Devoir de Philosophie

auxiliaire (grammaire) - Langues et Linguistique.

Publié le 07/05/2013

Extrait du document

auxiliaire (grammaire) - Langues et Linguistique. 1 PRÉSENTATION auxiliaire (grammaire), verbe employé avec une valeur sémantique affaiblie et faisant office de mot grammatical précédant un verbe à un mode non personnel. Dans Il vient de partir, venir n'a plus sa valeur lexicale de base (verbe de mouvement), mais une valeur grammaticale (expression du passé proche). Le rôle essentiel des verbes être et avoir dans la conjugaison les fait considérer comme des auxiliaires purs, même si ces verbes peuvent être employés comme verbes proprement dits (Il a une maison à la campagne). Les auxiliaires se composent avec le participe passé (avoir pris). D'autres verbes sont occasionnellement employés comme auxiliaires, on les appelle « semi-auxiliaires «. Ils forment des périphrases verbales en se composant avec un participe présent, un gérondif ou, le plus souvent, un infinitif. Il faut considérer les auxiliaires non comme des verbes à part entière, mais comme des morphèmes antéposés et disjoints. On remarquera que, dans les langues romanes, les désinences verbales de certains temps (imparfait, futur et conditionnel) sont historiquement d'anciens auxiliaires : par exemple, le futur du latin classique cantabo a été remplacé par la périphrase verbe + auxiliaire : cantare habeo (j'ai à chanter) d'où vient notre chanterai. 2 ÊTRE ET AVOIR, AUXILIAIRES DE L'ASPECT ACCOMPLI Les auxiliaires être et avoir servent à former les temps composés, qui expriment l'aspect accompli ; ce sont eux qui portent les marques du temps simple et le verbe auxilié est au participe passé : il fera, il aura fait ; il sortait, il était sorti. Voir verbe. Le choix de l'auxiliaire dépend du verbe conjugué, de sa construction et de son sens. Avoir est utilisé pour les verbes transitifs (l'auxiliaire être étant utilisé dans ce cas pour la tournure passive) ; être est utilisé pour les verbes pronominaux. Pour les verbes intransitifs, on trouve soit l'un soit l'autre. Les verbes imperfectifs -- c'est-à-dire ceux qui expriment un événement qui a lieu sans obligatoirement arriver à son terme -- utilisent avoir. Parmi les verbes perfectifs, ceux où un terme final est impliqué demandent l'auxiliaire résultatif qu'est être (sortir, être sorti), ceux où le terme n'est pas significatif (verbes dits conclusifs comme exploser) utilisent avoir. Le changement de construction du verbe peut faire changer l'auxiliaire : il est descendu, il a descendu son adversaire. Voir transitivité. Certains verbes, sans changer de construction, peuvent connaître les deux auxiliaires, marquant chacun une nuance de sens (le bus a passé devant la gare, le bus est passé à quatre heures), parfois peu sensible (le livre a paru, est paru la semaine dernière). 3 ÊTRE, AUXILIAIRE DE LA TOURNURE PASSIVE L'auxiliaire résultatif être sert à construire la voix passive : c'est l'auxiliaire seul qui porte les marques de temps. L'aspect peut être ambigu : les fleurs sont cueillies peut signifier qu'on cueille les fleurs ou bien qu'on les a cueillies. 4 LES SEMI-AUXILIAIRES Beaucoup de semi-auxiliaires permettent une expression lexicale de l'aspect là où son expression grammaticale n'existe pas. L'action est annoncée sans avoir commencé : aller suivi de l'infinitif ou, moins usuel, aller pour, être pour. Aller suivi de l'infinitif peut aussi avoir la valeur de « se disposer à « (Je n'irai pas vous fournir ce prétexte). L'action est imminente : être sur le point de, près de, en passe de, en voie de. L'action est donnée comme juste accomplie : venir de, sortir de. L'action est saisie dans son commencement : commencer de, se mettre à (aspect inchoatif) ; dans son déroulement : être en train de et dans la langue classique aller suivi du gérondif (aspect progressif) ; sa prolongation : continuer de, ne pas laisser de (aspect continuatif) ; dans son terme : finir de (aspect terminatif). Les nuances sont très riches : venir à exprime l'événement inattendu, risquer de l'éventualité malheureuse, etc. Certains semi-auxiliaires sont des auxiliaires modaux : devoir, pouvoir. Ils peuvent servir parfois d'auxiliaires aspectuels : régionalisme (il veut pleuvoir pour il va pleuvoir). D'autres semi-auxiliaires sont causatifs ou factitifs : laisser et faire suivi de l'infinitif ; équivalent d'une tournure passive : se voir suivi de l'infinitif ou du participe passé (Il se voit imposé un règlement absurde). 5 VERBES VICARIANTS OU PRO-VERBES Un verbe peut en représenter un autre : on ne parle pas alors d'auxiliaire mais de verbe vicariant ou pro-verbe. C'est le cas de faire dans les comparaisons : Il travaille plus que je ne le fais. Faire dans ce cas est complété par un pronom neutre (souvent le) ou un adverbe (par exemple de même). Le complément d'objet direct peut aussi être un groupe nominal dans la langue littéraire. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

Liens utiles