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Arman

Publié le 18/01/2011

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ARMAN (1938 - 2005)

 

1°.  SA VIE :

-       Armand (Pierre Fernandez) est un artiste français d’origine espagnole peintre, sculpteur, et plasticien, né en 1928 à Nice et mort en 2005 à New York.

-       Il fait ses études à l’école des Arts décoratifs de Nice, en 1946, puis à l’école du Louvre à Paris de 1949 à 1951.

-       En 1947, il rencontre à Nice Yves Klein  avec qui il se lie d’amitié. Klein l’introduit auprès du critique d’art Pierre Rasteny, avec qui il sera un des membres fondateur du Nouveau Réalisme.

 

2°. LES CACHETS :

Les premières peintures d’Arman, sont abstraites. Cette série de « Cachets » date de 1956, et se poursuit jusqu’en 1959 à Paris. Mais très vite, Arman prend conscience de l’importance de l’objet en lui-même, de son pouvoir bien plus significatif que son empreinte abstraite. L’objet devient alors le sujet unique de sa recherche artistique ; il s’intéresse à son statut et au rapport que les sociétés modernes entretiennent avec lui, entre sacralisation et consommation.

 

3°. LES POUBELLES et ACCUMULATIONS:

- A partir de 1959 : Poubelles =  Accumulation et exposition d’ordures ménagères, de déchets de la vie quotidienne.

- Il fait par là partie des « objecteurs », appellation du poète Alain Jouffroy désignant des artistes qui, à partir des années 1960, pour répondre à l’invasion du monde par les objets et au culte du neuf qui régit la consommation de masse, ont choisit la récupération et la réhabilitation des déchets : dépeindre la société industrielles par son envers,  non par ce qu’elle produit, mais par ce qu’elle rejette : L’homme occidental révélé par ses déchets. 

- Arman met en avant le caractère périssable des produits de notre société de consommation et le fait que, à cause du règne du jetable inauguré par l’industrie de l’après-guerre, le déchet excède la production vivante.

En 1960 : exposition du Plein (ó exposition du vide d’Yves Klein): remplit la galerie d’Iris Clert d’objets de rebut et la transforme en dépotoir, à tel point qu’il devient impossible de pénétrer dans cet espace saturé et que le désir fait place au dégoût.

- Par les accumulations d’objets suivant une logique quantitative, l’objet perd sa qualité originale    à nouveau regard sur l’objet.

 

 

4°. LE NOUVEAU REALISME :

- Réalisme : 1850-1880 : littérature : Flaubert ;   peinture : Courbet

- 1880-1910 : naturalisme, avatar du Réalisme.

 

- 1910 : Kandinsky, passage à l’abstraction : l’art n’est pas que figuratif.

         Ädevient un « diktat » : pour être artiste, il faut peindre de l’abstrait.

         Ä 1960 : réaction à ce diktat : Nouveau réalisme :

                  Nicolas de Staël (peintre d’abord abstrait, retourne à la figuration) à dénonce la terreur : « gang de l’abstraction avant » (réfection du « gang de la traction avant » : gang d’anciens résistants, collabos, mafieux qui fait régner la terreur dans l’après guerre)

En octobre 1960 est fondé avec la Déclaration constitutive du Nouveau Réalisme orchestrée par le critique Pierre Restany, le mouvement du Nouveau Réalisme, qui réunit des artistes tels que  Klein, Cesar, Dufrêne Nikki de Saint Phalle, Deschamps, ou Restany lui-même. Les travaux de ces artistes révèlent tous, selon Restany de « nouvelle approches perspectives du réel », en réaction à une certaine sclérose de l’art abstrait à la fin des années 50. Le Nouveau Réalisme préconise une appropriation du réel (« recyclage poétique du réel urbain, industriel, publicitaire ») en utilisant  des objets issus du quotidien, le plus souvent urbains.

Les artistes du nouveau réalisme exposent ensemble de 1960 à 1963, mais le mouvement se poursuivra jusque dans les années 1970.

 

 

5°. LES COLERES, COUPES, COMBUSTIONS :

En 1961, Arman approche une autre réflexion artistique et entame la série des Colères. Alors que dans ses accumulations, il se livrait à une entreprise de conservation, il ressent la nécessité complémentaire de se livrer à la destruction : il fracasse, parfois en public, des instruments de musique et des objets ménagers dont il assemble les morceaux en panoplies finale.ex : Chopin’s Waterloo, 1962). Les objets détruits apportent une certaine harmonie à l’œuvre

 

 

 

Dans ses Coupes, il scie en lamelles parallèles des moulages de sculptures antiques, dans les Explosions et Combustions (1963), il fait exploser ou calcine des objets du même type, ou plus imposants, comme des voitures.

 

 

 

 

6°. APRES LE NOUVEAU REALISME :

 

- Entre 1980 et 1999, l’éventail de ses œuvres et techniques s’élargit. Il investit les espaces publics dans les grandes villes du monde : en 1982, il réalise pour la fondation Cartier de Jouy-en-Josas une accumulation de près de 20m de haut de voitures prisonnières d’une chape de béton : c’est le Long term Parking ; en 1985, il réalise à NY une tour monumentale constituée de coupes de violoncelles en bronze, Rostropovitch’s Tower

 

 

-  Il réalise également des sculptures en bronze dans lesquelles il se saisit des icônes de l’art occidental, telles la Venus de Milo, Hercule Farnèse… qu’il tronçonne pour ensuite les ressouder dans un désordre fouillé.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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