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bien (philosophie) - philosophie.

Publié le 08/05/2013

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bien (philosophie) - philosophie. 1 PRÉSENTATION bien (philosophie), notion éthique désignant ce qui possède une valeur morale. 2 DÉFINITION George Edward Moore pense qu'il est impossible de définir le bien. Il s'agit en effet d'un terme générique pour une pluralité de contenus : la notion de bien est variable suivant les personnes et suivant les sociétés, tout en étant évolutive au fil du temps. Le bien, valeur morale (ou plutôt ensemble de valeurs morales), résulte d'une appréciation portée sur l'activité humaine (ou plutôt sur les représentations internes que l'homme s'en fait). Elle est relative à ce qui est propre à favoriser, à avantager ou à nous être utile dans nos vies. L'idée de bien est liée à celle de satisfaction apportée par une action, une pensée ou par un objet. Le bien sera donc recherché pour lui-même ou pour d'autres biens. Il peut nous apparaître comme moteur et fin de nos actions (cause finale). Selon Henry Sidgwick, il est « l'objet du désir rationnel informé «, ce qui suppose qu'il est issu de raisonnements, qu'il est non inné et qu'il peut s'acquérir et s'enseigner. 3 LE BIEN ET LE MAL : LA PROBLÉMATIQUE DU JUGEMENT Le bien semble être ce vers quoi tendent toutes actions humaines. Cette dernière formulation éveille immédiatement des soupçons, car chacun peut reconnaître que de nombreuses actions humaines tendent apparemment plutôt vers le mal. Il convient alors de constater que ce qui peut être un bien pour nous ne l'est pas obligatoirement pour une autre personne. De même, un bien peut se révéler, avec le temps, être un mal et inversement. Les conséquences d'une action apparemment bonne peuvent souvent être désastreuses pour soi-même ou pour autrui. Tout dépend du point de vue que l'on prend pour émettre le jugement du bien au regard de ses propres actions ou de celles des autres. Notre jugement doit tenir compte des échelles à partir desquelles nous effectuons nos observations (échelle de population, d'espace physique ou de la période de temps considérée, ou encore du niveau logique auquel se place notre raisonnement). Le bien apparaît comme un concept éminemment relatif, que seule la volonté (étayée d'un fort désir ou d'une opportune nécessité) ou l'obligation sociale, peuvent fixer dans un sens déterminé. Comme ensemble de valeurs, les biens peuvent être classés selon une hiérarchie propre à l'individu : on peut ainsi considérer un plus grand bien, soit le « Souverain bien «, dont nous pourrons faire la finalité de notre existence (la fin). 4 LE BIEN COMMUN On conçoit aussi qu'en tant que le bien est une valeur, l'idée que l'individu s'en fait se confronte à celles des autres : vivant en société, l'homme est forcé de prendre en compte le bien commun. Celui-ci peut être défini comme un ensemble de valeurs nécessairement partagées entre les individus d'une communauté pour que celle-ci subsiste et puisse procurer à chacun des avantages dont il ne bénéficierait pas s'il était isolé. Ces biens communautaires conventionnels sont normatifs pour l'expression du bien et l'action de la personne au sein de sa société. 5 LE BIEN ET LE MAL, SANS OPPOSITION Plutôt que d'opposer le bien au mal, qui peuvent souvent s'induire l'un l'autre, certains philosophes ont cherché à les faire coïncider, à les égaliser ou à les unir, comme tous les contraires, sous un même type logique proposé sous différentes dénominations (le vide, l'égalité, Dieu, l'Un, le néant...). Ces penseurs appartiennent généralement à un courant mystique : soufisme islamique, hauts enseignements du bouddhisme Mahayana, etc. La théologie mystique chrétienne de Denys l'Aéropagite, qui reprend à son compte le néoplatonisme « unitariste « de Proclus, va dans le même sens. Dans la conception proclusienne, le mal n'existe pas : il est une forme dégradée du bien, un bien qui manquerait de « tonus «, une faiblesse du bien. Ce qui est justifié par Pseudo-Denys, par le fait que Dieu-l'Un, l'Inconnaissable, qui est le bien absolu, ne peut pas avoir créé le mal : il n'a pu créer que le bien. Il n'y a donc qu'une seule échelle de valeur possible : le mal étant une valeur basse ou extrêmement basse du bien. Un autre point de vue sur le bien et le mal peut se trouver dans la continuité de la pensée d'Aristote : dans le recyclage dynamique de la vie, la génération et la subsistance n'existent que de la corruption et de la dégradation de ce qui naît et subsiste temporairement. Le malheur des uns peut faire le bonheur des autres, et le bien comme le mal, apparaissent une fois de plus comme des concepts relatifs, sinon relativistes, et fuyants. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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