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Argumentation : Le Genre Le Plus Efficace

Publié le 11/09/2006

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I. Certes, tous les genres argumentatifs présentent plus ou moins d’efficacité pour répondre à leurs fonctions.

 

   1. En premier lieu, nous pouvons citer l’apologue : il d’agit d’un court récit a visée argumentative, le plus souvent sous forme narrative. Son avantage repose principalement sur son coté divertissant : a travers l’exemple des fables l’amusement est provoque grâce a des personnifications : on prête aux animaux des comportements et des sentiments humains qui peuvent paraître absurde, des variations rythmiques, comme une alternance entre alexandrins et octosyllabes, qui créent un musicalité ou encore simplement une histoire amusante comme avec Le Renard et La Cigogne. Le récit est construit sur une inversion des rôles qui déclenche sinon le rire tout au moins un sourire du lecteur grâce a la situation de «  l’arroseur arrosé «  du renard. Ce coté divertissant ressort également des contes, qu’ils soient philosophiques ou merveilleux grâce à leur aspect narratif. On exploite donc le plaisir du récit en ayant recours aux intrigues sentimentales, aux aventures ou aux éléments merveilleux qui captivent le lecteur. Ainsi on retrouve ces caractéristiques dans le genre de l’utopie, étymologiquement lieu heureux qui n’existe pas. Elle repose donc sur un monde imaginaire inaccessible souvent merveilleux où la justice règne et où est banni la souffrance et le malheur. Dans Candide ou l’Optimiste de Voltaire, le personnage éponyme découvre en Amérique du Sud l’Eldorado : il s’agit d’un pays riche où les gens sont heureux et s’entendent tous bien. Ainsi à travers le merveilleux, le lecteur rêve et est alors plus attentif à la visée argumentative implicite de l’argumentation indirecte.

 

   2. L’autre avantage de l’apologue réside dans sa plus grande accessibilité. En effet la fiction permet de faire reposer une thèse et des arguments sur une histoire propre qui paraît plus concrète. Ainsi les personnages représentent des caractères différents qui peuvent permettre au lecteur de plus facilement les assimilés. Dans les fables, les animaux incarnent des qualités : le renard est associé à la ruse dans Le Corbeau et le Renard, les loups à la sauvagerie et les moutons à l’innocence (Le loup et les brebis & Le loup et l’agneau).

 

   3. L’autre grand genre argumentatif est l’essai qui utilise l’argumentation directe.

 

II. Mais ces genres argumentatifs présentent également des limites qui empêchent une bonne compréhension.

1. Le fait que ces textes ont une visée argumentative oblige les auteurs à contourner la censure. Pour cela ils utilisent donc l’argumentation indirecte : à travers la fiction s’exprime implicitement les idées de l’auteur. Mais cette volonté d’éviter la censure pousse les auteurs à suggérer plutôt qu’à expliciter ce qui peut entrainer une mauvaise compréhension ou même une totale incompréhension. Ainsi dans les fables ont peut ne s’intéresser qu’a l’histoire en négligeant le coté argumentatif comme dans Le laboureur et ses enfants de La Fontaine ou carrément passé à cote car l’enjeu critique est plutôt dur a comprendre avec le cas des Obsèques de la Lionne.  Pareillement pour l’utopie, le lecteur se laisse émerveiller par le monde imaginaire qui lui ai offert et peut mettre de cote la critique implicite de la société contemporaine. Aussi les utopies sont le plus souvent que des rêves comme dans Candide, l’Eldorado n’existe pas, où à la fin la réalité refait surface comme dans les 2 pièces de Marivaux : La colonie et L’ile aux esclaves. On peut généraliser en disant que les genres où s’exprime l’argumentation indirecte ont comme défaut le fait d’être trop implicite, la fiction primant plus sur l’enjeu critique.

 

Si on prend l’exemple de l’apologue et plus particulièrement de la fable, on peut critiquer le fait que ce soit un court récit, court suggérant le fait que l’argumentation peut être peu développée

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