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Composition sur un sujet d'actualité - Conseils méthodologiques

Publié le 28/08/2006

Extrait du document

Le brouillon

Votre tâche, pendant cette deuxième étape, consiste à rassembler la matière qui vous permettra de porter

un jugement argumenté sur le problème que vous venez de cerner et de reformuler. Vous n’allez bien

sûr pas trouver immédiatement le « bon « jugement. Vous ne le déterminerez qu’à l’issue de votre recherche

(dans une demi-heure).

1. Quelle est la « bonne « réponse ?

Quel que soit le sujet, il n’y en a jamais une seule à l’exclusion des autres. Même quand un professeur

au lycée vous proposait un corrigé de dissertation, le meilleur fût-il, ce n’était que sa proposition personnelle.

C’est le contraire d’une « question de cours «, à laquelle il n’y a qu’une seule réponse possible. Chaque

candidat peut donc proposer un plan, des exemples, des jugements différents. S’il les présente de façon

cohérente et argumentée, il ne peut être pris en défaut par le correcteur.

Enfin, si votre correcteur est d’un autre avis que vous, pensez qu’il sera très intéressé par vos arguments.

2. La forme

Vous n’avez absolument pas le temps de rédiger votre brouillon pour le recopier ensuite.Vous rédigerez

directement « au propre « lors de l’étape 5.

Conseils pratiques :

Notez toutes vos idées et vos exemples en style « télégraphique «, mais avec beaucoup de clarté et de

précision, de façon à pouvoir les reconstituer aisément lorsque vous allez rédiger.

Écrivez très lisiblement et sur un seul côté des feuilles de brouillon. N’oubliez pas de numéroter vos

feuilles. Cela vous évitera de perdre un temps précieux à les retourner dans tous les sens à la recherche

d’une idée que vous ne retrouvez pas au moment de rédiger.

3. Le contenu : les techniques d’argumentation

Pendant cette étape, notez l’ensemble des idées qui vous viennent à l’esprit, en vrac, à propos de la

question reformulée. Pour l’instant, éliminez le moins possible. Vous ne savez pas encore ce qui pourra

servir ou pas.

Cependant, chaque idée que vous avancez doit être justifiée. Mais comment le faire ? C’est la difficulté

principale de l’exercice et c’est en général à ce moment que vous paniquez.Vous pensez parfois que

vous êtes trop ignorant pour pouvoir oser donner votre avis, vous avez peur de paraître prétentieux. Pour

surmonter cette crainte, voici quelques méthodes simples qui vous permettront de trouver des argument

solides et utilisables.

a. Le dialogue

Il est quelquefois difficile de trouver à la fois le « pour « et le « contre « sur une question. D’autant que

vous avez vous-même un avis dont vous ne pouvez pas faire abstraction. L’idéal serait d’avoir un interlocuteur

qui vous répondrait et que vous pourriez contredire. Mais vous êtes seul. Pas question d’aller

discuter du « pour « et du « contre « avec un autre candidat dans le couloir, ni avec le surveillant...

En revanche, rien ne vous empêche de discuter avec vous-même, c’est-à-dire de vous imaginer que

vous rencontrez quelqu’un qui défend la position adverse (d’ailleurs, il se peut que vous connaissiez réellement

quelqu’un qui la défend). Demandez-vous ce qu’il dirait pour soutenir son point de vue. Quels

exemples prendrait-il ? Et que lui répondriez-vous ?

b. La référence

Cherchez qui sont les personnes qui défendent ce point de vue ou qui l’ont défendu dans le passé. Peutêtre

s’agit-il de personnalités connues que vous pourrez donc citer à l’appui de votre thèse ou contre elle.

De la même façon, cherchez si vous n’avez pas lu un livre ou un article de journal ou vu une émission

de télévision qui traitait de cette question.Vous pourrez en faire mention.

c. L’expérience personnelle

Cherchez si vous n’avez pas vécu (ou une personne de vos connaissances) une situation où ce problème

s’est posé (ou un problème similaire). Comment y avez-vous réagi et pourquoi ? Quelles leçons en

avez-vous tirées ? Si c’était à refaire, que feriez-vous ?

d. L’histoire et la géographie

Pour sortir de l’anecdotique et prendre du recul sur n’importe quelle question, un excellent moyen

est de comparer avec une autre époque (histoire) ou avec un autre lieu (géographie). Cela vous permettra

immédiatement de voir si votre idée ou votre exemple est généralisable.

Exemple 1 :

Vous traitez un sujet posant le problème de l’insécurité dans les villes.Vous pouvez rappeler que sous

Henri IV, alors que Paris ne comptait que 200 000 habitants, la maréchaussée repêchait en moyenne une

dizaine de cadavres dans la Seine chaque nuit. Si la proportion était la même de nos jours, la police en

repêcherait une centaine chaque nuit (sans compter la banlieue). Or, ce n’est pas le cas.

Cette comparaison avec le passé vous permet de relativiser.

Exemple 2 :

Si vous parlez d’une institution ou d’une coutume française, demandez-vous si elle existe dans les pays

voisins, ou en Amérique, et sous quelle forme ?

Cela vous permettra de repérer immédiatement ses avantages et ses inconvénients.

e. La démonstration par la négative (l’argument par l’absurde)

Si vous n’arrivez toujours pas à trouver comment défendre votre point de vue, cherchez ce que vous

pourriez dire pour réfuter le point de vue opposé.

Exemple 1 :

Au lieu de chercher sans grande conviction en quoi la liberté de la presse est une bonne chose, imaginez

plutôt que la presse ne soit pas libre, qu’elle soit soumise à la censure préalable. D’ailleurs elle l’a

été en temps de guerre (la célèbre « Anastasie « de la guerre de 14-18, par exemple) et pendant l’occupation

allemande. Quelles conséquences cela a-t-il eu ? D’ailleurs, ne l’est-elle pas encore dans des régimes

dictatoriaux contemporains ?

Exemple 2 :

Au lieu de chercher pourquoi vous êtes contre la vente libre des armes, cherchez ce qui se passe lorsqu’elles

sont autorisées. N’y a-t-il pas eu récemment quelques massacres aux États-Unis ?

Application :

Quel meilleur exemple de ce type d’argument que la très célèbre dénonciation de l’esclavage par

Montesquieu, dont nous vous invitons vivement à méditer quelques extraits 2 :

« Si j’avais à soutenir le droit que nous avons eu de rendre les nègres esclaves, voici ce que je dirais :

Les peuples d’Europe ayant exterminé ceux de l’Amérique, ils ont dû mettre en esclavage ceux de

l’Afrique, pour s’en servir à défricher tant de terres.

Le sucre serait trop cher si l’on ne faisait travailler la plante qui le produit par des esclaves. [...]

On ne peut pas se mettre dans l’esprit que Dieu, qui est un être très sage, ait mis une âme, surtout bonne,

dans un corps tout noir. [...]

Il est impossible que nous supposions que ces gens-là soient des hommes ; parce que, si nous les supposions

des hommes, on commencerait à croire que nous ne sommes pas nous-mêmes chrétiens. «

(Extrait de : De l’esprit des lois, chap. XV, 1748)

Il est aisé de retourner ces arguments en leur donnant une forme positive, et en les transformant ainsi

en une condamnation sans appel de l’esclavage. Vous apprécierez notamment la sublime ironie du dernier

argument cité, que Montesquieu présente lui-même comme un argument par l’absurde dans la bouche

d’un esclavagiste.

f. Les dangers du « Café du commerce «

Maintenant que vous commencez à imaginer un dialogue sur le thème proposé, ne vous contentez surtout

pas d’aligner des idées générales, dans le style des conversations « de comptoir « au cours desquelles

les interlocuteurs donnent leur avis sur n’importe quel sujet et se quittent en constatant que certains sont

« pour « et que d’autres sont « contre «.

« Pierre est pour la peine de mort, Paul et Jacques sont contre. Donc, les avis divergent... Chacun a

son opinion... etc. «

2. Rien ne vous empêche de les apprendre par coeur. Ils sont des modèles de style et leur citation est toujours du meilleur effet dans

une composition.

Vous avez raison de remarquer que les avis sont partagés. Encore faut-il savoir pourquoi ils le sont.

Peu importe au correcteur que vous vous rangiez à l’avis de Pierre ou de Jacques, s’il ne sait pas pourquoi

vous le faites.

Ne vous satisfaites donc jamais d’affirmations telles que : « C’est une question de point de vue «. Elles

signifient que chacun reste sur ses positions, donc que le débat ne peut pas avoir lieu, ou qu’il ne peut

pas déboucher sur un jugement raisonnable. C’est précisément le contraire d’un débat démocratique.

N’oubliez pas que votre but n’est pas de dresser un catalogue d’opinions confuses, ayant de vagues

rapports entre elles. Il est d’arriver à un jugement argumenté.

g. Les exemples

Une règle fondamentale de la composition (qui se retrouve d’ailleurs dans l’entretien oral avec le jury)

est que toute idée doit être illustrée par un exemple concret dont on doit immédiatement chercher s’il

peut être généralisé. Par précaution, cherchez-en plusieurs, car il arrive souvent que le premier venu à

l’esprit ne soit pas le meilleur (il peut s’agir d’une exception, donc d’un cas difficile à généraliser).

En revanche, s’il est bien choisi, l’exemple peut souvent tenir lieu d’argument. Si vous connaissez un

cas concret où une certaine mesure a été appliquée avec des résultats positifs, c’est bien la preuve que

cette mesure est bonne. Mais peut-être cette mesure a-t-elle eu également des effets indésirables. Le fait

d’en parler vous permettra de mentionner ses limites et de montrer votre sens critique.

Exemple :

Vous traitez un sujet qui évoque la question de la solidarité dans la société.

Vous dites que les mesures d’aide sociale (ou d’aide humanitaire) ont toujours eu pour but de soulager

la misère. Personne ne contestera que ce but soit légitime et conforme à l’idéal de solidarité démocratique

(inscrit dans la célèbre devise républicaine : « Liberté, Égalité, Fraternité «). Cependant, tout le

monde sait qu’il y a parfois des abus et que ces aides peuvent entraîner des effets pervers. Certaines personnes

réussissent à « gagner « plus d’argent avec des allocations de chômage qu’en travaillant pour un

salaire faible. De plus, ces aides entraînent souvent un état de dépendance donc de passivité. Essayez

donc d’en citer un exemple que vous connaissez personnellement ou que vous avez lu dans le journal.

On ne vous demande évidemment pas de dire qu’il s’agit de votre beau-frère Charles-Édouard (gérant

de société) qui, après un dépôt de bilan frauduleux, triche avec les Assedic en travaillant « au noir «, mais

vous pouvez en parler avec suffisamment de précision pour que le correcteur comprenne que vous ne

donnez pas une simple opinion, mais un jugement fondé sur l’observation de cas réels. La presse n’at-

elle d’ailleurs pas parlé récemment de cas de ce type ?

C’est la méthode qu’utilisent les médecins dans leurs articles scientifiques lorsqu’ils citent des « cas

cliniques «. Ils ne donnent jamais le nom du malade, mais indiquent des détails tels que tous les collègues

comprennent qu’il s’agit d’un vrai cas.

Objection :

« On « vous a toujours conseillé3 de ne pas citer d’anecdotes. C’est la raison pour laquelle vous n’osez

pas citer d’exemples concrets.Vous préférez vous cantonner dans des « généralités «.

Réponse :

Un cas clinique est tout sauf une anecdote, car il peut se généraliser. Dans le cas du médecin, tous ses

confrères pensent immédiatement aux cas du même type qu’ils ont eux aussi rencontrés dans leur pratique.

La généralisation est donc réussie.

En revanche, si personne n’a jamais vu de cas semblable, la généralisation est ratée. Mais vous ne pouvez

en faire l’épreuve que si vous citez un vrai cas.

Autre exemple :

Vous discutez avec un interlocuteur fictif au sujet de la peine de mort.

Vous : Je suis contre la peine de mort.

Lui : Je suis pour.

Vous êtes dans une impasse car, comme on dit, « c’est une question de point de vue « (d’opinion).Vous allez

donc chercher un argument :

Vous : Je suis contre la peine de mort parce qu’elle n’a aucun effet dissuasif sur les criminels.

Lui : Je suis pour, parce qu’elle a un effet dissuasif.

Vous avez un peu avancé, mais pas encore suffisamment. Le seul moyen de trancher est de proposer un exemple,

c’est-à-dire une preuve.

3. Au fait, qui vous a donc donné ce mauvais conseil ?

Vous : Depuis que la peine de mort a été abolie en France, le nombre des crimes n’a pas augmenté

significativement.

Lui : ...

Vous avez gagné.

Un très bon moyen de vérifier la qualité de cet exemple pourrait être d’expérimenter l’exemple inverse : connaissez-

vous un pays où la peine de mort soit encore en vigueur ? La criminalité y est-elle moindre ? Je vous laisse le

choix du pays.

Cette méthode est beaucoup plus efficace qu’une démonstration théorique car à la férocité de la punition,

on pourra toujours vous opposer la férocité des criminels. C’était d’ailleurs le raisonnement de la

justice d’Ancien Régime qui infligeait couramment le bûcher, la roue et autres supplices aux criminels ou

présumés tels.

h. La précision des exemples

Soyez très exigeant quant à la véracité de vos exemples. N’évoquez que des faits qui ont réellement eu

lieu, sans quoi le correcteur se fera un malin plaisir de vous rappeler à l’ordre et votre démonstration, bien

que juste sur le fond, en sortira affaiblie.

Pour échapper à ce danger, lorsque vous évoquez un exemple, indiquez le lieu et la date. Si vous

n’êtes pas absolument sûr des circonstances, indiquez un cadre vraisemblable, c’est en général suffisant

pour convaincre le lecteur.

Exemple :

À propos de la peine de mort toujours.Vous savez que Voltaire a courageusement pris la défense d’un

certain Calas (l’« Affaire Calas «) qui avait été condamné sans preuve à être roué vif. Peut-être le jour de

l’épreuve ne vous souviendrez-vous pas de tous les détails de l’affaire : que Calas était un bourgeois protestant

de Bordeaux ; qu’il était accusé d’avoir tué son fils parce que celui-ci aurait soi-disant voulu se

convertir au catholicisme (religion d’État à l’époque) ; que cette horrible affaire a eu lieu en 1761.

Il vous suffira de dire que Calas a été condamné à mort pour raisons religieuses au XVIIIe siècle.

i. Les exemples vécus

Enfin, si vous voulez éviter de vous tromper d’un an ou d’un siècle, utilisez de préférence des exemples

vécus. Par définition vous les connaîtrez bien et vous en parlerez avec conviction, ce qui donnera une

agréable vivacité à votre style.

Il ne s’agit évidemment pas de vous épancher ni de raconter votre vie privée par le menu, mais de

montrer que vous êtes un observateur réfléchi de la vie de vos contemporains.

j. Les références et citations

Pour emporter l’adhésion de votre vrai interlocuteur (le correcteur), il est tentant de citer l’avis de personnes

ayant autorité sur la question. Mais est-ce toujours un argument suffisant ? Il est par exemple tentant

de citer Napoléon car tout le monde sait qu’il s’était entouré d’un ministre de l’Intérieur (Fouché)

et d’un chef de la Police (Vidocq) particulièrement efficaces. Cependant, même si la plupart des Français

vouent une admiration sans borne à l’empereur, ses succès militaires ne justifient pas tout. L’intéressant

serait peut-être de savoir pour quelles raisons ce grand homme soutenait telle ou telle position (il était

par exemple viscéralement opposé à la liberté de la presse et à celle de réunion politique).

Il en va de même pour toutes les « autorités «, depuis Einstein jusqu’à Barbara Cartland. L’avis d’un

personnage célèbre ne vous dispense en aucun cas de donner le vôtre et de le justifier.

Conseils d’utilisation :

– N’oubliez pas que le personnage cité doit être un vrai spécialiste de la question. Il vaut mieux citer

Napoléon pour l’art militaire et Paul Bocuse pour la cuisine, que l’inverse.

– Le personnage doit être vraiment célèbre, c’est-à-dire connu au-delà de son village natal, sans quoi

son avis ne vaut pas plus que celui d’un quelconque compagnon de comptoir ou de salle de gymnastique.

– Restez néanmoins critique à son égard car il est arrivé à de nombreux hommes célèbres de dire des

âneries aussi grosses qu’eux.

– Si la personne n’est pas « très « connue, situez-la en deux mots (époque, lieu et fonctions). En revanche,

inutile de dire que Vercingétorix était un chef gaulois et La Fontaine un fabuliste – votre correcteur

pourrait croire que vous le prenez pour un ignorant.

– Ne vous trompez pas dans vos sources. N’attribuez pas à Robespierre ce qui revient à Danton (« De

l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace ! «)4.

– Si vous avez un doute sur l’auteur, ne le nommez pas et esquivez la difficulté par une expression du

genre : « On dit souvent que la raison du plus fort est toujours la meilleure... «

4. À titre d’exercice, vous pouvez chercher quel révolutionnaire a dit le fameux : « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté ! «

 

« En revanche, rien ne vous empêche de discuter avec vous-même, c'est-à-dire de vous imaginer que vous rencontrez quelqu'un qui défend la position adverse (d'ailleurs, il se peut que vous connaissiez réellement quelqu'un qui la défend).

Demandez-vous ce qu'il dirait pour soutenir son point de vue.

Quels exemples prendrait-il ? Et que lui répondriez-vous ? b.

La référence Cherchez qui sont les personnes qui défendent ce point de vue ou qui l'ont défendu dans le passé.

Peutêtre s'agit-il de personnalités connues que vous pourrez donc citer à l'appui de votre thèse ou contre elle. De la même façon, cherchez si vous n'avez pas lu un livre ou un article de journal ou vu une émission de télévision qui traitait de cette question.Vous pourrez en faire mention. c.

L'expérience personnelle Cherchez si vous n'avez pas vécu (ou une personne de vos connaissances) une situation où ce problème s'est posé (ou un problème similaire).

Comment y avez-vous réagi et pourquoi ? Quelles leçons en avez-vous tirées ? Si c'était à refaire, que feriez-vous ? d.

L'histoire et la géographie Pour sortir de l'anecdotique et prendre du recul sur n'importe quelle question, un excellent moyen est de comparer avec une autre époque (histoire) ou avec un autre lieu (géographie).

Cela vous permettra immédiatement de voir si votre idée ou votre exemple est généralisable. Exemple 1 : Vous traitez un sujet posant le problème de l'insécurité dans les villes.Vous pouvez rappeler que sous Henri IV, alors que Paris ne comptait que 200 000 habitants, la maréchaussée repêchait en moyenne une dizaine de cadavres dans la Seine chaque nuit.

Si la proportion était la même de nos jours, la police en repêcherait une centaine chaque nuit (sans compter la banlieue).

Or, ce n'est pas le cas. Cette comparaison avec le passé vous permet de relativiser. Exemple 2 : Si vous parlez d'une institution ou d'une coutume française, demandez-vous si elle existe dans les pays voisins, ou en Amérique, et sous quelle forme ? Cela vous permettra de repérer immédiatement ses avantages et ses inconvénients. e.

La démonstration par la négative (l'argument par l'absurde) Si vous n'arrivez toujours pas à trouver comment défendre votre point de vue, cherchez ce que vous pourriez dire pour réfuter le point de vue opposé. Exemple 1 : Au lieu de chercher sans grande conviction en quoi la liberté de la presse est une bonne chose, imaginez plutôt que la presse ne soit pas libre, qu'elle soit soumise à la censure préalable.

D'ailleurs elle l'a été en temps de guerre (la célèbre « Anastasie » de la guerre de 14-18, par exemple) et pendant l'occupation allemande.

Quelles conséquences cela a-t-il eu ? D'ailleurs, ne l'est-elle pas encore dans des régimes dictatoriaux contemporains ?. »

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