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Victor Hugo : rêveries (1828) Oh !

Publié le 19/12/2016

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Victor Hugo : rêveries (1828) Oh ! laissez-moi ! c'est l'heure où l'horizon qui fume Cache un front inégal sous un cercle de brume, L'heure où l'astre géant rougit et disparaît. Le grand bois jaunissant dore seul la colline. On dirait qu'en ces jours où l'automne décline, Le soleil et la pluie ont rouillé la forêt. Oh ! qui fera surgir soudain, qui fera naître, Là-bas, - tandis que seul je rêve à la fenêtre Et que l'ombre s'amasse au fond du corridor, - 114300520700 Quelque ville mauresque, éclatante, inouïe, Qui, comme la fusée en gerbe épanouie, Déchire ce brouillard avec ses flèches d'or ! Qu'elle vienne inspirer, ranimer, ô génies, Mes chansons, comme un ciel d'automne rembrunies, Et jeter dans mes yeux son magique reflet, Et longtemps, s'éteignant en rumeurs étouffées, Avec les mille tours de ses palais de fées, Brumeuse, denteler l'horizon violet ! Rêverie est le 37ème poème du recueil romantiques : les orientales, publié par Victor Hugo en 1829. Structure : - Alexandrins, vers de 12 pieds. - 3 sizains - rimes suivies et rimes embrassées, schéma :aabccb - les rimes a et c sont féminines tandis que les rimes c sont masculines. - 1er sizain : rimes a et b sont suffisantes et la rime c est riche. - 2ème sizain : toutes les rimes sont riches - 3ème sizains les rimes sont toutes suffisantes. Découpage : 2 parties. Ici et La-bas La première partie parle de son quotidien en france et la deuxième parle de la magie de l’orient. Poème lyrique, auteur exprime ses sentiments à la première personne du singulier. « Laissez-moi », « je rêve », « mes Chansons » Analyse : Première partie : On retrouve plusieurs fois la notion de solitude dans la première partie. « laissez moi ,v1 », « dore seul la colline, v.4 » « v.8, seul je rêve » L’adjectif est placé avant le verbe pour accentuer la solitude du poète. Ensuite, le décor du paysage renforce la tristesse du poète car l' « automne décline » (v. 5), c'est donc le début de l'hiver qui est une saison triste sans soleil et avec une nature morte. Victor Hugo accorde également une grande importance au Soleil, il y fait allusion plusieurs fois : « Le soleil » (v. 6), « l'astre géant rougit et disparaît » (v. 3), dans cette dernière citation il y a une personnification du Soleil qui peut faire référence au père de Victor Hugo qui est mort la même année. Le verbe « Disparaît » donne l'impression qu'il ne va plus jamais revenir, comme si c'était la fin du monde. L’auteur utilise un champ lexical de la nature :« le grand bois v.4 », « la colline v.4 », « La pluie, v.6 » et « la forêt, v.6 ». Tout les mots de ce champ lexicale sont accompagné du déterminant « le », pour montrer la monotonie de son quotidien, il a déjà tout vu ce qu’il l’entoure. Il accompagne aussi ce champ lexiacale d’expressions péjoratives comme « jaunissant, v4 » et « Le soleil et la pluie ont rouillé la forêt, v.6 » qui donne l’impression du nature triste et morne. La solitude est aussi accentué par le climat « la brume et le brouillard » et un Champ lexicale de l’obscurités « ombre, décline, s’éteignant », nous montre qu’il est prisonnier de son ennui. De plus un champ lexical du temps : «  l’heure, jours et longtemps » et une allitération en L , au premier vers. «  laissez, l’heur, l’horizon » nous fait ressentir cet lenteur qui s’est installé dans son quotidien. Une autre allitération en R V.3 «  heure, astre ,rougit et disparaît. » nous évoque le râle intérieur du poète qui se lasse de son quotidien. Dans cette première partie nous somme dans un décor romantique parfait. Nous sommes en fin de journée, il y a une légère brume, le poète est seul à la fenètre dans un état de mélancolie. Deuxième partie : Dans cette première partie on voit une évolution du poème vers l’espoir . La deuxième injonctions « ho , v.7», brise la mélancolie du poème et nous traduit une volonté de changement radicale du poète. Une autre rupture V.12 « déchire ce brouillard avec ses flèches d’or », comme le dit cette personnification de la ville. La ville va faire disparaître le brouillard qui empêchait l’espoir de revenir. Nous avons un champ lexicale du rêve, un grand thème romantique.  «  réverie, titre du poème, rève v.8, magique v.15, fée v.17, » Il rêve de changer d’air dans un endroit merveilleux et exotique. Il y a encore un grand thème romantique, celui de l’orient.  « titre du recueil, les orientales, mauresque v.10, génies v.13 palais de fée v.17 » . Avec l’adjectif mauresque on voit cette ville orientale comme très chaleureuse. Il nous décrit cet endroit comme très joyeux et dynamique grâce à une allitération en I « v.10 ville et inouie, v.11 qui et épanouie, v 13 inspirer ranimer et génie » qui nous donne cette aspect joyeux et un champ lexical du dynamisme « soudain, surgir, fusée, fléches, mille tours » nous montre que cette ville est pleine de vie. Victor Hugo utilise également un champ lexical de la lumière, « astre v,3 , éclatant v,10 et fusée en gerbe v.11 et or v.12 » ce qui nous envoie une image resplendissante et magnifique de cet ville. La beauté de cet endroit est renforcé par les couleurs « or v.12 et violet v.18 » renforce l’envie d’évasion du poète, car cette ville est totalement en contraste avec son quotidien à lui. Dans le dernier vers du poème, l’adjectif brumeuse témoigne d’un avenir incertain pour le poète et rappelle que cette ville est seulement rêve. Synthèse : Dans ce poème Victor Hugo met en opposition sa mélancolie du à la monotonie de son quotidien à une quête d’ailleurs palpitante, traduis par une ville exotique et merveilleuse. Ce texte est véritablement divisé en deux parties qui représentent chacune une émotion, un endroit, un rêve ou une réalité pour l’auteur. Dans ce poème le romantisme est omniprésent. On retrouve 4 thèmes principaux romantique. La mélancolie, La nuit(le coucher de soleil + brume : atmosphère propice ) , à la rêverie et la quête d’ailleurs symbolisé par l’orient.

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