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Benveniste, Émile - Langues et Linguistique.

Publié le 07/05/2013

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Benveniste, Émile - Langues et Linguistique. 1 PRÉSENTATION Benveniste, Émile (1902-1976), linguiste français, spécialiste de grammaire comparée. Les travaux d'Émile Benveniste portent principalement sur l'étude de la langue indo-européenne d'une part, et sur la linguistique générale d'autre part. Il contribue aux côtés d'André Martinet et de Lucien Tesnière (1893-1954) aux publications du Cercle linguistique de Prague dans les années 1930. Émile Benveniste succède, en 1937, à son maître Antoine Meillet à la chaire de grammaire comparée au Collège de France. 2 LES TRAVAUX SUR L'INDO-EUROPÉEN Émile Benveniste contribue, dans un premier temps, aux recherches sur l'histoire de la grammaire comparée des langues indo-européennes (Origines de la formation des noms en indo-européen, 1935, les Infinitifs avestiques, 1935 ; Noms d'agent et Noms d'action en indo-européen, 1948). S'appuyant sur l'étude du hittite, il s'attache à définir de façon systématique et rigoureuse la racine primitive en indo-européen. Ces différents travaux marquent un tournant décisif dans ce domaine de la recherche. 3 LES TRAVAUX EN LINGUISTIQUE GÉNÉRALE On doit également à Émile Benveniste des travaux importants dans le domaine de la linguistique générale. Ses recherches, réunies dans Problèmes de linguistique générale (1966 et 1974), portent sur la sémiotique et approfondissent la réflexion saussurienne sur l'arbitraire du signe linguistique en spécifiant le caractère contraignant de la relation signifiant-signifié : « entre le signifiant et le signifié, le lien n'est pas arbitraire ; au contraire il est nécessaire. « Ses recherches dans le domaine de l'analyse du discours mettent en évidence l'existence d'un « appareil formel de l'énonciation «, constitué par l'ensemble des termes déictiques, pronoms personnels et démonstratifs, que toutes les langues possèdent. Il oppose ainsi par exemple les pronoms personnels je/tu, correspondant respectivement au locuteur et au destinataire au pronom il, pronom de la troisième personne, qu'il appelle « non-personne «. Il commente également, dès les années 1960, les recherches menées dans le domaine de la pragmatique énonciative par les philosophes du langage ordinaire. Il s'intéresse notamment à l'unité phrase et s'attache à montrer, dans la suite de l'analyse de Ferdinand de Saussure, comment elle participe à la fois de la langue et du discours. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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