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Baudelaire

Publié le 27/03/2014

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baudelaire
Ce poème est un sonnet en alexandrins.Il est composé de 2 quatrains et 2 tercets La forme en alexandrins utilisée, évoque le ton solennel et classique d'un sujet grave comme celui de la mort.Néanmoins, l'utilisation des rimes croisées, apporte une certaine fantaisie qui renforce l'oxymore du titre Mort/Joyeux.Les rimes sont pauvres et suffisantes. Dans le premier quatrain, Baudelaire imagine sa propre sépulture.Il l'idéalise "terre grasse" donc riche où il pourra "s'étaler" et "dormir"dans les profondeurs de la fosse qu'il aura lui même creusée."Je veux" sous entendu telle est ma volonté (dernière volonté ?) Pourtant, dans le second quatrain, il semble revenir à la réalité."Je hais les testaments et je hais les tombeaux"Il refuse les conventions et la religion.Baudelaire ne recherche pas la pitié, mais décide au contrairede s'offrir en pâture.Il veut mourir en martyreIl se compare à un animal de boucherie "A saigner tous les bouts de ma carcasse" Les 2 tercets qui achèvent le poème ressemblent à un sizain. Le 1er tercet rappelle le 1er quatrain.Baudelaire se détache de la mort.Il est libre, il décide. Or la mort est un état de néant ou il n'y a plusde place pour la réflexion.Il va retrouver les vers, symbole même de la putréfaction du corps.Mais probablement parle t-il aussi de son oeuvre. Est-ce une remise en question ?"Ô vers ! noirs compagnons sans oreilles et sans yeux"Il exprime un profond sentiment de solitudeLa mort est devenue essentielle.Il compare les vers à des philosophes débauchés Dans le dernier tercet, Baudelaire offre à ces mêmes versles restes de son corps (ce qui n'est pas sans rappeler l'offrande du second quatrain)Ne fait il pas allusion à ses nombreux détracteurs à qui (on peut l'imaginer),il propose de lui survivre dans la critique"A travers ma ruine allez donc sans remords" Baudelaire a imaginé la fin la plus tragique possible, pourtant il douteY a-t-il pire ?"Et dites-moi s'il est encor quelque torture" Baudelaire craignait déjà que son recueil ne soit controverséIl est mort certes "parmi les morts" les autres morts étant peut être ses critiques qu'il ne considèrepas plus vivants que lui. Le mort joyeux est un poème issu du recueil de poème de Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal, oeuvre lyrique publiée en 1857. Dans ce texte l'auteur met en avant un personnage qui s'exprime sur sa mort et ce qu'il en suivra. Pour commencer, nous analyserons comment est perçue la mort par le personnage, puis nous étudierons de quel manière la mort devient méliorative, et pour finir nous verrons les clefs qui nous aident à comprendre le texte ;Dans un premier temps, nous allons analyser la perception de la mort par le personnage.Ce poème est un sonnet en alexandrins, ce qui nous montre d'ores et déjà que le sujet traité est un sujet sérieux. Les quatrains sont formés de vers en rimes croisés où l'alternance des rimes masculines et féminines est respecté et où celles-ci se répètent sur les deux quatrains. C'est donc un sonnet dit régulier. Ce texte est un discours écrit à la première personne, on peut donc supposer que l'énonciateur soit l'auteur « je veux « (v.2), «  je puisse « (v.3), « je hais « (v.5). Etant donné qu'aucun interlocuteur n'est évoqué dans les deux premiers quatrains, on peut imaginer que celui-ci s'adresse au lecteur. Par contre, dans le sizain, l'auteur semble s'adresser à plusieurs interlocuteur dont on ne connais pas forcément l'identité exacte « Ô vers ! Noirs compagnons sans oreille et sans yeux, Voyez venir à vous ... « (v.9-10), « Philosophes viveurs, fils de la pourriture, à travers ma ruine allez donc sans remords « (v.11-12). Le texte met en avant un personnage qui se projette dans sa mort. Il évoque de nombreux aspects négatifs celle-ci. L'aspect physique, par exemple, est souligné par l'idée de la décomposition « mes vieux os « (v.3), « ma carcasse immonde « (v.8), « ma ruine « (v.12) [...] Celle-ci appuie donc le fait que l'homme n'est qu'un amas d'os et de chère qui n'a pas tant de valeur. « Le mort joyeux « fait partie de la section « Spleen et idéal « des Fleurs du Mal. Situé entre « Le revenant « et « Sépulture «, il se rapporte comme eux à la mort. Ce sonnet aux rimes croisées peut se découper en trois parties : le premier quatrain met en scène l'enterrement du poète ; le second est sa vision sur les usages et les rites qui entourent la mort ; le sizain final parachève la mise en scène macabre du premier quatrain. Nous verrons d'une part comment Baudelaire utilise les animaux tout au long de son poème et nous nous attacherons d'autre part à comprendre son utilisation des mots du corps et ce à quoi il l'associe.Le titre, en associant la mort à la joie, a une allure d'oxymore. On ne sait encore s'il faut le prendre au premier ou au second degré. Il est en tout cas plus riche de sens que celui initialement retenu par Baudelaire lorsqu'il publia son poème en 1851 dans Le Messager de l'Assemblée : « Spleen «. Cette indication nous permet néanmoins de rapprocher « Le mort joyeux « des quatre textes portant le nom de Spleen dans l'édition finale et d'en relever les préoccupations communes ou connexes.Le poème semble commencer avec la même « allégresse « apparente que son titre. Une terre grasse (v. 1) est une terre fertile (nous en avons la confirmation avec la présence d'escargots), nourricière, ce qui paraît ironique puisque l'on pressent que c'est le corps du poète qui va nourrir les différents organismes souterrains. Le recours aux escargots est singulier ; ce sont en effet des animaux peu utilisés par Baudelaire dans Les Fleurs du Mal : il s'agit même de l'unique apparition du mot... mais pas de l'animal. « Le coucher du soleil romantique « se termine en effet ainsi : « Des crapauds imprévus et de froids limaçons «. Le limaçon chez Baudelaire comme dans la poésie en général a une connotation péjorative[1] que l'on ne trouve pas (ou rarement) dans escargot.

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