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COMMENTAIRE A LA MUSIQUE ARTHUR RIMBAUD

Publié le 14/11/2012

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rimbaud
Le XIXème siècle nous offrent de multiples oeuvres proches de nous et tout particulièrement dans le domaine de la poésie. Arthur Rimbaud est un jeune poète français appartenant à ce domaine. Il a su marqué les esprits par sa jeunesse, ses idées marginales et anti-bourgeoises qui l'ont poussé à une vie aventureuse. Son poème «A la musique« paru en 1870 appartient au recueil Poésie. Ce poème satirique critique la bourgeoisie et oppose ces derniers aux jeunes gens et à lui même. Il est dont intéressant par une lecture méthodique de voir par quels procédés Arthur Rimbaud critique la bourgeoisie et comment il s'oppose à celle-ci? Dans un premier temps, nous montrerons la satire de la bourgeoisie puis nous évoquerons l'opposition de la bourgeoisie par rapport aux jeunes gens et à Rimbaud. La scène se passe Place de la Gare, à Charleville, ville où Rimbaud a grandi. Il nous décrit cette place comme un endroit domestiqué: «Square où tout est correct« (v.2), «place taillée en mesquines pelouses« (v.1). Il insiste sur un lieu où la verdure ne manque pas: «le long des gazons verts« (v.21), «les marronniers verts« (v.26). Au milieu de cette scène, on trouve un orchestre militaire qui «balance ses shakos« (v.6) et émet par leurs instruments des sons faux: «couacs« (v.9) . Dès le début de son poème, Rimbaud veut montrer le caractère conformiste des bourgeois. Les bourgeois sont spectateurs de cette scène et Rimbaud met l'accent sur leurs matérialismes en les décrivant avec leurs objets de luxe. Le notaire est distingué par ses «breloques à chiffres« (v.8), les rentiers par leurs «lorgnons«. Une métonymie est présente pour qualifier les personnes qui travaillent dans les bureaux: «les gros bureaux« (v.10). Les clubs d'épiciers retraités sont avec leurs «cannes à pomme« et ils «prisent en argent«. Une allitération en 'b' est utilisée pour décrire un bourgeois: «Un bourgeois à boutons clairs, bedaine flamande« et «savoure son onnaing«. Rimbaud se moque de l'aspect physique des bourgeois, il les compare à des gros personnages: «gros bureaux bouffis« (v.10), «grosses dames« (v.10), «officieux cornacs« (cornac:conducteur d'éléphant) (v.11), «rondeurs de ses reins« (v.17), «bedaine« (v.18). Si on regarde la versification, on constate qu'au vers 20, il y a un rejet du mot 'Déborde' qui doit être relier au vers 19 «le tabac par brin«. Celui ci laisse au lecteur imaginer le débordement du tabac, en parallèle avec le débordement du corps du bourgeois assis sur le banc. D'autres part, on remarque la médiocrité des bourgeois: «leurs bêtises jalouses« (v.4), «les gros bureaux bouffis traînent leurs grosses dames« mais aussi «Fort sérieusement discutent les traités« (v.15) qui insiste sur l'adverbe 'sérieusement' qui doit être entendu par antiphrase ou encore: « vous savez, c'est de la contrebande«. Le bourgeois se prend un peu trop au sérieux: il est prétentieux. L'énonciation et la construction du poème marquent déjà une opposition entre Rimbaud et les bourgeois: dans les 5 premiers quatrains, "ils" représentent les bourgeois tandis qu'au sixième quatrain,on retrouve des personnes de classe sociale inférieure, des gens plus en marge de la société: "voyous"(v.21) "pioupious" (v.23) ou encore "bonnes" (v.24). On constate un contraste entre les bourgeois et ces personnes là: les bourgeois «prisent en argent« (v.16) et discutent «fort sérieusement« alors que les «voyous« (v.21) «[fument] des roses« (v.23) et sont «très naïfs« (v.23): C'est une strophe qui amène une transition par le tiret présent au vers 21. Dans les 3 derniers quatrains, les sujets sont «je« et «elles« soit Rimbaud et les filles. Rimbaud se distingue par le pronom: «Moi, je suis« (v.25). Au début de la strophe, il se compare à un étudiant débraillé: «Moi, je suis, débraillé comme un étudiant« et contrairement aux bourgeois, il ne dit «pas un mot« (v.29). D''entrée, il montre son opposition aux bourgeois par son attitude et ses vêtements. Vient ensuite les «fillettes«, elles marquent une opposition elles aussi aux bourgeois par leurs non-conformisme: «tournent en riant« (v.27), «mèches folles« (v.30). Rimbaud les observe «je regarde toujours« (v.29) c'est pourquoi un champ lexical du corps est présent: «la chair«, «leurs cous blancs« (v.30), «dos divin«, «courbe des épaules« (v.32), il s'imagine auprès d'elles: «je suis, sous le corsage et les frêles atours« (v.31), «elles me trouvent drôles« alors qu'il ne dit pas un mot, «je sens les baisers qui me viennent aux lèvres« (v.36). L'apparition de points de suspension donnent au lecteur le sentiment que Rimbaud est penseur et imagine ces scènes. Ces 3 derniers quatrains montre une opposition qui est ressentie dans le fait que le poète apprécie les personnes en marge de la société. A la musique est un poème classique pour un jeune homme car il nous parle d'amour et d'opposition au monde qui l'entoure. Il caricature la bourgeoisie qui est courante dans ce siècle que ce soit dans la littérature ou dans l'art. Cette satire a été enrichie par l'expérience de Rimbaud car ayant passé toute sa jeunesse à Charleville, il a su observer et donner son avis sur le monde.

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