Club Méditerranée (entreprise).
Publié le 20/05/2013
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Club Méditerranée (entreprise). Club Méditerranée, entreprise française spécialisée dans le tourisme et les loisirs. C'est en 1950 que Gilbert Trigano, associé à Gérard Blitz, installe le premier village de vacances du Club Méditerranée aux Baléares. L'idée est simple mais ambitieuse : proposer des activités de loisirs sur un site de vacances conçu comme un lieu de modification des rapports humains. Les premiers clients découvrent les joies du camping dans des conditions de confort certes spartiates, mais le séjour se déroule dans un état d'esprit nouveau : les clients ne sont pas considérés comme tels, mais répondent à la dénomination de « Gentils Membres (GM) «, les animateurs répondant, quant à eux, à celle de « Gentils Organisateurs (GO) «. L'argent, en tant que tel, n'a pas droit de cité, et l'ensemble des prestations se paie avec des boules de couleur ou des coquillages, auxquels on attribue une valeur monétaire. Cette « innovation « contribue à effacer les différences de revenus existant entre les clients du club, et contribue au développement de l'esprit « tribu « qui constitue sa spécificité. Celui-ci propose à ses clients de vivre leurs vacances selon un triptyque « mer-soleil-liberté « qui n'a pas changé près de cinquante ans après sa création, symbolisé par le slogan publicitaire « Le bonheur si je veux. « Cette organisation qui a façonné la légende du club existe encore aujourd'hui. Ainsi, même si les GO sont faiblement rémunérés, ceux-ci compensent ce manque à gagner par l'accès aux mêmes services que ceux proposés aux GM. Le succès de la formule de Gilbert Trigano a ainsi permis au Club Méditerranée de s'affirmer comme la plus importante société mondiale en matière de séjours touristiques, avec plus de 130 villages de vacances présents sur tous les continents. Le club est présent dans les trois activités principales de ce marché (production de services -- hôtels, voitures etc. --, assemblage réalisé par les tours-opérateurs et les voyagistes, et distribution), ce qui lui a permis de renouveler considérablement ses prestations. La notoriété mondiale de la marque n'a cependant pas suffit à préserver l'entreprise des difficultés. L'année 1997 constitue un tournant dans l'histoire du club. Serge Trigano, qui succède en 1993 à son père à la tête de l'entreprise, est contraint de laisser sa place à un nouveau dirigeant, à la suite de l'annonce d'une perte -- qualifiée d'historique -- de 743 millions de francs. C'est à Philippe Bourguignon, précédé de son image de gestionnaire « sauveur « de la société Euro-disney, que les actionnaires confient la tâche de redresser les comptes de l'entreprise. La page Trigano est ainsi tournée, même si le fils du fondateur conserve une place au conseil de surveillance de la société. Le Club Méditerranée, qui axe sa politique sur la qualité des prestations qu'il propose, a souffert de s'apercevoir que les GM, s'il n'ont rien perdu de leur gentillesse, sont également des consommateurs qui veillent à leurs dépenses. La concurrence que lui livrent Nouvelles Frontières, FRAM et d'autres prestataires de loisirs a eu pour conséquence de réduire la rentabilité du club. En outre, la reprise du Club Aquarius, qui propose des tarifs inférieurs de 20 p. 100 à ceux du Club Méditerranée, a engendré des effets inattendus, soulignant la cherté de son repreneur. Ainsi, une partie de la clientèle traditionnelle du Club Méditerranée, notamment la clientèle familiale, a été détournée vers ce « deuxième club «. La stratégie de reconquête menée par la nouvelle direction s'est ainsi attachée, dans un premier temps, à supprimer les foyers de pertes en procédant à la fermeture des villages déficitaires, principalement en Europe et en Amérique du Nord. En contrepartie, le club a consacré près de 500 millions de francs d'investissements à la rénovation d'une quinzaine de villages, afin qu'ils se voient accorder un statut haut de gamme, pour réduire le phénomène de « cannibalisation « que se livrent les deux enseignes du groupe. À court terme, c'est l'abandon de l'enseigne Aquarius qui figure en ligne de mire et son intégration, sous la seule marque « Club Méditerranée «. Enfin, le club entend diversifier et renouveler son offre commerciale selon un découpage temporel nouveau. Il réalise, en effet, une grande part de son chiffre d'affaires annuel pendant la période des vacances estivales et ne s'occupe de ses clients que durant cinq à six semaines par an, alors que la demande de loisirs couvre une période plus longue pour des durées de séjour plus réduites. Ceci explique la nouvelle politique tarifaire qui propose, depuis la France, des séjours vers des pays proches (notamment vers l'Afrique du Nord) à des prix avantageux. Si l'exercice 1997 s'est encore soldé par des pertes, largement imputables toutefois à l'importance des sommes immobilisées par cette politique de rénovation et de relance, le groupe affiche aujourd'hui des ambitions nouvelles à l'approche de la célébration de son cinquantenaire. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
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