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Comment peut-on avoir de l'influence sur autrui ?

Publié le 18/08/2005

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  De manière plus générale, si autrui a besoin de moi pour sa survie, je peux exercer une influence sur lui : il va, en effet, essayer de s'attirer mes faveurs pour que je continue à lui fournir ce dont il a besoin. à développer.   C'est, de façon moins marquée, le cas de l'enfant vis-à-vis de ses parents. L'enfant, qui n'est pas autonome, va avoir tendance à conformer son comportement à celui de ses parents. Cette imitation de l'autre n'est cependant pas toujours, en particulier dans le cas des enfants, ressentie comme une contrainte nécessitée par des besoins vitaux.  c)    Je me charge de son éducation.   J'exerce, par l'éducation, une grande influence sur autrui. L'enfant, qui apprend tout de ses parents, va être influencé par eux, et faire les choses de la même manière. De même, l'élève procède souvent de la même manière que son maître (penser, par exemple, aux écoles de peinture). à développer.

Analyse du sujet : Le sujet, tel qu'il est formulé, présuppose qu'on peut avoir de l'influence sur autrui. Il faut comprendre ce qu'on nous demande par la question « comment ? «? Il y a deux manières de comprendre : 1.    de quelle façon peut-on avoir de l'influence sur autrui --- et il ne s'agira surtout pas, dans ce cas, de chercher à énumérer toutes les manières d'avoir de l'influence sur autrui, mais de chercher ce qui fait problème dans la question, d'où le deuxième sens : 2.    comment se fait-il, comment comprendre, qu'on puisse avoir de l'influence sur autrui. Il faut donc se demander pourquoi il ne va pas de soi que l'on puisse avoir de l'influence sur autrui, c'est-à-dire chercher à comprendre ce qui fait l'intérêt de la question qu'on nous pose. Qu'on puisse avoir de l'influence sur autrui suppose qu'on puisse être la cause de changements en autrui, alors même qu'autrui n'est pas nous, et que sa conscience est séparée de la nôtre. Avoir de l'influence, c'est, en effet, agir sur la volonté d'autrui, et non sur son corps : si je fais tomber quelqu'un en le poussant, on ne dira pas que j'ai eu de l'influence sur lui, en revanche, si j'arrive à le persuader de se jeter lui-même d'une falaise, on pourra dire que je l'ai influencé. Avoir de l'influence sur autrui, c'est donc agir sur son esprit, intellect, sa raison, sa volonté, ses désirs, etc. Il nous faudra donc nous demander comment il est possible --- i.e. à la fois comment il se fait que, et de quelle manière --- d'influencer autrui. Quelle est la différence, s'il y en a une, entre « influencer autrui « et « avoir de l'influence sur autrui « ? La nuance, s'il y a lieu de faire une nuance, serait peut-être dans le fait qu'influencer autrui peut ne se produire qu'une fois, alors qu'avoir de l'influence sur autrui est un état de fait qui dure. Avoir de l'influence sur autrui, c'est avoir une certaine forme d'autorité sur lui, qui fait qu'il tiendra compte de mon avis dans ses décisions. Il faudra également distinguer deux types d'influence : 1.    une influence volontaire (par exemple, j'essaie de persuader quelqu'un de faire quelque chose) ; 2.    une influence involontaire (par exemple, mon meilleur ami ou mon petit frère, consciemment ou non, veut faire les mêmes choses que moi, veut me ressembler). Problématisation : Comment peut-il se faire, alors que l'esprit d'autrui est séparé de moi et que je n'y ai pas d'accès direct, que je puisse avoir une influence sur lui, c'est-à-dire que je puisse exercer sur lui une certaine forme de causalité ? Comment peut-il y avoir communication, parfois même involontaire, entre nos deux esprits ?

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