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Art et artistes à la renaissance

Publié le 30/11/2012

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Art et artistes à la renaissance bx3l2chu1lebeurehistoireartmoderne Plan : I/ Une place modeste dans la société (Moyen Age/ début Renaissance) A) Architecture, peinture et sculpture : des activités mécaniques B) Le statut des peintres, sculpteurs et architectes II/ Revendications (XV- XVI siècles) A) Plaidoyers B) Affirmation visuelle de l'artiste III/ Reconnaissance et prestige (XVI siècle) A) Progrès statuaire et nouvel encadrement institutionnel B) Le développement des collections de peinture I/ Une place modeste dans la société (Moyen Age/ début Renaissance) A) Architecture, peinture et sculpture : des activités mécaniques Aujourd'hui le terme art signifie : expression par des créations humaines d'un idéal esthétique. Dans un sens moins étendu l'art signifie les beaux arts, les arts plastiques. L'appellation beaux arts est apparu au XVIII siècle. Au début de la renaissance le but d'une oeuvre d'art n'est pas d'être belle, elle doit avoir une fonction. Ces objets ne bénéficient pas d'un prestige particulier. Ils sont très peu considérés. Le mot art n'a pas la même signification qu'aujourd'hui. Quand on parle de «arte« (en italien) on parle d'un métier, d'une activité artisanale. Ces activités sont très peu estimées et cela depuis l'antiquité. A cette époque, les arts libéraux sont les arts dit de l'homme libre, ces activités sont considérées comme les plus nobles. Parallèlement à ces arts libéraux se trouve les activités mécaniques. Elles sont jugées communes et sont très peu considérées. Au début de la renaissance les activités humaines sont toujours divisées sur le même schéma. On rémunère le peintre en fonction des matériaux qu'il utilise et en fonction de son pinceau. On rémunère don l'artiste sur des critères matériels. On a en fonction du type d'activité un apprentissage différent. B) Le statut des peintres, sculpteurs et architectes Au Moyen Age et à la Renaissance, l'artiste est celui qui étudie les art libéraux. Celui qui créait de ses mains était considéré comme un artisan. Les artistes sont tenus d'appartenir à une organisation professionnel qui est la corporation. Ces corporations sont nées au Moyen Age, ce terme désigne l'association ou s'exerce cette profession. A Paris on trouve la corporation des imagiers peintres et tailleurs d'images qui regroupe des peintres et des sculpteurs. Les architectes appartiennent à une autre corporation. A Florence les peintres sont associés à des métiers assez différents des leurs, ils sont rattachés à la corporation des médecins et des apothicaires. La corporation assure un monopole, elle régule l'accès à la profession. Seul les membres de la corporation peuvent vendre leurs oeuvres. L'accès à a corporation est très réglementé, il est donc difficile d'y rentrer. Dans ce contexte les artistes sont donc très peu considérés. Et cette situation perdure jusqu'au XVII siècle. Il y a cependant quelques artistes privilégiés, ce sont les artistes de cour. Le souverain assure à l'artiste un revenu régulier. L'activité de l'artiste est alors très diverse : costumes, décorations, tableaux, etc... Être artiste de cour est donc une situation très privilégié pour l'artiste sur un point de vu économique mais aussi social. Certain souverain vont jusqu'à anoblir un artiste. En contre parti de tous ces avantages, il y a des contraintes. On peut facilement perdre sa place : si le souverain change de goût, si il meurt, etc... (Voir artistes de cour comme Léonard de Vinci, Raphaël, Michel Ange) II/ Revendications (XV- XVI siècles) A) Plaidoyers Pendant tout le Moyen Age la biographie est essentiellement réservée aux souverains, les artistes ne sont pas digne d'avoir une biographie. Certains poètes vont tout de même mentionner des artistes dans leur biographie comme Dante qui fait l'éloge des peintes ou Bocasse qui va mettre en avant Giotto. A la fin du XIV siècle un historien nommé Villani va s'intéresser à la vie des artistes et justifie ce partie par l'exemple de l'antiquité. Le premier artiste à parler des artistes est Lorenzo Ghiberti. C'est une incitative importante qui montre que les artistes sont déterminés à se promouvoir. A la fin du XV siècle Manetti écrit la biographie de Brunelleschi. Une étape est donc franchie. Une autre étape est franchie en 1550 par Vassari qui publie Les vies des plus excellents peintres. Vassari effectue un vrai travail d'historien. Il va mener des enquête d'ampleurs inédites. Une notion est abordé avec Vassari c'est la notion de progrès des arts. Ce qui l'intéresse c'est d'inscrire ses biographies dans un progrès des arts. Il est un des premiers à employer le terme de Renaissance. Il ordonne son histoire en différentes périodes. Jusqu'au XV siècle les écrits sur l'art sont essentiellement des traités techniques. On pet citer par exemple : Theophilus Presbyter, Cennino Cennini, Leon Battista Alberti, Piero della Francesca et Léonard de Vinci. Leon Battista Alberti (né le 18 février 1404 à Gênes - mort le 20 avril 1472 à Rome) est un écrivain, un philosophe, un peintre, un architecte, un théoricien de la peinture et de la sculpture, un humaniste italien de la Renaissance. Sa vie est décrite, avec de nombreuses erreurs, dans la Vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes de Giorgio Vasari. En 1435, il publie traité sur la peinture. Aux yeux d'Alberti la peinture est une discipline libérale. Par ce traité il veut légitimer la peinture. Études scientifiques : Vinci attache beaucoup d'importance aux fondements mathématiques tout comme Alberti. Dans les années 1490, il a étudié les mathématiques à la suite de Luca Pacioli et a fait une série de dessins de solides réguliers dans une forme squelettique afin de les faire graver pour son livre Divina Proportionne (1509). Il est alors particulièrement fasciné par l'idée de l'absolu et de l'universel. Cependant, sa culture mathématique est celle d'un praticien : elle a les objectifs limités des abacistes de son temps, il pénètre avec peine la géométrie des Grecs, sa perspective est celle de tous les théoriciens de son temps. Néanmoins, au-delà du simple aspect géométrique de la représentation de la perspective, il propose dans son Traité de la Peinture, une triple définition de la perspective : 1° : perspective linéaire (diminution de la taille des objets proportionnellement à leur distance à l'observateur, perspective géométrique), 2° : perspective des couleurs (atténuation des couleurs proportionnellement à leur distance à l'observateur), 3° : perspective d'effacement (diminution de la précision des détails proportionnellement à leur distance à l'observateur). Également, Léonard a conçu un instrument à système articulé destiné à construire une solution mécanique du problème d'Alhazen, problème essentiellement technique, et qui témoigne d'une connaissance approfondie des propriétés des coniques. Médecine et anatomie : La formation initiale de Léonard à l'anatomie du corps humain a commencé lors de son apprentissage avec Andrea del Verrocchio, son maître insistant sur le fait que tous ses élèves apprennent l'anatomie. Comme artiste, il est rapidement devenu maître de l'anatomie topographique, en s'inspirant de nombreuses études des muscles, des tendons et d'autres caractéristiques anatomiques visibles. Il pose les bases de l'anatomie scientifique, disséquant notamment des cadavres de criminels dans la plus stricte discrétion, pour éviter l'Inquisition. Les conditions de travail sont particulièrement pénibles à cause des problèmes d'hygiène et de conservation des corps. L'oeuvre artistique : Le nombre d'oeuvres (fresques ou toiles) attribuées à Léonard de Vinci ne sont finalement pas si nombreuses, et parmi celles dont l'origine est formellement reconnue (une quinzaine au total), certaines ont vu leurs couleurs abîmées par le temps, et d'autres encore sont inachevées. Ses principales oeuvres sont « la Cène «, fresque d'un couvent de Milan, et quelques tableaux comme « La Vierge aux rochers «, « La Vierge, Saint Anne et l'enfant Jésus «, le fameux portrait connu sous le nom de la « Joconde «. Dans toutes ces compositions, la figure humaine constitue le motif central. Léonard De Vinci éleva au plus haut deux techniques picturales, qui, aux alentours de 1500, ont radicalement changé l'art de peindre. La première d'entre elles est le souci constant et de la composition géométrique à la fois gracieuse et scrupuleusement étudiée. La structure pyramidale, apparue avec « La Vierge aux Rocher «, en est un exemple marquant. La deuxième technique dont Léonard de Vinci fut le maître est l'art dit du « clair-obscur « (ou « sfumato «) qui permet, par le jeu subtil des ombres et des lumières, baigner le sujet dans une atmosphère à la fois harmonieuse et mystérieuse. L'oeuvre artistique de Léonard de Vinci s'enrichit également d'une somme impressionnante de dessins, croquis, esquisses, qui, bien davantage que les peintures, sont la vitrine des recherches inépuisables que leur auteur multipliait. On trouve ainsi des représentations très soignées d'instruments et de mécanismes, des croquis de scènes fantastiques, la célèbre « série des cataclysmes «, des visages, des figures, exprimant tantôt la suavité, tantôt la tourmente, l'élégance ou l'horreur. Cette extraordinaire maîtrise de l'outil graphique explique comment Léonard de Vinci a pu s'aventurer si avant dans l'exploration de bien d'autres domaines ou techniques que la peinture. L'analyse scientifique du réel, la réflexion avant l'expérimentation sont les principes de base de la démarche de Vinci, qu'il manifesta aussi bien dans les arts que dans les sciences. B) Affirmation visuelle de l'artiste La signature : Premier moyen utilisé par l'artiste pour s'affirmer. Dans l'antiquité certains sculpteurs signaient leurs oeuvres comme Praxitèle et Cléoménès. Dans le monde byzantin la signature était inexistante car peindre la divinité était une preuve d'humilité. Au Moyen Age les oeuvres sont l'objet d''un travail collectif. Cependant on voit à la cathédrale de Modène la signature d'un sculpteur. Les premières signatures apparaissent fin XIII début XIV en Italie. Elles sont présentes sur le cadre et non sur la toile. Au XV siècle la signature se généralise et elle se déplace du cadre à la toile. Il en est de même pour la sculpture. Ce développement de la signature participe à la démarche d'anoblissement de la peinture ainsi que de la sculpture. La signature permet de se faire connaître. Elle est aussi signe d'authenticité. Que ce soit économiquement ou socialement la signature a une influence sur la carrière de l'artiste. L'autoportrait situé : La création de la peinture a été rapportée à la vision de Narcisse se contemplant dans son miroir (Alberti) et se réfère donc directement à l'autoportrait. Au-delà de l'introspection, l'autoportrait fut une manière commode d'exercer sa technique (le modèle le plus facilement disponible étant soi-même). On note l'apparition des premiers autoportraits dès le XIIe siècle dans les enluminures, mais ils s'apparentent en fait à un procédé de signature (celles-ci étant souvent accompagnées du nom de l'exécutant) plus qu'à de réelles expressions picturales. Le procédé consistant à se peindre parmi les personnages d'un événement, sorte de signature visuelle du tableau, aurait été utilisé dès 1359 dans l'Assomption de la Vierge d'Andrea Orcagna, de même que peut-être par Fra Angelico. La primeur incontestable du procédé pourrait cependant revenir à Benozzo Gozzoli, qui se met en scène, s'avançant parmi la foule, coiffé d'un bonnet sur lequel son nom est inscrit, dans la fresque de l'adoration des Mages (Chapelle des mages, 1459, à Florence). De même, Piero della Francesca se représente en soldat, lourdement endormi, dans sa Résurrection(vers 1463-1465, Sansepolcro), alors que Sandro Botticelli, se tourne orgueilleusement vers le spectateur, dans une autre Adoration des mages (Florence, 1475). Fra Filippo Lippi reprend le procédé dans le cycle de fresques des Scènes de la vie de la Vierge (Cathédrale de Spolète, entre 1467 et 1469), ainsi que son fils Filippino Lippidans La dispute avec Simon le Proconsul de la chapelle Brancacci de Santa Maria del Carmine (1471-1472), à l'achèvement de laquelle il participait. De la même manière, on verra Albrecht Dürer traverser avec un ami le paysage du Martyre des 10 000 (1508). Raphaël : Détail des personnages : 1 : Zénon de Citium ou Zénon d'Élée - 2 : Épicure - 3 : Frédéric II de Mantoue - 4 : Boèce ou Anaximandre ou Empédocle de Milet - 5 :Averroès - 6 : Pythagore - 7 : Alcibiade ou Alexandre le Grand - 8 : Antisthène ou Xénophon - 9 : Hypatie ou Francesco Maria Ier della Rovere - 10 : Eschine ouXénophon - 11 : Parménide - 12 : Socrate - 13 : Héraclite (sous les traits de Michel-Ange) - 14 : Platon tenant le Timée (sous les traits de Léonard de Vinci) - 15 :Aristote tenant l'Éthique - 16 : Diogène de Sinope - 17 : Plotin - 18 : Euclide ou Archimède entouré d'étudiants (sous les traits de Bramante) ? - 19 : Strabon ouZoroastre - 20 : Ptolémée - R : Raphaël en Apelle - 21 : Le Sodoma Quentin Augustine (Le Protogène) Velázquez tout comme Raphaël apparaît dans un de ses tableaux : Les Mémines ce qui montre que les artistes avaient une haute estime d'eux même. L'autoportrait simple : Il apparaît au XV siècle, l'artiste se représente lui même indépendamment d'un contexte. Exemple : Autoportrait de Jean Fouquet.

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