Dans les vers 11 et 12, on peut deviner un syllogisme implicite : en effet, la présence de la jeune femme semble calmer le lac. Or, il y a une communion entre le lac et le poète : donc la jeune femme apaise le poète. Le quatrième quatrain contraste avec le précédent : alors que dans le troisième quatrain, c’était le champ lexical de la violence qui prédominait, dans celui-ci, c’est le champ lexical de l’apaisement. En effet, l’apparition de la femme aimée (au vers 12) apaise le poète qui maintenant se rappelle des moments heureux passés ensemble. La continuité, la transition entre les deux quatrains est assuré par l’allitération en « s ». La sérénité du passage se note par trois choses : le champ lexical (« onde », « silence », « cieux », « harmonieux »), par le rythme même du vers 15 (3, 3, 3, 3, un alexandrin parfaitement régulier) et en dernier, par la diérèse de « harmonieux » (har/mo/ni/eux). Dès le début du cinquième quatrain, la rêverie du poète est interrompue brutalement par l’adverbe « tout à coup », qui montre l’irruption soudaine de la voix « qui lui est chère ». Elle exerce comme un charme magique : l’adjectif « inconnu » (vers 17), « charmé » (vers 18), l’attitude même des flots envoûtés, apaisés. On semble entendre le remous des flots dans l’allitération en « f » du vers 19, tel un écho dans le calme. « La voix qui m’est chère » est une périphrase pour désigner Elvire. Elle met en valeur le mot « voix » qui convoque l’absente, et le mot « chère » qui montre l’attachement du poète à Elvire. Dans le sixième quatrain, l’intrusion du discours direct, qui rapporte les propos d’Elvire dont se souvient le poète, donne plus de force aux paroles. Ce dernier quatrain est à rapprocher du premier : dans le premier, l’homme voulait retenir le temps et ici, c’est celle qu’il aime et qui l’aime qui se plaint de la fuite (bien trop rapide) du temps : il y a une communion de pensées entre les deux amants. On peut associer les vers 23 et 24 (anaphore de suspendre) aux vers 3 et 4. Elvire est hantée, elle craint la fuite du temps. C’est pour ça qu’elle s’adresse directement au temps qui est personnifié, pour se plaindre et lui adresser une supplication, une prière. Si les deux amants veulent retenir le temps, c’est qu’ils voudraient revivre les moments heureux vécus ensemble, et ne plus jamais se quitter (« heures propices », « délices », « savourer », « des plus beaux de nos jours »).
lamartine

« étire le mot comme pour combler son absence.

Dans les vers 7 et 8, l'exclamation montre l'exaltation des sentiments du poète, regret, désir de retrouve l'absente.

La solitude dont il souffre se voit particulièrement au vers 7, puisque le mot "seul" est situé à la césure.

La répétition du verbe s'asseoir (vers 7 et 8, toujours) semble avoir pour but de rapprocher les deux personnages, comme si le poète mimait un rituel qui aurait pour objet de faire revenir (ou revivre) l'absente. Au troisième quatrain, notons le déchaînement de la nature dans les trois premiers vers : le champ lexical de la violence (« mugissais », « brisais », « déchirés », « jetait ») montre la nature déchaînée.

Au vers 10 et 11, une anaphore de « ainsi » est employée pour insister sur le souvenir autrefois heureux, et qui fait maintenant souffrir.

La fusion des sentiments du poète (exaltation et excitation) et le déchaînement de la nature, du lac, montre l'harmonie entre eux deux.

C'est pour ça que Lamartine le prend pour confident.

Il y a une forte opposition entre les éléments déchaînés du lac et la douceur de la femme, exprimé au vers 12, renforcés par l'alitération en « s ».

Dans les vers 11 et 12, on peut deviner un syllogisme implicite : en effet, la présence de la jeune femme semble calmer le lac.

Or, il y a une communion entre le lac et le poète : donc la jeune femme apaise le poète. Le quatrième quatrain contraste avec le précédent : alors que dans le troisième quatrain, c'était le champ lexical de la violence qui prédominait, dans celui-ci, c'est le champ lexical de l'apaisement.

En effet, l'apparition de la femme aimée (au vers 12) apaise le poète qui maintenant se rappelle des moments heureux passés ensemble. La continuité, la transition entre les deux quatrains est assuré par l'allitération en « s ».

La sérénité du passage se note par trois choses : le champ lexical (« onde », « silence », « cieux », « harmonieux »), par le rythme même du vers 15 (3, 3, 3, 3, un alexandrin parfaitement régulier) et en dernier, par la diérèse de « harmonieux » (har/mo/ni/eux). Dès le début du cinquième quatrain, la rêverie du poète est interrompue brutalement par l'adverbe « tout à coup », qui montre l'irruption soudaine de la voix « qui lui est chère ».

Elle exerce comme un charme magique : l'adjectif « inconnu » (vers 17), « charmé » (vers 18), l'attitude même des flots envoûtés, apaisés.

On semble entendre le remous des flots dans l'allitération en « f » du vers 19, tel un écho dans le calme.

« La voix qui m'est chère » est une périphrase pour désigner Elvire.

Elle met en valeur le mot « voix » qui convoque l'absente, et le. »

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