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Cérès - astronomie.

Publié le 24/04/2013

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Cérès - astronomie. 1 PRÉSENTATION Cérès (astronomie), planète naine, selon la classification des objets du Système solaire définie par l'Union astronomique internationale (UAI) en août 2006. Avant son reclassement, Cérès était connu comme le premier et le plus gros astéroïde découvert dans le Système solaire, portant le nom de la déesse de l'Agriculture dans la mythologie romaine (voir Cérès (mythologie)) et le numéro 1 dans la nomenclature (1 Cérès). 2 DÉCOUVERTE Céres est observée pour la première fois le 1er janvier 1801 par l'astronome et religieux italien Giuseppe Piazzi, depuis l'observatoire de Palerme. Dans un premier temps, Giuseppe Piazzi pense avoir identifié une nouvelle comète ; mais après examen de son orbite, l'identité de l'astre observé s'impose comme une évidence : il s'agit d'une petite planète en orbite autour du Soleil. Cette découverte est considérée à l'époque comme une confirmation de la loi de Titius-Bode. Mais la découverte dès l'année suivante d'autres astres évoluant sur la même orbite que Cérès entraîne le premier changement de statut de l'astre et marque le début de la recherche des innombrables astéroïdes du Système solaire dont Cérès est le principal représentant. 3 ORBITE Cérès est située dans la ceinture principale d'astéroïdes, entre les orbites de Mars et de Jupiter. La planète naine décrit une orbite faiblement excentrique (0,08), inclinée de 10,58° sur le plan de l'écliptique, à une distance moyenne du Soleil (ou demi-grand axe) de 2,77 UA (unités astronomiques) -- similaire à celle de 2 Pallas. Sa période de rotation est de 9,075 heures et sa période de révolution autour du Soleil est de 4,6 années (soit 1 680 jours). 4 DIMENSIONS ET COMPOSITION De forme sphérique, avec un diamètre équatorial d'environ 960 km et un diamètre polaire d'environ 932 km, 1 Cérès est, de loin, le plus gros astéroïde connu du Système solaire -- les deux autres plus gros astéroïdes étant 2 Pallas et 4 Vesta avec des diamètres de l'ordre de 525 km. Sa masse, estimée à 8,7 × 1020 kg, représente environ 25 p. 100 de la masse de tous les astéroïdes répertoriés. Par ailleurs, avec une densité moyenne comprise entre 2,1 et 2,6, Cérès pourrait être composé de 25 p. 100 de glace d'eau. Selon son analyse spectrale (composition chimique) et les mesures de son albédo (pourcentage de lumière réfléchie), 1 Cérès est classé parmi les astéroïdes de type C (carbonés). 5 OBSERVATIONS Observée en 1995 dans différents domaines du spectre ultraviolet par le télescope spatial Hubble, Cérès présente des variations d'albédo qui pourraient indiquer la présence de glace sur la surface de l'astre. Par ailleurs, une zone circulaire d'environ 250 km de diamètre, baptisée Piazzi, a également été observée ; toutefois, son origine (cratère d'impact ou autres) n'est pas encore déterminée. D'autres clichés réalisés à l'aide du télescope spatial Hubble en lumière visible et ultraviolette entre décembre 2003 et janvier 2004 ont permis de confirmer la présence de taches lumineuses et sombres à la surface de la planète naine, sans pour autant lever le voile sur leur origine. Des précisions sur ces variations de luminosité ont été apportées par les observations dans l'infrarouge de l'astre, réalisées en 2006 par une équipe d'astronomes dirigée par Benoît Carry de l'observatoire de Paris-Meudon, à l'aide du télescope Keck II de l'observatoire du Mauna Kea (Hawaii). Les images infrarouges ont révélé la présence de deux taches sombres et rondes qui semblent correspondre à des cratères, mais la nature des autres taches reste énigmatique. Plusieurs hypothèses ont été évoquées : l'alternance de taches claires et foncées pourrait être due à des différences de composition chimique, ou à des remontées de glace d'eau souterraines via des failles, etc. En attendant la cartographie précise de Cérès que devrait réaliser la sonde spatiale américaine Dawn en 2015, une nouvelle campagne d'observations de l'astre est prévue en 2007, à l'aide du Very Large Telescope (VLT) de l'European Southern Observatory (ESO), situé sur le mont Paranal (Chili), pour permettre d'évaluer les différentes hypothèses. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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