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Analyse linéaire Bac Français A une passante de Baudelaire

Publié le 05/12/2022

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« Analyse linéaire Oral Français D’ « A une passante » BAUDELAIRE -Sonnet extrait de la section « Tableaux parisiens » , 18 poèmes consacrés à la ville de Paris, source d’inspiration pour lui. - Le concept de la « Boue et l’or » se retrouve dans l’opposition entre le spleen et l’idéal. -La peinture fugace d’une rencontre entre le poète et une magnifique/illustre inconnue dans une rue parisienne . Problématique : en quoi ce poème illustre bien l’opposition chère à Baudelaire du spleen et de l’idéal ? -Mouvements qui composent ce sonnet : 1) Portrait élogieux d’une passante qui contraste avec la ville des vers 1 à 5 (premier quatrain +1 vers.) Personnification de la rue , agressive, bruyante, qui fige, alourdit : allitération en « r » .

Imparfait à valeur durative.

Petit suspense ( temps suspendu) puisque l’objet de son regard n’apparaît qu’au vers 3.

Contraste avec ce portrait en mouvement ,fluide grâce à la structure de la phrase, virgules qui aèrent.

Rythme régulier d’une marche harmonieuse( 4 groupes de 3 syllabes, triolet, joie).Allitération en « s » pour fluidité, glissement . Adjectifs mélioratifs sur son physique .

Même son état douloureux est valorisé par adjectifs « grand » et « majestueuse ».

L’idéal, la beauté se mêle au spleen ( « deuil » « douleur »).Opposition contenue dans cette oxymore : « douleur majestueuse » Enjambement sur le 2ème quatrain qui insiste sur sa grandeur/importance.

Elle réunit les opposés agile/statue. 2) Vers 6 à 8 : fascination du poète Poète dans tous ses états .

Accent sur le « je » avec le pronom personnel tonique « Moi » .Il est pendu à ses yeux , obnubilé par cette beauté qui l’ébranle , le fait devenir « extravagant » ( qui sort des limites, bizarre) , comparaison en opposition avec « crispé » . .

Métaphore « ciel livide » ,+ « la douceur qui fascine et le plaisir qui tue » : la passante réunit les contraires « tristesse » et « douceur » et c’est ce qui aimante le poète qui se reconnaît dans les sentiments contradictoires qui l’habitent : spleen et idéal. 3) Vers 9 à 14 : un amour impossible Coup de foudre et brièveté du passage de cette femme contenus dans le nom « éclair » , fulgurance accentuée par phrase nominale courte. Temps qui fuit ( points de suspension) en écho avec cet amour qui s’éloigne.

» Fugitive beauté » G.N, séparé du reste de sa proposition subordonnée relative « dont le regard…renaître » : contre-rejet qui met de la distance. Adverbe « soudainement » : caractère éphémère du bonheur « renaître » .Phrase interro-négative : la retrouver semble impossible puisque seule « l’éternité » la mort pourrait les réunir. Distanciation progressive = gradation à travers le temps et l’espace « Ailleurs , bien loin d’ici » « Trop tard ! » jamais » . Points d’exclamation et interjection « ô » qui renforcent l’intensité de sa douleur combinée à cet amour éphémère Ce puissant amour semble s’évanouir aussitôt qu’il a pris naissance avec subjonctif imparfait « que j’eusse aimé » : il aurait pu l’aimer. Double négation : lexicale « ignore/sais », totale « tu ne sais » Parallélisme de construction « Ö toi que, ô toi qui… »: un équilibre , une harmonie qui s’est créee entre eux . Dernier vers d’un sonnet traditionnellement est une pointe, une chute qui vient éclairer le reste du poème , une vérité. Cette rencontre : espoir que l’amour ait pu se lover même de manière éphémère dans l’humeur mélancolique de Baudelaire .

Cette femme l’a saisi au cœur car il s’est reconnu en elle dans cette alchimie du spleen et l’idéal, de la boue et de l’or.

Rencontre fulgurante avec une femme aimée : leitmotiv dans la poésie et les romans.

Ex : coup de foudre entre Frédéric et Mme Arnoux dans le roman « L’Education sentimentale » de Flaubert « Ce fut comme une apparition …» Charles Baudelaire publie Les Fleurs du Mal en 1857.

Dans ce recueil, il consacre 18 poèmes à la ville de Paris qu’il regroupe dans la section : « Tableaux parisiens ».

Tout d’abord, le poète est fasciné par Paris, source d’inspiration infinie.

Néanmoins, cette grande ville finit par le renvoyer à sa solitude et au spleen (mot anglais signifiant la rate, désigne une mélancolie sans raison apparente) Dans le sonnet « A une passante », le poète reprend un topos : celui de la rencontre amoureuse.

Néanmoins, il renouvelle ce motif littéraire en l’inscrivant au cœur de la ville de Paris, bruyante, agressive, gagnée par la rapidité.

Ainsi, cette femme, croisée dans la rue, pourrait offrir le bonheur tant recherché par Baudelaire.

Mais elle disparaît aussi vite qu’elle est apparue et laisse l’auteur en proie avec son désespoir. La lecture du poème nous invite à nous demander en quoi ce poème renouvelle-t-il le topos de la rencontre amoureuse. Nous pouvons constater que le premier vers n’est pas consacré à la description de la passante mais à Paris.

Cet alexandrin se caractérise par une allitération en r et en s : « « La rue assourdissante autour de moi hurlait » qui rend audible le bruit de la ville.

La personnification permise par le verbe de parole « hurlait » peint une rue bruyante, hostile.

Ces sonorités peuvent également annoncer l’arrivée fracassante de la femme et le futur coup de foudre.

Il est vrai que Baudelaire fait le choix de l’originalité en la faisant apparaître au milieu du brouhaha et de l’effervescence parisienne.

Pourtant, elle semble arrêter le temps comme le suggère l’énumération du vers 2 : « Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse, » Les adjectifs qualificatifs qui la désignent mettent en évidence sa grâce : « longue, mince ».

L’oxymore : « douleur majestueuse » révèle que Baudelaire est attiré par cette femme parce que ce qui.... »

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