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Choiseul arrive au ministère.

Publié le 02/02/2013

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choiseul
Choiseul arrive au ministère. « Lorsque le roi commença à goûter moins M. le cardinal de Bernis, il me parla de lui donner un successeur ; je pris la liberté de proposer deux sujets à Sa Majesté, mais j'insistai sur M. de Choiseul ; je le connaissais peu personnellement, il servait en Flandres quand je commandais dans le comté de Nice ; mais, ses dépêches de Rome et de Vienne m'avaient annoncé un esprit étendu, rempli de connaissances et de bons principes ; le ministre, en un mot, qu'il nous fallait. Le roi ne balança point et M. de Choiseul eut le département des affaires étrangères. « (Bellisle. Test. polit.) Choiseul. « Enthousiaste d'innovations, mais sachant calculer ses projets, les approfondissant avec la sagesse d'un esprit mûr et bravant tous les obstacles pour en assurer le succès, il rendit bientôt au royaume cette considération décidée qu'une guerre malheureuse et la diplomatie de l'Angleterre lui avaient enlevée. Il forma l'alliance des puissances du Midi avec la France ; il trouva le moyen d'empêcher celle des Anglais avec le Nord. A la paix, il acquit au roi l'île de Corse qui, dominant la Méditerranée, protège le commerce du Levant, et cependant parvint à réduire à sept millions les dépenses du département des affaires étrangères, qui auparavant montaient à cinquante-huit millions. « (Du Gast de Bois-Saint-Just.) C'est bien là, en effet, le côté brillant de ce ministère, qui, d'ailleurs, contribua à développer les germes de l'esprit révolutionnaire. Le ministère de Choiseul. On a fait grand bruit des marques d'estime que les gens de la cour donnèrent à M. de Choiseul quand il fut envoyé en exil. La faiblesse qu'il montra pour le parti des philosophes, l'esprit d'opposition qui gagnait peu à peu la cour et la ville, les alliances des Choiseul, les qualités de la fille du financier Crozat, que le ministre avait épousée, y contribuèrent sans doute. Il y avait encore autre chose que les historiens eussent dû signaler très particulièrement. « En mon particulier, je ferai observer que la chute de M. de Choiseul n'a fait généralement tant de peine aux gens de la plus grande qualité que parce qu'ils se flattaient que le gouvernement leur était dévolu pour toujours, et que l'on ne placerait plus par la suite dans le ministère et surtout dans les charges de secrétaires d'État, que la haute noblesse. Ce que j'avance là est fondé sur ce que j'ai entendu dire moi-même à Mme la duchesse de Praslin, en parlant des places de secrétaire d'État et des gens de robe. C'en est fait, disait-elle, ces chaises ont passé entre nos mains, désignant par là les grands seigneurs, ces petits bourgeois n'en tâteront plus ! « (Collé. Journal.)
choiseul

« chute de M.

de Choiseul n'a fait généralement tant de peine aux gens de la plus grande qualité que parce qu'ils se flattaient que le gouvernement leur était dévolu pour toujours, et que l'on ne placerait plus par la suite dans le ministère et surtout dans les charges de secrétaires d'État, que la haute noblesse.

Ce que j'avance là est fondé sur ce que j'ai entendu dire moi-même à Mme la duchesse de Praslin, en parlant des places de secrétaire d'État et des gens de robe.

C'en est fait, disait-elle, ces chaises ont passé entre nos mains, désignant par là les grands seigneurs, ces petits bourgeois n'en tâteront plus ! » (Collé.

Journal.). »

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