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Commentaire linéaire de Phédre Act I scéne 1

Publié le 02/11/2013

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-vers 1 : «Le dessein en est pris« : «Ma décision est prise«. - Vers 2 : «Trézène« : ville du Péloponnèse, port de l’Attique, patrie de Thésée. Son calme et ses forêts y rendaient le séjour agréable («aimable«) ; plus loin, Théramène évoque à Hippolyte «ces paisibles lieux, si chers à votre enfance« (vers 30) ; aussi, avant de partir, Thésée y a-t-il amené son épouse d’Athènes pour la mettre sous la protection d’Hippolyte. - Vers 3 : «dont« : «par lequel«. - Vers 6 : «une tête« : sens figuré : «un être«. - Vers 7 : «le peuvent cacher« : place normale, au XVIIe siècle, du pronom personnel complément de l’infinitif après les verbes «pouvoir«, «aller«, «devoir«, «vouloir«… - Vers 10 : «les deux mers« : la mer Ionienne et la mer Égée, séparées par l’isthme de Corinthe. - Vers 11 : «les bords« : l’Épire - Vers 12 : «l’Achéron« : c’était le nom d’un fleuve côtier de l’Épire. Son caractère sauvage donna naissance à la légende selon laquelle il allait se perdre dans les Enfers. Racine profita de cette homonymie pour imaginer, en s’autorisant de Plutarque, que Thésée est allé en Épire (vers 957-966), et qu’on le croit descendu chez les morts (vers 383-391). C’est ce qu’il appela «conserver la vraisemblance de l’histoire, sans rien perdre des ornements de la fable [= de la mythologie] qui fournit extrêmement à la poésie.« (préface). - Vers 13 : «l’Élide« : contrée qui borde le Péloponnèse à I'ouest. «le Ténare« : cap situé au sud du Péloponnèse. - Vers 14 : «la mer qui vit tomber Icare« : partie de la mer Égée voisine de l’île d’Icarie, au large de la. côte d'Asie Mineure. - Vers 17 : «Qui sait même« : Théramène prend ici le ton de la confidence. - Vers 21 : «amante« : dans la langue du XVIIe siècle, «femme qu’on aime d’un amour partagé«. - Vers 23 : «ses jeunes erreurs« : «ses erreurs de jeunesse«. - Vers 25 : Phèdre a fixé sur elle l’amour de Thésée, jusqu’allors inconstant et soumis au hasard des rencontres. - Vers 27 : «Enfin« : par ce mot, Hippolyte met un point final aux allusions de Théramène, qu’il juge injurieuses pour Thésée. - Vers 32 : «Athène« : orthographe adoptée pour éviter une syllabe supplémentaire. «la cour« : anachronisme la cour d’Athènes n’avait certainement rien de «pompeux« : Racine songeait à Versailles. - Vers 34 : «face« : «aspect«. - Vers 36 : «La fille de Minos et de Pasiphaé« : Minos est I'un des trois juges à I'entrée de I'au-delà (vers 1280-1288), tandis que Pasiphaé s'était fait enfermer dans la statue d'une vache pour qu’un taureau satisfît ses désirs frénétiques (vers 249-257 et 1150-1152), cette union monstrueuse évoquant pour Phèdre son amour incestueux pour le fils de son mari. Ainsi, I'héroïne, victime de la malédiction que fait peser sur elle son hérédité, est définie par I'union antagonique des principes fondamentaux de la nature humaine selon la conception chrétienne du XVIIe siècle : une concupiscence irrépressible, coupable et funeste, présentée sous sa forme la plus aiguë, celle du désir sexuel, et une conscience hantée par la loi morale, le sentiment de la faute, I'aspiration à la pureté sinon au salut. - Vers 38 : «chagrine« : «fait souffrir«. - Vers 39 : «marâtre« : le mot n’avait rien de péjoratif car il signifiait «belle-mère« ; c’est l’adjectif «dangereuse« qui traduit l’hostilité autrefois témoignée par Phèdre à Hippolyte. - Vers 40 : «crédit« : celui dont Phèdre jouissait auprès de Thésée se manifesta par l’exil d’Hippolyte. - Vers 43 : «vous peut faire courir« : place normale, au XVIIe siècle, du pronom personnel complément de l’infinitif après les verbes «pouvoir«, «aller«, «devoir«, «vouloir«… - Vers 49 : «ennemie« : sens figuré dans le langage de la galanterie : «qui met en danger la quiétude de l’âme en la menaçant de la passion«. - Vers 51 : «sang fatal« : Aricie appartient à une famille que le destin oppose à celle de Thésée. - Vers 52 : «Quoi !« : Théramène ne comprend pas, ou feint de ne pas comprendre. - Vers 53 : «Pallantides« : Ce sont les fils de Pallante qui, à sa mort, voulurent lui succéder, alors que Pandion, roi d’Athènes, avait légué son royaume, non pas à leur père, qui était son fils, mais à son fils adoptif, Égée. Thésée, fils d’Égée, les massacra, et ne laissa vivre leur sœur, Aricie, qu’à condition qu’elle n’eût pas de descendance (voir vers 103-110 et 494-500). - Vers 54 : «aux complots« : «dans les complots«. - Vers 56 : il faut remarquer la réserve et la pudeur de l’expression. - Vers 58 : «superbe« : «orgueilleux«, «hautain« (voir le vers 61). Vouant un culte à Diane, déesse de la pureté, Hippolyte semble dédaigner l’amour et la femme. - Vers 59 : «amoureuses lois« : «lois de l’amour«. C’est une hypallage. - Vers 62 : l’inconstance de Thésée en amour est son seul défaut aux yeux d’Hippolyte (voir les vers 83-94) ; si Vénus a su rendre Hippolyte amoureux, elle justifie par là-même Thésée.

« - Vers 23 : «ses jeunes erreurs» : «ses erreurs de jeunesse». - Vers 25 : Phèdre a fixé sur elle l'amour de Thésée, jusqu'allors inconstant et soumis au hasard des rencontres. - Vers 27 : «Enfin» : par ce mot, Hippolyte met un point final aux allusions de Théramène, qu'il juge injurieuses pour Thésée.

- Vers 32 : «Athène» : orthographe adoptée pour éviter une syllabe supplémentaire. «la cour» : anachronisme la cour d'Athènes n'avait certainement rien de «pompeux» : Racine songeait à Versailles. - Vers 34 : «face» : «aspect». - Vers 36 : «La fille de Minos et de Pasiphaé» : Minos est I'un des trois juges à I'entrée de I'au-delà (vers 1280-1288), tandis que Pasiphaé s'était fait enfermer dans la statue d'une vache pour qu'un taureau satisfît ses désirs frénétiques (vers 249-257 et 1150-1152), cette union monstrueuse évoquant pour Phèdre son amour incestueux pour le fils de son mari.

Ainsi, I'héroïne, victime de la malédiction que fait peser sur elle son hérédité, est définie par I'union antagonique des principes fondamentaux de la nature humaine selon la conception chrétienne du XVIIe siècle : une concupiscence irrépressible, coupable et funeste, présentée sous sa forme la plus aiguë, celle du désir sexuel, et une conscience hantée par la loi morale, le sentiment de la faute, I'aspiration à la pureté sinon au salut. - Vers 38 : «chagrine» : «fait souffrir». - Vers 39 : «marâtre» : le mot n'avait rien de péjoratif car il signifiait «belle-mère» ; c'est l'adjectif «dangereuse» qui traduit l'hostilité autrefois témoignée par Phèdre à Hippolyte. - Vers 40 : «crédit» : celui dont Phèdre jouissait auprès de Thésée se manifesta par l'exil d'Hippolyte. - Vers 43 : «vous peut faire courir» : place normale, au XVIIe siècle, du pronom personnel complément de l'infinitif après les verbes «pouvoir», «aller», «devoir», «vouloir»... - Vers 49 : «ennemie» : sens figuré dans le langage de la galanterie : «qui met en danger la quiétude de l'âme en la menaçant de la passion». - Vers 51 : «sang fatal» : Aricie appartient à une famille que le destin oppose à celle de Thésée.. »

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