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Biologie-l'alcool

Publié le 28/09/2015

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Biologie

Chapitre 3. Les drogues

Travail sur l’alcool

L’alcool est une drogue qui stimule et rend joyeux dans un premier temps l’individu avant de le calmer, l’endormir. Le produit a un effet désinhibiteur, ce qui permet de développer plus facilement les relations sociales, mais qui peut engendrer aussi la violence. Il influe sur le comportement, les réflexes, l’humeur: de fait, l’alcool entraîne des troubles de la vision, de l’audition, ou de la coordination des mouvements, altère les capacités de réaction et de concentration, fait perdre tout sens critique et peut rendre aussi bien euphorique dans un premier temps que dépressif dans un second temps à cause de son principal ingrédient, l’éthanol.

Cette drogue induit une dépendance psychique : le consommateur se sent toujours obligé de consommer de l’alcool pour se sentir bien. En effet, après ingestion d’un produit alcoolisé, l’individu est heureux. Mais une fois l’alcool éliminé par le corps, l’alcoolique se sent malheureux, dépressif. Il reprend alors des doses toujours plus fortes car le corps finit par s’habituer à la substance (tolérance). Pour ressentir les mêmes effets et se sentir à nouveau bien, l’alcoolique consomme donc de plus en plus d’alcool.                                                                L’alcool induit aussi une forte dépendance physique : après un certain temps passé sans cette substance, l’alcoolique va devenir anxieux, attraper des maux de tête, des tremblements, être nauséeux et va même suer. Il pourra même avoir des hallucinations, de la fièvre, une perte de conscience voire même une crise d’épilepsie si la période sans alcool est trop longue (plusieurs jours).

L’alcool agit dans les synapses du circuit de récompense. Il inhibe une substance responsable de la régulation de la destruction de la dopamine, la monoamine oxydase. La dopamine, qui n’est donc plus en partie détruite, est présente en plus grande quantité dans le corps, ce qui augmente la sensation de plaisir. Une étude américaine, parue dans le \"Journal of Neuropsychopharmacology\", a montré que le goût de la bière seul engendrait aussi l’augmentation de la production de dopamine. En fonction du goût du produit alcoolisé, la quantité de dopamine peut donc être augmentée en plus de ne plus être en partie détruite.

En plus d’avoir un effet sur la dopamine qui active le circuit de récompense, l’alcool agit sur d’autres neurotransmetteurs.                                                                                                                                      Tout d’abord, l’acide gamma-aminobutyrique, le GABA, un inhibiteur très répandu dans les neurones du cortex qui permet un contrôle moteur et contribue à la vision et à d’autres fonctions corticales. Il empêche aussi l’excitation des neurones et réduit l’anxiété.            Ensuite, le glutamate, qui est le neurotransmetteur excitateur le plus présent dans le SNC. En présence d’alcool, la capacité d’excitation du glutamate sur son récepteur est réduite. Le glutamate en présence d’alcool diminue donc aussi l’activité neuronale.                                   Par ailleurs, l’endorphine, qui calme et produit une sensation de bien-être.                               

Pour suivre, l’acétylcholine qui est impliqué dans la mémoire et l’apprentissage, mais aussi dans l’activité musculaire et les fonctions végétatives. L’alcool peut donc entraîner des troubles de la mémoire ainsi que des difficultés à coordonner les mouvements.               Enfin, la sérotonine qui régit le rythme circadien (processus biologiques qui durent environ 24 heures) et peut entraîner stress et anxiété. L’alcool réduit donc le stress et peut engendrer une perte de repères.

L’alcool exerce aussi son action sur d’autres structures du système nerveux central.          Premièrement, il agit sur tout le système nerveux en détruisant les neurones (l’alcoolisation chronique entraîne un carence en vitamines indispensables à la vie des neurones)                                                              Deuxièmement, l’alcool a des effets sur le cortex frontal puisqu’il engendre une baisse des capacités intellectuelles et de la maîtrise de soi.                                                                                                       Troisièmement, l’alcool est néfaste pour la mémoire (présence de black-outs) puisqu’il influe négativement sur l’hippocampe.                                                                                              Quatrièmement, si la moelle est anesthésiée par une trop grande quantité d’alcool, le consommateur peut tomber dans le coma voire décéder puisque cette structure est responsable des fonctions autonomes comme la respiration et les pulsations cardiaques.                            Cinquièmement, il agit sur le cervelet, ce qui entraîne des troubles au niveau de la motricité, de la coordination et de l'équilibre.                                                                                                                   Dernièrement, l’alcool a aussi des effets sur l’hypophyse, glande qui commande certaines hormones de croissance. Une consommation trop importante de produits alcoolisés à l’adolescence peut donc engendrer des anomalies de croissance

 

Pour finir, l’alcool peut avoir des effets néfastes sur différents organes de l’organisme. Il abime peu à peu le foie car l’élimination de l’alcool endommage les cellules de cet organe où s’accumulent de la graisse et des protéines. Avec le temps, cela peut provoquer de graves maladies (ex : cirrhose) ou un cancer. Aussi, la consommation régulière d’alcool augmente la teneur en fer dans le sang, ce qui provoque des dommages hépatiques. Le pancréas est aussi touché par l’alcool qui engendre des inflammations et des destructions pancréatiques. Les conséquences en sont du diabète car le pancréas réduit le taux de sucre, des insuffisances des fonctions digestives ou un cancer. Les produits alcoolisés sont aussi très mauvais pour l’œsophage et l’estomac car ces produits ont pour effets les reflux œsophagiens et les inflammations des muqueuses de l’estomac, ce qui peut provoquer un cancer. Des effets sexuels peuvent aussi exister : l’homme peut être « impuissant » (ex : problèmes d’érection) et la femme peut voir une disparition de ses cycles menstruels sous l’effet d’une alcoolisation chronique. Les vaisseaux sanguins et le cœur sont aussi victimes d’une consommation excessive d’alcool : celui-ci entraîne une réduction de l’artérite, une hypertension artérielle, une aggravation des douleurs veineuses et des problèmes hémorroïdaires et une insuffisance cardiaque qui peut mener à la mort. Enfin, l’alcool agit sur la moelle osseuse en ayant un effet nuisible au développement des globules blancs et des globules rouges.

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