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Chikamatsu Monzaemon - littérature.

Publié le 28/04/2013

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Chikamatsu Monzaemon - littérature. Chikamatsu Monzaemon (1653-1724), écrivain et dramaturge japonais, auteur de pièces pour le théâtre de marionnettes et le kabuki. Il est, avec Basho et Ihara Saikaku, l'un des trois grands écrivains du « siècle d'or d'Osaka « (Genroku). Né à Fukui, Sugimori Nobumori (Chikamatsu est son nom de plume) est issu d'une famille de fonctionnaires au service du daimyo. Son père est le médecin du fief, aussi le jeune homme bénéficie-t-il d'une bonne formation classique, sans doute dans la tradition confucéenne. Il est très jeune encore lorsqu'il entre au service du frère de l'empereur retiré Go-Mizunoo. Passionné par le théâtre de marionnettes, ce dernier lui commande plusieurs pièces que Chikamatsu compose dans le style de l'époque, aujourd'hui appelé ko-joruri, « style ancien «. Petit à petit, son art se dessine : les personnages prennent de la profondeur, l'intrigue se complexifie, de véritables dialogues apparaissent. En 1686, Chikamatsu fait la rencontre à Osaka du chanteur Takemoto Gidayu (1651-1714), dont le talent exceptionnel permet de créer des nuances expressives beaucoup plus nombreuses. De leur association naît un nouveau théâtre de marionnettes, qui met en scène des personnages moins stéréotypés, plus humains, plus fouillés. Parallèlement, il rencontre l'acteur Sakata Tojuro, qui interprète à Kyoto ses pièces écrites pour le kabuki jusqu'à leur brouille en 1705, sans doute en raison de la trop grande propension de l'acteur à adapter le texte de l'auteur selon son humeur. Dès lors, Chikamatsu renonce à composer pour le théâtre d'acteurs et se concentre essentiellement sur le théâtre de poupées. Ses récits dramatiques, toujours imaginatifs, souvent comiques, s'inspirent des thèmes de l'épopée classique ou du récit édifiant. Ses pièces de « théâtre d'époque « (jidai mono) puisent à la source des aventures du guerrier Minamoto no Yoshitsune et de son fidèle compagnon Benkei, contées dans le Dit des Heike (Heike monogatari, v. 1220) ou le Gikeiki (« Chroniques de Yoshitsune «, milieu du Soga «, milieu du XIVe XIVe siècle), ainsi que de celles des deux frères Soga, relatées dans le Soga monogatari (« Dit des siècle). En marge de ces pièces, très nombreuses, qu'on peut qualifier de « classiques «, Chikamatsu, bravant l'interdiction de porter sur la scène les événements de l'histoire récente, se risque à quelques allusions politiques, notamment lorsqu'il raconte les aventures des quarante-sept ronin du seigneur Ako ou la rébellion chrétienne de Shimabara. En 1703, Chikamatsu innove encore. Rompant avec une tradition bien établie, il fait jouer à ses marionnettes les rôles d'un petit commis et d'une courtisane, dont les amours tragiques se soldent par un double suicide. Entre 1703 et sa mort, il compose ainsi vingt-quatre pièces de « théâtre bourgeois « (sewa mono), mettant en scène des personnages populaires, parfois inspirés des romans de Ihara Saikaku, dont les amours passionnées et souvent coupables donnent lieu à de terribles crimes. Son thème favori reste celui des doubles suicides d'amants malheureux. Citons, outre le premier du genre, Sonezaki-shinju (« Double Suicide à Sonezaki «, 1703), Shinju Nimai Ezoshi (« Deux livrets pour un double suicide «, 1706) et Shinju Ten no Amijima (« Double Suicide à Amijima «, 1720). La mort de l'acteur Gidayu, en 1714, affecte considérablement la troupe. Chikamatsu n'interrompt cependant pas son travail et écrit pour son successeur, Masadayu, le drame historique Kokusen yakassen (« les Batailles de Coxinga «, 1715), souvent considéré comme son chef-d'oeuvre : il tiendra l'affiche près de deux ans et totalisera plus de deux cent mille entrées. Aujourd'hui, ses pièces figurent toujours en bonne place au répertoire. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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