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Chrysippe - philosophie.

Publié le 08/05/2013

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Chrysippe - philosophie. Chrysippe (v. 281 av. J.-C.-v. 205 av. J.-C.), philosophe grec. Né à Soloi près de Tarse en Cilicie (actuelle Turquie), Chrysippe est le troisième scholarque élu à la tête du Portique vers 233. Après, semble-t-il, une courte carrière de coureur de fond, rien ne devait plus l'écarter de sa vocation philosophique. De fait, à raison de cinq cents lignes par jour, ce polémiste érudit, réputé hautain et indépendant, devait entièrement renouveler la philosophie stoïcienne. Des sept cents ouvrages truffés d'amples citations, dont une quarantaine étaient exclusivement consacrés à ses Investigations logiques, seuls une liste de titres, quelques extraits ou résumés nous sont parvenus : l'incendie de la bibliothèque d'Alexandrie entre autres, nous prive désormais de cette oeuvre immense dont Diogène Laërce, ou Plutarque et Galien, adversaires tardifs du stoïcisme, ne sauraient nous restituer la cohérence. En effet, outre les écrits polémiques essentiellement dirigés contre la Nouvelle Académie, le scholarque stoïcien s'est attaché à traiter systématiquement tous les domaines (ou topoi) du savoir, conformément à sa théorie du « mélange total «. Philosophie, physique, éthique et logique sont ainsi les objets d'un « enseignement combiné «. Or, s'efforcer de croiser toutes les disciplines -- au prix d'un mauvais style a-t'on dit --, c'est se conformer à l'exigence fondamentale du stoïcisme pour lequel les partitions du savoir comme du monde n'ont pas lieu d'être. En effet, si « une seule goutte de vin peut se mélanger à la mer entière et s'étendre au monde entier « comme le prétend Chrysippe, et si entre un corps et un fait il n'y a qu'une différence de degré, c'est-à-dire de « tension « (tonos), alors la connaissance ne s'applique pas à un objet à l'exclusion d'un autre, mais au monde lui-même en tant que totalité organique finie. Mais d'où vient que l'on distingue malgré tout le vin de la mer comme la partie du tout ? À cela, Chrysippe répondrait que le monde est une respiration cosmique ; il est animé d'un mouvement alternatif ou cyclique, tour à tour centripète et centrifuge, oscillant entre son expansion et sa résorption. Or respirer, c'est aussi bien inspirer qu'expirer. Dès lors, « enlever l'un c'est enlever les deux « ; il faut donc choisir les deux à la fois. C'est ainsi qu'il invente le concept de pneuma, ou souffle enflammé. C'est à ce principe igné, âme intelligente et artiste, que nous devons, par-delà leur apparente antithèse, la stabilité ou la cohésion interne de l'univers comme des corps qu'il contient. Le sujet n'a donc pas à choisir entre les termes de l'alternative, mais doit concourir à la conspiration ou à l'harmonie universelle en veillant à établir une solution de continuité, une concordance entre les corps et les incorporels (physique), le bien et le mal (éthique) ainsi que le vrai et le faux (logique). Autrement dit, le sage se contente de donner son « assentiment « au destin comme au monde, tels quels, en rendant le hasard nécessaire, et vice versa. C'est pourquoi, « si je savais que mon destin était maintenant d'être malade, ma tendance serait de m'y porter ; de même le pied, s'il était intelligent, aurait une tendance qui le porterait à se faire crotter « : ainsi parlait Chrysippe qu'on prétend être mort de rire vers 206, en voyant un âne manger ses figues. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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