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Aristote : le plaisir, l'amitié et la vie contemplative/théorétique : extraits

Publié le 29/05/2011

Extrait du document

aristote

 

Livre VIII : « l'amitié. - Sa nécessité. »

 

  • est une vertu

     

  • est nécessaire à la vie

    • Les riches en ont d'avantage besoin car l'argent ne fait pas le bonheur et à quoi servent ces richesses s'ils ne peuvent pas en faire profiter des amis ?

    • L'amitié est un refuge dans les moments difficiles de la vie

    • A chacun, elle apporte quelque chose

      • Elle préserve le jeune des erreurs.

      • Elle pousse l'adulte à faire des actes en adéquation avec la morale.

      • Elle aide l'homme en fin de vie à affronter les difficultés propres à la vieillesse.

         

    • Le groupe stimule la réflexion et l'action (citation d'Homère dans l’Iliade)

       

  • Elle est instinctive entre les êtres d'une même espèce, et plus particulièrement chez l'humain et au sein d'une même famille.

 

  • L'amitié politique est nécessaire à la cité : c'est l'une des conditions fondamentales du bien être commun, c'est l'absence de conflits, de factions au sein d'une cité

    • Les législateurs la recherchent plus encore que la justice car plus l'amitié règne, moins il y a de conflits et moins il y a besoin d'utiliser l'organe judiciaire de la cité.

       

  • est noble

    • c'est une vertu valorisée par la société. Il est bien vu d'avoir un réseau social étendu.

 

Livre X : « Introduction à la théorie du plaisir : les thèses en présence. »

 

Thèses du plaisir :

 

  • Le plaisir est ce qui touche l'homme au plus près

    • l'éducation des jeunes se fait grâce aux récompenses ou aux menaces (carotte et bâton)

  • Selon Aristote, il est possible de choisir ce qui nous plait et ce qui nous révulse

    • il faudrait alors apprécier les choses qu'il est bien vu d’apprécier et détester celles qui doivent l'être pour se construire en tant qu'homme.

  • Il y a différentes opinions au sujet du plaisir

    • Ceux qui l'encouragent et ne voient pas de mal à s'y adonner

    • Ceux qui le considèrent comme étant fondamentalement mauvais

      • soit ils le pensent réellement

      • soit ils sont simplement bien pensants car ils estiment qu'il faut un certain équilibre entre les hommes esclaves de leurs plaisirs et eux mêmes.

    • Mais cette théorie est erronée car :

      • Quand on parle d'actions, de sentiments, de goûts, d'idéaux etc. les actes et les expériences ont plus de valeurs que les arguments. Exemple : Tous les médecins s'accordent à dire que le tabagisme est mauvais pour la santé, or la raison pour laquelle Paul, qui est fumeur, n'arrête pas, c'est que, mieux que des arguments, il a fait l’expérience du tabac et continue parce qu'il trouve ça agréable : il rejette alors l'avis du médecin, ses arguments étant en désaccord avec sa perception personnelle de la chose.

      • Et c'est bien connu, « c'est celui qui dit qui est » : Le médecin, qui est pourtant le contempteur (c-à-d « celui qui méprise quelqu'un ou quelque chose »), peut très bien être fumeur, ce qui rend ses arguments encore moins valables aux yeux de Paul. En fait, selon Aristote, tous les contempteurs des plaisirs y ont tendance.

      • C'est donc finalement les arguments en harmonie avec les faits et expériences réels qui sont les plus utiles à la vie pratique.

 

Nature du plaisir :

 

  • Le plaisir est parfait à n'importe quel moment de sa durée

    • car la prolongation du plaisir ne le conduit pas à la perfection.

    • il est un tout

  • Il n'est pas non plus un mouvement, ce dernier se déroulant dans le temps. Or le plaisir ne se déroule pas dans le temps pour la raison citée au point précédent.

    • Le mouvement se déroule dans le temps en vue d'un but final parfait. Toutes les étapes intermédiaires sont imparfaites. Exemple, construction d'une maison : Toutes les étapes intermédiaires comme la construction des fondations, des murs, du toit etc. sont des mouvements imparfaits alors que la maison finie est parfaite.

  • Aristote donne également une autre explication à la perfection du plaisir

    • S'il est impossible de se mouvoir indépendamment du temps,

 

La vie contemplative ou théorétique :

 

Définitions

 

Vertu : juste milieu entre deux extrêmes.

 

Sage : se dit de celui qui a plus de vertus que l'homme commun.

 

On distingue l'homme théorétique (l'homme de connaissance) et l'homme pratique (l'homme d'action)

 

Homme théorétique : Vertueux, sage, heureux de par la contemplation que lui permettent ses capacités intellectuelles.

 

Homme pratique : S'occupe de politique, très valorisée chez les grecs : la vie en communauté, qui prime sur la vie individuelle. L'homme est un animal politique, il est fait pour vivre en communauté.

 

 

 

 

 

  • Le bonheur est une activité conforme à la meilleure vertu

    • L'homme heureux est donc celui qui a de la vertu

 

  • Le bonheur est la vertu de la partie la plus noble de nous même.

 

  • C'est l'acte, l'action de l'intellect selon la raison qui mène au bonheur parfait.

 

  • Le bonheur est une activité théorétique (c-à-d qui vise la connaissance et non l'action : théorique, spéculatif) car :

    • Le bonheur est l'activité la plus haute, l'intellect étant la meilleure partie de nous même et les objets portant sur l'intellect étant les plus hauts.

       

  • Le bonheur est l'activité la plus continue, car on est capable de contempler de manière plus continue que quand on fait autre chose.

     

  • La contemplation est une fin en elle-même : son but, c'est elle-même. On l'oppose à la politique dont le but est de gérer la vie en communauté.

 

  • La contemplation est le bonheur suprême, car elle est l'apanage des hommes sages, seuls ayant la capacité de contemplation pour la contemplation (la contemplation se suffisant à elle même, ne produisant rien d'autre)

 

  • Le bonheur consiste dans le loisir, car on agit pour vivre des plaisirs, comme on fait la guerre pour vivre la paix.

 

Mais l'homme n'est pas fait pour contempler toute sa vie. C'est une condition trop élevée pour lui. Le sage ne vit donc pas la contemplation sous forme humaine mais plutôt divine : l'intellect est quelque chose de divin et donc la vie selon l'intellect est divine comparée à une vie standard, humaine.

 

 

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