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corpus

Publié le 30/09/2012

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Le corpus que nous allons étudier se compose de quatre fables de l'Antiquité au XX° siècle quifonctionnent sur le principe de la réécriture et comportent donc les mêmes personnages. Nous montrerons àtravers l'étude de ce corpus quelles sont les caractéristiques d'un fable.Tout d'abord, nous pouvons constater qu'une fable relève du discours narratif qu'elle soit écrite en proseou en vers. En effet, la fable présente en général un schéma narratif plus ou moins étoffé selon les auteurs.Ainsi, la plus complète dans le corpus est celle intitulée « Le Loup et le chien «de La Fontaine, un auteurclassique du XVII° siècle, qui présente la situation initiale avec la description du Loup (v.1­2), l'élémentperturbateur (v.3) qui correspond à la rencontre avec le chien ­étape que l'on retrouve dans la fable « Le loup etle chien « d'Esope , un auteur grec de l'Antiquité, mais aussi dans celle de Phèdre, un latin. Suivent une série depéripéties qui correspondent dans la fable à la discussion entre les deux animaux présente sous forme dediscours rapporté. Ainsi, on trouve du discours direct dans la fable «Le Chien et le Loup« de Phèdre parexemple de la ligne 3 à 11. Enfin, on trouve un élément de résolution, la découverte de la marque du collier, parexemple au vers 32 chez La Fontaine, puis une situation finale avec la fuite du loup au vers 41. Les fablesprésentent évidemment les temps adéquats que ce soient les temps du récit tel le passé simple comme le verbe«pensa« (l.1) dans la fable « Le Chat, le Loup et le Chien « de Maxime Léry, un auteur du XX° siècle,  maisaussi le présent de narration comme le verbe «aborde« au vers 10 de la fable de La Fontaine.De plus, une fable poursuit toujours un objectif didactique. A cette fin, les auteurs personnifient lesanimaux afin que les hommes puissent s'identifier et en tirer un enseignement. Ainsi, La Fontaine présente lesloups dans le discours du chien comme de «pauvres diables« (v.17) qui gagnent leur vie «à la pointe de l'épée«(v.20). Les auteurs opèrent également un grossissement des traits : les personnages sont complètementantithétiques avec comme chez Phèdre « un chien bien nourri « et « un loup d'une maigreur extrême « (l.2). Enoutre, les fables présentent une thèse ­ dans le cas de notre corpus, il s'agit de deux thèses adverses concernantle mode de vie, ce que M. Léry résume dans les vers 1 à 4 de sa fable. Enfin, les fables comportent une moraleexplicite à la ligne 5 du texte d'Esope ou à la première ligne du texte de Phèdre mais implicite dans les textes deLa Fontaine et Léry.Comme nous l'avons vu, la fable qui appartient au genre de l'apologue offre des caractéristiquesimposées avec lesquelles les auteurs jouent pour créer une oeuvre originale. Il en est de même pour le conte quirelève également de l'apologue.2] Sujet d'invention." Paul, vieux frère ! J'espérais bien te revoir à cette réunion d'anciens élèves ! Dis­moi, tu as une mine splendide: moi qui me souvenais d'un jeune homme efflanqué qui paraissait toujours à moitié mort de faim ! Tu as pris unsérieux embonpoint pendant ces dernières années où nous ne nous sommes pas vus.­ Ce sont les bons petits plats de ma femme ! Tu sais, Yves, je suis maintenant marié depuis plus de cinq ans.Mais toi, dis­moi, tu me sembles au contraire bien amaigri : aurais­tu été malade ?­ Pas du tout, répondit Yves en riant, je suis en pleine forme. Cependant, je mène une vie libre de célibataire :pas d'horaires, des menus improvisés et pas toujours équilibrés, j'en conviens... Mais, parle moi de toi : il mesemble t'avoir aperçu en ville avant hier avec deux enfants.­ Effectivement, ma femme et moi avons eu une petite fille Chloé, âgée maintenant de quatre ans, et un garçon,Thomas, notre petit dernier, qui fêtera ses six mois dans quelques jours. Tu vois, je mène désormais une vie bienétablie, annonça  Paul avec satisfaction.­ Mais qu'as­tu fait de tes projets ? Te rappelles­tu comme tu voulais, lorsque nous étions au lycée, obtenir unBTS de tourisme après avoir passé un an en Angleterre afin de pouvoir faire le tour du monde ou travailler surde grands circuits touristiques à l'étranger.­ Cela est vieux ! Je préfère ma vie de famille et une certaine sécurité matérielle. C'est pourquoi j'ai décidéd'entrer dans une banque où je suis chargé du tourisme. Cela m'apporte un bon salaire ainsi que ma femme que20080916B 16/09/2008 1 /2j'ai rencontré à ma banque où elle est chargée des prêts immobiliers. D'ailleurs, nous avons acheté une maisonl'année précédant notre mariage et nous envisageons lorsque notre prêt de dix ans sera achevé d'investir dansune résidence secondaire au bord de la mer. Tout cela ne serait pas possible sans notre situation bien établie. Ettoi que deviens­tu ? Tu ne m'as pas l'air bien argenté !­ Dis plutôt que je n'ai pas un sou d'économie, avoua Yves gaiement.­ Mais cela ne t'inquiète pas ?­ Pas du tout ! J'ai voulu réaliser mes rêves d'enfant. Si je n'ai pas d'argent, du moins je vis libre, sans contrainteset seul maître de mon destin. Tu sais que je n'ai pas fait de longues études : j'ai passé bon gré mal gré un Capsanitaire. Depuis la fin de mes études, je travaille à la saison et change ainsi régulièrement d'endroit. C'estmerveilleux car cela me permet de rencontrer des gens différents, de découvrir des pays différents. Te souviens­tu de nos sorties le mercredi à la neige ? ajouta Yves, après une hésitation­ Bien sûr ! Quelle joie de skier avec les copains !­ En fait, Paul, j'ai profité de mon expérience pour obtenir progressivement un brevet de pisteur. Ainsi l'hiverdernier, ai je travaillé dans une station suisse.­ Mais que fais­tu à la fin de la saison ?­ Oh, répondit Yves avec désinvolture, j'attends la saison d'été où je travaille dans les stations balnéaires ou bienj'effectue de petits travaux par­ci par­là...­ Quelle horreur ! Avec ce mode de vie, tu ne peux rien prévoir ! Impossible d'acheter une maison ou mêmed'obtenir un prêt.­ Effectivement, reconnut Yves, les banques ne prêtent pas facilement à des gens comme moi, mais l'argent n'estpas le plus important.­ Peut­être, concéda Paul, mais il contribue quand même fortement au bonheur. Je ne pourrais pas vivre dansune situation aussi instable que la tienne. Mais, dis­moi, en ce moment où travailles­tu ?­ Oh nulle part, la saison n'a pas encore commencé. D'ailleurs, je rentre d'Afrique où j'étais parti avec unemission de Médecin du monde en tant que « sanitairien « : quand tu vois la situation de certaines populationsd'Afrique, crois moi, tu te dis que nous sommes des privilégiés. Oui, même moi, tout désargenté que je sois, jesuis encore un nanti par rapport à eux. C'est pourquoi je pense que je repartirai en mission.­ Ce que tu dis est vrai mais cela va parce que tu es encore jeune. Qu'en sera­t­il lorsque tu deviendras plus âgé ?Ne regretteras­tu pas de n'avoir pas réalisé de petites économies ? Que deviendras­tu à la retraite ? Avec toutesses périodes sans travail et ses petits contrats saisonniers, sans doute peu rémunérés, tu n'auras guère une grosseretraite d'autant qu'il te faudra attendre longtemps pour obtenir le nombre de trimestres requis.­ Je sais tout cela, mais je verrai bien en temps voulu : je suis convaincu que je réussirai à me débrouillercomme je l'ai toujours fait. D'ailleurs, j'ai peu de besoins et je sais pouvoir me satisfaire d'une vie simpleentouré de bons amis. Un jour peut­être, j'achèterai moi aussi une petite maison, sans doute à retaper, dans lesmontagnes ariégeoises. Mais, il sera temps d'y penser plus tard. Pour l'instant, je préfère ma liberté. Je préfèrepouvoir bouger au gré de mes envies, je préfère pouvoir m'investir dans ce qui me passionne. Regarde­toi : ilt'est impossible de partir où que ce soit sans une grande organisation. Moi, je suis sans attaches et rien ne meretient. Je n'ai pas de regrets et j'assume pleinement mes choix. Et toi n'éprouves­tu aucun regret d'avoir renoncéà tes rêves de voyage ?­ Oh tu sais, dès que les enfants auront un peu grandi, nous partirons en voyage en famille.­ Sans doute, mais ce ne sera pas la même chose. Tu ne pourras pas accomplir le même type de voyage car tuauras la responsabilité de ta petite famille. Moi,il y a deux ans, je suis parti deux mois à Cuba : j'avais acheté lebillet d'avion aller­retour et c'est tout ! Je me suis déplacé en stop, j'ai dormi chez l'habitant, j'ai même effectuédes travaux dans de petits restaurants pour gagner de quoi continuer mon voyage! Mais que de rencontres, quede souvenirs ! Cette liberté là n'a pas de prix : elle vaut tout le confort matériel dont tu me parles et dontfinalement tu deviens esclave.­ J'espère, dit Paul un peu vexé, que tu ne changeras pas d'avis et que tu ne regretteras pas toutes ces années debohème. Quant à moi, j'accepte l'esclavage pour prix de ma sécurité."  Sur ce, Paul tourna les talons et partit voir un autre ancien camarade devenu depuis un commerçant fortrespectable.

« comportent une moraleexplicite à la ligne 5 du texte d'Esope ou à la première ligne du texte de Phèdre mais implicite dans les textes deLa Fontaine et Léry.Comme nous l'avons vu, la fable qui appartient au genre de l'apologue offre des caractéristiquesimposées avec lesquelles les auteurs jouent pour créer une oeuvre originale.

Il en est de même pour le conte quirelève également de l'apologue.2] Sujet d'invention." Paul, vieux frère ! J'espérais bien te revoir à cette réunion d'anciens élèves ! Dis­moi, tu as une mine splendide: moi qui me souvenais d'un jeune homme efflanqué qui paraissait toujours à moitié mort de faim ! Tu as pris unsérieux embonpoint pendant ces dernières années où nous ne nous sommes pas vus.­ Ce sont les bons petits plats de ma femme ! Tu sais, Yves, je suis maintenant marié depuis plus de cinq ans.Mais toi, dis­moi, tu me sembles au contraire bien amaigri : aurais­tu été malade ?­ Pas du tout, répondit Yves en riant, je suis en pleine forme. Cependant, je mène une vie libre de célibataire :pas d'horaires, des menus improvisés et pas toujours équilibrés, j'en conviens...

Mais, parle moi de toi : il mesemble t'avoir aperçu en ville avant hier avec deux enfants.­ Effectivement, ma femme et moi avons eu une petite fille Chloé, âgée maintenant de quatre ans, et un garçon,Thomas, notre petit dernier, qui fêtera ses six mois dans quelques jours.

Tu vois, je mène désormais une vie bienétablie, annonça  Paul avec satisfaction.­ Mais qu'as­tu fait de tes projets ? Te rappelles­tu comme tu voulais, lorsque nous étions au lycée, obtenir unBTS de tourisme après avoir passé un an en Angleterre afin de pouvoir faire le tour du monde ou travailler surde grands circuits touristiques à l'étranger.­ Cela est vieux ! Je préfère ma vie de famille et une certaine sécurité matérielle.

C'est pourquoi j'ai décidéd'entrer dans une banque où je suis chargé du tourisme.

Cela m'apporte un bon salaire ainsi que ma femme que20080916B 16/09/2008 1 /2j'ai rencontré à ma banque où elle est chargée des prêts immobiliers.

D'ailleurs, nous avons acheté une maisonl'année précédant notre mariage et nous envisageons lorsque notre prêt de dix ans sera achevé d'investir dansune résidence secondaire au bord de la mer.

Tout cela ne serait pas possible sans notre situation bien établie.

Ettoi que deviens­tu ? Tu ne m'as pas l'air bien argenté !­ Dis plutôt que je n'ai pas un sou d'économie, avoua Yves gaiement.­ Mais cela ne t'inquiète pas ?­ Pas du tout ! J'ai voulu réaliser mes rêves d'enfant.

Si je n'ai pas d'argent, du moins je vis libre, sans contrainteset seul maître de mon destin.

Tu sais que je n'ai pas fait de longues études : j'ai passé bon gré mal gré un Capsanitaire.

Depuis la fin de mes études, je travaille à la saison et change ainsi régulièrement d'endroit.

C'estmerveilleux car cela me permet de rencontrer. »

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