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Commentaire Voyage au bout de la Nuit, Louis-Ferdinand Céline

Publié le 23/01/2013

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Commentaire littéraire       Voyage au bout de la nuit, publié en 1932, est une biographie romancé de Louis-Ferdinand Céline. Ferdinand Bardamu, héros du roman et double de l’auteur raconte, dans cet extrait du 2ème chapitre, son expérience de la guerre au front. Dans un premier temps nous verrons la description que fait Céline de la Première Guerre Mondiale, puis, dans un second temps, nous étudierons son antipatriotisme.      Ecrit à la première personne : « j’étais «(l.6) « je le regardais «(l.9), Bardamu rapporte ses réactions et le résultat de ses pensées. Il se met à distance et prend le temps de la réflexion. Il met en évidence sa solitude en prenant du recul sur la guerre et sur les combattants, pour mieux constater et se poser des questions : « Donc pas d’erreurs ? « (l.26) « seul […] comme je l’étais à ce moment-là «(l.33-34). Selon lui, nous n’avons aucune idée de de l’horreur : « on est puceau de l’horreur «(l.1) plus particulièrement de l’horreur de la guerre. Une guerre qui révèle le côté obscur de l’homme : « la sale âme héroïque et fainéante des hommes «(l.5-6). Certains éléments du texte nous informent de la durée de la guerre : « chaque cinq minutes «(l.21) «  les ayants lues sans hâte, entre les balles «(l.11-12), une guerre qui dure indéfiniment, une guerre inhumaine dans laquelle le narrateur s’isole. L’atrocité de la guerre brisa son innocence : « je venais de découvrir d’un coup la guerre «(l.32).L’emploi de la comparaison des combattants à des charbons : « comme le courant entre les deux charbons dans la lampe à arc «(l.37-38) montre que le narrateur veut nous faire comprendre son point de vue de la guerre, nous faire partager ce qu’il ressent en faisant allusion à l’enfer : « ça brulait ! «(l.37)       « De la prison, on en sort vivant, pas de la guerre. «(l.48-49) l’auteur nous explique ici qu’il à été envoyer au front pour mourir, il veut nous apitoyer et rendre sa personne attachante : « on y passerait tous «(l.39). L’idée de se confronter à « des personnes que l’on ne voit même pas «(l.27) selon Céline est absurde, de plus, pour mieux souligner sa dénonciation de la guerre et faire du lecteur un complice, Céline use de l’ironie et de l’absurdité, en effet il n’hésite pas à comparer la guerre à des jeux de hasard et de divertissement comme l’évoquent « le tirage au sort « et « la chasse à courre «(l.31). Pour finir, la révolte de l’auteur transparaît dans le langage familier comme en témoignent les insultes proférées ou les expressions populaires. La guerre est désignée par une injure « la vache «(l.35), le colonel est rabaissé à son état animal « la carne «(l.40) et son rôle est ridiculisé par l’appellation « mariole «(l.40). Le but est double : choquer, provoquer le lecteur et ainsi imposer sa vision de la bravoure et de l’héroïsme.      Nous avons pu observer les réflexions du narrateur à propos de la guerre et de ses conséquences négatives sur les hommes. Pour lui la guerre est une absurdité et dans cette deuxième partie, nous allons étudier le coté anti patriote du personnage et son constat sur la fatalité de l’univers de la guerre.            Céline s’attaque à une des plus grandes valeurs associées à la guerre : l’héroïsme. Pour l’auteur, cette valeur ne peut pas être tenue pour noble car la guerre est la pire des choses dont l’homme est capable : « vers le meurtre en commun «(l.7)Il est seul à se poser des questions sur cette guerre : « Dans aucune d’elles il n’y avait donc l’ordre d’arrêter net cette abomination ? «(l.12-13).Le colonel qui représente l’armée, est un faux-héros qui, sous les balles se comporte comme le dernier des hommes « déchirant les lettres après les avoirs lues sans hâtes « présenté sur son talus de façon péjorative par Bardamu qui par la suite le tuera pour se venger de son comportement face à cette « tuerie « . Il a peur et devient lâche, comme le montre sa nette préférence pour la prison, il est prêt à trahir son camp pour se faire emprisonner : « combien n‘aurais-je pas donné à ce moment là pour être en prison au lieu d‘être ici pour avoir par exemple, volé quelque chose ! «(l.44-45-46-47).Le narrateur a peur et nous fait ressentir cela dans des phrases exclamatives et interrogatives où  il impose son idée négative de la guerre, une absurdité selon lui dans laquelle il a été envoyé au front pour tirer sur des personnes qu’il ne voit même pas, commandé par des hommes dont il maudit l’ ignorance à propos des combats.     Il a marre de la guerre et espère à chaque venue du garde, dans une des lettre qu’il apporte au colonel, un message annonçant la fin du conflit : « Que c’était des manœuvres pour rire «(l.16). Il est seul et répond à ses propres interrogations : « Mais non ! «(l.17) il est obnubilé par la durée de la guerre, il stresse tout en faisant partager ce sentiment au lecteur, pour lui la guerre n’est autre qu’une condamnation à mort : « Il y a bien des façons d’être condamné à mort ! «(l.43) et non l’occasion de défendre son pays. On peut le qualifier d’anti héros, d’anti nationaliste car son sentiment d’héroïsme à totalement disparu avec le constat péjoratif des soldats et de l’univers angoissant et horrible qu’est la guerre qu’il y fait lors de son séjour au front en 1914.     L’adoption du point de vue interne par l’auteur permet au lecteur de se sentir proche du personnage et donc d’adhérer plus facilement à ses opinions, en effet nous avons accès aux pensées de Bardamu ainsi qu’a ses sentiments, le fait d’avouer ses bassesses comme par exemple son envie d’être lâche face à ses camarade, voler son camp pour échapper à la guerre et ainsi aller en prison , le rend plus humain et donc plus attachant. Pour le narrateur, la guerre est donc une chose absurde et horrible changeant la personnalité des hommes, les rendant héroïque, valeur qui n’est pas conforme à ses idées. La guerre, selon Bardamu, peut être comparée à un enfer terrestre dont la durée peut paraître interminable où seul la solitude est votre ami. On peut se poser des questions sur les actions que va entreprendre Bardamu dans cette guerre et où cela va-t-il le mener. 

« sort » et « la chasse à courre »(l.31).

Pour finir, la révolte de l'auteur transparaît dans le langage familier comme en témoignent les insultes proférées ou les expressions populaires.

La guerre est désignée par une injure « la vache »(l.35), le colonel est rabaissé à son état animal « la carne »(l.40) et son rôle est ridiculisé par l'appellation « mariole »(l.40).

Le but est double : choquer, provoquer le lecteur et ainsi imposer sa vision de la bravoure et de l'héroïsme.      Nous avons pu observer les réflexions du narrateur à propos de la guerre et de ses conséquences négatives sur les hommes.

Pour lui la guerre est une absurdité et dans cette deuxième partie, nous allons étudier le coté anti patriote du personnage et son constat sur la fatalité de l'univers de la guerre.            Céline s'attaque à une des plus grandes valeurs associées à la guerre : l'héroïsme.

Pour l'auteur, cette valeur ne peut pas être tenue pour noble car la guerre est la pire des choses dont l'homme est capable : « vers le meurtre en commun »(l.7)Il est seul à se poser des questions sur cette guerre : « Dans aucune d'elles il n'y avait donc l'ordre d'arrêter net cette abomination ? »(l.12-13).Le colonel qui représente l'armée, est un faux-héros qui, sous les balles se comporte comme le dernier des hommes « déchirant les lettres après les avoirs lues sans hâtes » présenté sur son talus de façon péjorative par Bardamu qui par la suite le tuera pour se venger de son comportement face à cette « tuerie » .

Il a peur et devient lâche, comme le montre sa nette préférence pour la prison, il est prêt à trahir son camp pour se faire emprisonner : « combien n'aurais-je pas donné à ce moment là pour être en prison au lieu d'être ici pour avoir par exemple, volé quelque chose ! »(l.44-45-46-47).Le narrateur a peur et nous fait ressentir cela dans des phrases exclamatives et interrogatives où  il impose son idée négative de la guerre, une absurdité selon lui dans laquelle il a été envoyé au front pour tirer sur des personnes qu'il ne voit même pas, commandé par des hommes dont il maudit l' ignorance à propos des combats.     Il a marre de la guerre et espère à chaque venue du garde, dans une des lettre qu'il apporte au colonel, un message annonçant la fin du conflit : « Que c'était des manoeuvres pour rire »(l.16).

Il est seul et répond à ses propres interrogations : « Mais non ! »(l.17) il est obnubilé par la durée de la guerre, il stresse tout en faisant partager ce. »

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