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conscience et humanite

Publié le 24/11/2013

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conscience
Conscience et humanité : L'homme a un statut unique dans le monde du fait qu'il possède une conscience. Seul l'homme possède une conscience ou, si l'on préfère, seul l'homme pense. Lui seul est conscient de façon intégrale de ce qu'il vit. On objectera que les animaux ne sont pas pour autant des choses et que les mammifères font souvent preuve de facultés mentales très voisines de celles de l'homme. Il convient donc ici de faire un détour par un certain nombre de précisions. Historiquement, l'animal a d'abord été considéré comme une forme de vie évoluée éventuellement pourvue de sentiments et de valeurs. A ce niveau, les textes antiques regorgent d'anecdotes plus ou moins fantaisistes sur des suicides d'animaux incestueux ou sur des actes d'héroïsme invraisemblables. (Signalons au passage que les auteurs de l'Antiquité, souvent érigés au rang de sages par la tradition, étaient considérés comme des sources infaillibles). Il a fallu attendre le 17ième siècle pour qu'on tente un abord plus scientifique de la question. C'est Descartes qui marque la rupture la plus nette en réinvestissant le mécanisme dans le domaine de la psychologie animale et dans celui de la religion. Selon lui, l'animal ne saurait posséder une conscience puisque la conscience implique la possession d'une âme, par définition immortelle. Or, une âme immortelle impliquerait à son tour un jugement divin après la mort, ce qui est impossible pour l'animal (Descartes donne l'exemple des fourmis ou des coquillages). A partir de là, l'animal se trouve défini comme une sorte de machine biologique "programmée" pour se comporter conformément à son statut. Il faudra attendre le 19ième siècle pour que la psychologie produise une approche dénuée de préjugés religieux ou anthropomorphistes. Certes, il reste toujours chez l'homme une tendance à refuser à l'animal un statut trop proche du notre pour des raisons pratiques (nous l'utilisons, nous le mangeons...) mais il n'en demeure pas moins que des recherches particulièrement poussées ont été entreprises. A leur lumière, on peut dire que la distance qui nous sépare de certains mammifères est moins grande qu'on le pensait. On sait depuis des siècles que les animaux peuvent éprouver des sentiments (dans la mesure où ils sont dérivés d'un instinct, comme la soumission chez le chien directement issue du comportement de meute). On sait maintenant mieux la portée de leur intelligence et de leur faculté de mémoriser. On ne parle plus de différence de nature entre l'homme et l'animal mais de différence de degrés. L'animal est moins intelligent que l'homme mais il n'est pas stupide. En ce qui concerne la conscience, la différence intellectuelle implique que l'animal n'a qu'une conscience embryonnaire qui ne lui permet pas d'avoir, à proprement parler, une conscience de soi réfléchie ou de produire un jugement fut-il simple (comme " je trouve qu'il fait beau aujourd'hui "). Il est évident que l'absence de langage joue un rôle déterminant dans ces différences. On a tendance à penser que l'animal pense et qu'il pense comme nous et cette pensée est, en quelque sorte légitime bien que fausse, puisqu'elle est la condition de l'amour qu'on peut lui porter. L'enfant aime son ours en peluche parce qu'il projette sur lui des sentiments. C'est son ami et pas seulement un objet. Il en est de même de l'animal. Pour l'aimer, nous avons besoin de penser qu'il nous aime aussi; bien qu'un sentiment aussi complexe et surtout si humain soit impossible à produire même par le plus doué des animaux.   Le statut unique de l'homme comme conscience implique des conséquences à la fois pratiques et éthiques. Pascal dit à ce propos : " L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature ; mais c'est un roseau pensant. Il ne faut pas que l'univers entier s'arme pour l'écraser : une vapeur, une goutte d'eau, suffit pour le tuer. Mais, quand l'univers l'écraserait, l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce qu'il sait qu'il meurt, et l'avantage que l'univers a sur lui, l'univers n'en sait rien. "
conscience

« que les animaux peuvent éprouver des sentiments (dans la mesure où ils sont dérivés d'un instinct, comme la soumission chez le chien directement issue du comportement de meute).

On sait maintenant mieux la portée de leur intelligence et de leur faculté de mémoriser.

On ne parle plus de différence de nature entre l'homme et l'animal mais de différence de degrés.

L'animal est moins intelligent que l'homme mais il n'est pas stupide. En ce qui concerne la conscience, la différence intellectuelle implique que l'animal n'a qu'une conscience embryonnaire qui ne lui permet pas d'avoir, à proprement parler, une conscience de soi réfléchie ou de produire un jugement fut-il simple (comme " je trouve qu'il fait beau aujourd'hui ").

Il est évident que l'absence de langage joue un rôle déterminant dans ces différences.

On a tendance à penser que l'animal pense et qu'il pense comme nous et cette pensée est, en quelque sorte légitime bien que fausse, puisqu'elle est la condition de l'amour qu'on peut lui porter.

L'enfant aime son ours en peluche parce qu'il projette sur lui des sentiments. C'est son ami et pas seulement un objet.

Il en est de même de l'animal.

Pour l'aimer, nous avons besoin de penser qu'il nous aime aussi; bien qu'un sentiment aussi complexe et surtout si humain soit impossible à produire même par le plus doué des animaux.   Le statut unique de l'homme comme conscience implique des conséquences à la fois pratiques et éthiques. Pascal dit à ce propos : " L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature ; mais c'est un roseau pensant.

Il ne faut pas que l'univers entier s'arme pour l'écraser : une vapeur, une goutte d'eau, suffit pour le tuer.

Mais, quand l'univers l'écraserait, l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce qu'il sait qu'il meurt, et l'avantage que l'univers a sur lui, l'univers n'en sait rien.

". »

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