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En quoi la littérature et le cinéma participent-ils à la construction de la mémoire de la Shoah ? (exemple du journal d'Hélène Berr)

Publié le 27/04/2022

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« Le Journal d'Hélène Berr est un journal, un témoignage, commencé en avril 1942 lorsqu'elle avait 21 ans.

C'est une étudiante juive à la Sorbonne à Paris, passionnée de littérature qui parsème ses écrits de citations et de références.

En 1944, elle est arrêtée, déportée à Drancy puis à Auschwitz le jour de ses 23 ans.

Elle arrive en novembre au camp de Bergen-Belsen où elle mourra, quelques jours avant la libération du camp, le 10 avril 1945.

Nous pouvons donc nous demander comment la littérature et le cinéma abordent le génocide des Juifs et en quoi ces œuvres contribuent à la transmission de sa mémoire et à la construction de son histoire ? Dans une première partie, nous verrons l'immersion au cœur de Paris durant la guerre et dans une seconde partie, la volonté du devoir de mémoire. I - Immersion au cœur de Paris durant la guerre Hélène Berr est au plus proche de la violence à Paris qui est sous occupation allemande.

Son journal permet au lecteur de l'accompagner et de vivre avec elle tous les évènements et de ressentir ce qu'elle a ressenti durant ces quelques années avec la peur et la pression qui s'accumulent.

Dès les premières pages du livre, elle fait référence à la spoliation et au fil des pages, les lois antijuives s'accumulent avec le port de l'étoile jaune, l'interdiction de monter dans certaines voitures du métro ou encore une mise en place d'heures durant lesquelles les Juifs ont le droit de sortir ou non.

Des boutiques leur sont également interdites.

A toutes ces nouvelles mesures s'accumulent sa vie d'étudiante, ses ballades comme elle le dit « Ce sont les deux aspects de la vie actuelle : la fraicheur, la beauté, la jeunesse de la vie, incarnée par cette matinée limpide ; la barbarie et le mal, représentés par cette étoile jaune.

»,Avec le port de l'étoile jaune, les Juifs sont marqués et reconnaissables.

Ainsi, le regard des autres change.

Elle est montrée du doigt par les enfants comme par les adultes, elle est considérée comme « écourante ». Avec les années, la peur et la violence, son comportement change également envers les Allemands.

A partir de 1943, elle porte un ressenti haineux envers eux qu'elle assimile tous à des nazis, des automates sans cerveaux avec des réactions d'enfants de 5 ans alors qu'avant elle ne les considérait pas tous comme ça. Hélène Berr raconte l'arrestation de son père et son internement au camp de Drancy et vit dans la peur d'être arrêtée à son tour puisque des rafles ont lieues comme celle du Vél d'Hiv le 16 et 17 juillet 1942, celle d'un pensionnat de jeunes filles ou encore l'arrestation de ses amies rue de la Bienfaisance. Elle fait don face courageusement à l'escalade de la violence et de l'antisémitisme en faisant passer le bien-être des autres avant le sien. C'est à cause de toute cette violence qu'elle décide d'écrire pour pouvoir plus tard montrer aux hommes ce qu'a été cette époque. II - La volonté du devoir de mémoire C'est à partir de 1943 que Hélène Berr exprime sa volonté de transmettre c qu'elle a écrit, elle. »

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