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Commentaire Jacques Réda - La Bicyclette

Publié le 05/12/2010

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Jacques Réda est tout à la fois grand poète, excellent éditeur et chroniqueur de jazz. Comme poète, il est l'inventeur du vers de quatorze syllabes. Nous allons nous intéresser durant ce commentaire à sa poésie « La Bicyclette «, tirée de son recueil Retour au calme, publié en 1989. Nous allons voir que Jacques Réda nous donne une dimension exceptionnelle de « La bicyclette « ainsi que de l’environnement dans lequel elle se trouve, notamment grâce au rôle important que joue la lumière. 

 Pour cela nous verrons que l’auteur rend le cadre spatio-temporel exceptionnel dans le calme et la sérénité et aussi qu’il rend l’objet simple de « La bicyclette « hors du commun. 

 Commençons tout d’abord par le rendu exceptionnel du cadre spatio-temporel. Nous verrons en effet que « la rue « est un endroit banal mais que Jacques Réda donne une dimension fantastique, merveilleuse, voire paradisiaque à son environnement. Tout cela se fait dans un effet d’harmonie et de sérénité. 

 Jacques Réda installe aussi un cadre calme, un effet d’harmonie et de sérénité dans son poème, nous rappelant ainsi le calme et la sérénité d’une « rue un dimanche à six heures «. 

 Jacques Réda donne donc une dimension exceptionnelle à cet environnement 

 qui est tout à fait banal. 

 Parlons tout d’abord du « vélo «, rendu vivant par l’auteur. En effet, grâce aux personnifications et aux animalisations, le « vélo « est présenté comme un organisme vivant et cela rajoute aussi une dimension humaine. Jacques Réda nous dit que ce vélo « à la grâce d’une bête « ce qui nous donne une impression d’être vivant. Nous avons aussi une autre animalisation de ce dernier au vers 9 : il est en effet assimilé à « un oiseau « ce qui accentue c’est impression de vivant. Nous avons aussi l’expression « la bicyclette qui vibre « au vers 15 qui nous personnifie l’objet donnant ainsi une image d’organisme vivant et une impression de vivacité. La personnification se poursuit sur la fin du vers avec « on dirait qu’elle entend « qui donne aussi une image de vivant, de dimension humaine à cette objet pourtant banal, de la vie quotidienne. Enfin, la vivacité du « vélo « est de nouveau pointée du doigt au vers 18 grâce à l’expression « on la verrait s’enlever d’un seul bond «, qui nous rappelle encore une fois la partie vivante du « vélo « que l’auteur a fait ressortir dans son poème. 

 L’auteur rend donc bien cet objet simple, « La bicyclette « comme un objet hors du commun en la rendant vivante et parfaite. 

 « La bicyclette « de Jacques Réda est donc un poème qui donne une dimension exceptionnelle, hors du commun à un objet et à un quotidien banal, dans le calme et la sérénité et avec l’omniprésence de la lumière. Conclusion logique de cette analyse, la beauté et l’originalité des choses quotidiennes ne peuvent être perçues qu’au prix d’un ralentissement calme, serein et sensoriel.

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