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Brioussov, Valeri - écrivain.

Publié le 28/04/2013

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Brioussov, Valeri - écrivain. Brioussov, Valeri (1873-1924), écrivain russe. Né à Moscou, Valeri Iakovlevitch Brioussov acquiert assez tôt la notoriété en publiant Symbolistes russes (1894), un mince recueil, véritable profession de foi symboliste (« Je pense, je crois, je sais que le symbolisme, et lui seul, est la poésie. «), qui fait de lui le chef de file de cette école, même s'il n'en est pas le représentant le plus typique. Encore loin du symbolisme épuré d'un Ivanov, d'un Biély ou d'un Blok, le symbolisme de Brioussov se confond avec le décadentisme, dont il intègre deux composantes : individualisme nietzschéen et immoralisme esthétique. Baudelaire, Verlaine, Rimbaud et Henri de Régnier lui inspirent les principaux thèmes de son recueil Chefs-d'oeuvre (1895) : érotisme hiératique, exotisme et paysage urbain. Travailleur acharné, dévoré d'ambition et nanti d'une prodigieuse culture, il donne le meilleur de son oeuvre avec les recueils Me eum esse (1897), Tertia Vigila (1900), Urbi et Orbi (1904), dans lesquels il continue d'affirmer les droits absolus de l'individu, avoue sa fascination et sa haine de la ville moderne et annonce la fin de la culture bourgeoise. Pourtant, dès 1904, Brioussov déclare ne plus se considérer comme symboliste. Il évolue alors vers une poésie classique, dont la parfaite maîtrise technique ( Toutes les mélodies, 1909) se fige bientôt en un académisme froid (le Miroir des ombres, 1912 ; les Sept Couleurs de l'arc-en-ciel, 1916 ; Nuits d'Égypte, 1917), qui réduit le poète à l'impuissance créatrice (Dernières Rêveries, 1920). Solennelle et académique comme ses vers, son oeuvre en prose se compose de nouvelles, de récits dramatiques et de romans : l'Ange de feu (1907), histoire d'un mercenaire allemand contemporain de Luther qui inspire à Prokofiev un célèbre opéra (1927) et l'Autel de la victoire (1913), reconstitution de la vie dans la Rome du IVe siècle, témoignent, à tout le moins, de son sens historique et de sa vaste érudition. Devenu communiste en 1919, il donne avec son recueil Mea (1924) une pâle imitation de Maïakovski. Néanmoins, par son oeuvre de critique littéraire (les Lointains et les Proches, 1921), par ses tentatives pour introduire le vers libre français dans la poésie russe, Brioussov joue un rôle considérable. Directeur (1904-1909) de la maison d'édition le Scorpion et de la revue culturelle la plus riche de son époque, la Balance, où sont publiés Blok, Biély ou encore Remy de Gourmont, il contribue, parallèlement, à introduire l'art occidental moderne en Russie par ses remarquables traductions de Verhaeren, de Maeterlinck (Pelléas et Mélisande) ou d'Oscar Wilde (la Ballade de la geôle de Reading) et fait connaître par ses traductions des poètes arméniens (la Poésie de l'Arménie de l'Antiquité à nos jours, 1916). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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