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Français Devoir à la Maison : corpus Le groupement de textes proposé est constitué d’un genre littéraire précis; la poésie.

Publié le 17/01/2018

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Français Devoir à la Maison : corpus Le groupement de textes proposé est constitué d’un genre littéraire précis; la poésie. Il s’agit en effet, du poème le paresseux écrit par Saint Amat en 1631, d’un extrait « Fonction du poète »du recueil de poème Les Rayons et les Ombres écrit en 1840 par Victor-Hugo, d’un extrait de « Spleen et idéal » II, « l’Albatros », du recueil de poème Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire et enfin Sonnet un poème de Charles Cros de 1908. Quelle image est donnée du poète dans ces textes suivants ? En premier lieu, les poètes semblent être mélancoliques. Dans Le paresseux le poète semble être atteint d’une fatigue physique ; il est « accablé » v1, « sans os » v4, « les yeux entrouverts » v12, « en dormant » v10 mais également touché par une fatigue morale ; on peut voir le champ lexical de l’enfermement : « lit ou je suis fagoté » v2, son âme est comme « ensevelie » v8 et « en langueur » v8. Sonnet montre également le déséquilibre que le poète subit, en effet dès le début du poème le poète est décalé ; répétition au v1 : « Moi, je ». Il est également fatigué ; il oppose des situations, lieux et actions contradictoires « Pleurant alors que c’est la fête » réaction, sentiment anormal. Dans les deux poèmes les auteurs sont dans une situation de déséquilibre, ils sont comme prisonnier de la mélancolie, le champ lexical de la mélancolie est présent surtout dans Le paresseux ; au v1 «  paresse », v7 « oisiveté » et au v8 « langueur ». Saint amant est dans Le paresseux indifférent à ce qui se passe autour de lui, la mélancolie lui fait oublier l’actualité comme par exemple les guerres ; « sans me soucier des guerres d’Italie » v5 et les royautés ; « Du comte Palatin, ni de sa royauté » v6. Il privilégie la paresse à l’actualité et au travail ; « je consacre un bel hymne à cette oisiveté » v7 et v12  « Et hais tant le travail » On peut néanmoins observer que dans les deux textes, la mélancolie est tout de même associée à quelque chose de concret (non à une maladie), par l’utilisation des lieux ; le « lit » v2 dans Le paresseux et « l’usine »v6 dans Sonnet. L’auteur utilise également dans Le paresseux des expressions familières telles que « je suis fagoté » v2 ou « enfler ma bedaine » v11. Enfin, la mélancolie est tout de même dans ces textes relativisée, prise sous le ton de l’ironie. Dans Le paresseux, l’auteur emplois des termes mélioratifs pour désigner la mélancolie, la paresse ; « ce plaisir » v9 et présence d’une hyperbole au vers 9 également, « si doux et si charmant ». Le pote va également faire référence à « Don Quichotte » v4, un personnage comique. Dans Sonnet l’auteur va être consolé ; « Qu’importe ! » v8 par les termes d’inspirations à valeur esthétique et épicuriennes ; anaphore de la beauté du v9 au v10 et répétition du mot « rose » au v14. En second lieu, l’on peut voir que les poètes sont assimilés à des êtres différents des Hommes. En effet, dans La fonction du poète, la solitude du poète est omniprésente de par l’emploi du singulier pour désigner le poète et l’emploi du pluriel pour désigner les hommes ; « peuple écoutez le poète » v1, « C’est lui qui » v11, « Dans votre nuit, sans lui complète» v3. Dans L’albatros, l’oiseau est comparé au poète, exile des Hommes, garce à des personnifications ; « ces rois de l’azur » v6, « Ce voyageur ailé » v10. Le poète et l’albatros sont effectivement associés dans la dernière strophe. L’albatros va être victime de l’amusement cruel des marins, un groupe d’hommes ; « Souvent pour s’amuser, les hommes d’équipages » v1, « Prennent des albatros » v2 de par ses caractéristiques physiques ; « grandes ailes blanches » v6, « laid » v10 et ses caractéristiques comportementales ; « maladroits » v6 et « honteux » v6, « veule » v9 et « comique » v10. La brutalité de la capture de ce dernier est soulignée lors de l’enjambement entre le v1 et le v2 qui met l’accent sur le verbe prendre qui témoigne également de la brutalité, la cruauté ; « agace » v11, « mime » v12 et de la domination au sol des marins. Le « voyageur ailé » représente donc le poète et les « hommes d’équipages », la foule. Dans La fonction du poète, l’auteur est critiqué ; métaphore des « épines » v11, envié ; « l’envie » v12, et moqué ; « la dérision » v12. Cette accumulation renforce l’idée que le poète soit considéré comme différent. Dans Sonnet, le poète se fait également moqué ; « Comme il est bête ! » v3, et mal perçu ; « En somme je suis mal coté. » v4. En troisième lieu, les poètes vont donc être incompris de par leur position plus au moins supérieures aux individus. La dimension mystique du poème La fonction du poète va associer le poète a un visionnaire, un porteur de vérité ou à un prophète. En effet, les champs lexical de la lumière ; v21, v29, v4 et de la religion ; v22, v30, v17, v9 sont très présent dans ce texte romantique. Ce texte a porté didactique, montre que le poète est comme inspiré par Dieux ; «  Toute idée, humaine ou divine » v18 et qu’il va avoir pour rôle de guider les Hommes et semble vouloir attirer leur attention notamment avec l’emploi de l’impératif et de phrases exclamatives ; « Peuples ! Écoutez le poète ! » v1, « Ecoutez le rêveur sacré ! » v2. Il s’adresse directement aux Hommes, il utilise l’article possessif « votre ». Dans l’albatros, l’oiseau, le poète solitaire et rejeté se transforme en « prince des nuées » v13 et s’élève dans les airs avec « Ses ailes de géant » v16. Grace à cette faculté, l’albatros, le poète se détache d’un monde matériel, cruel, et bête et témoigne de sa supériorité spirituelle et morale. Pour conclure, le poète va être représenté comme un individu mélancolique, solitaire mis à l’écart de la société de par ses idéologies, pensées différentes des autres individus, qui lui permettent de s’élever intellectuellement et spirituellement.

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