Corpus Voltaire, Montesquieu
Publié le 24/04/2012
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ART DE PERSUADER
Dans Candide Voltaire nous fait part de ce qu'il pense de l'esclavage. Dans ce court extrait, l'auteur use de plusieurs procédés pour nous persuader que l'esclavage est inhumaine.il cherche à faire appel à nos sentiments. Il dit de manière implicite à quel point l'esclavage est cruel, quand l'esclave parle des sévices qui lui ont été infligés comme:« On nous coupe la main », « On nous coupe la jambe » c'est ici le champ lexical de la douleur qui est utilisé. Ces détails réalistes montre l'horreur de l'esclavage ce qui suscite au lecteur un sentiment d'indignation, et de pitié et aussi la manière dont les esclaves sont habillés ce qui témoigne de leurs conditions de vies difficiles. Il utilise aussi une exclamation expressive qui comprend des points d'exclamations : « O Pangloss ! », « Hélas! », ou encore « Eh mon Dieu ! » aussi quand candide verse des larmes à la fin du texte. A travers ces procédés Voltaire fait en sorte que les lecteurs se sentent concerné par le discours il utilise aussi le registre pathétique destiné à nous faire ressentir de la pitié et de la culpabilité, comme en qualifiant l'esclave de « pauvre homme ».
Dans le texte du chevalier de Jaucourt, les procédées destinées à faire appel aux sentiments sont aussi nombreux. Le registre pathétique est utilisé en effet, il qualifie les esclaves de « Malheureux » ou « Ces infortunés».Ensuite il continu dans le registre pathétique en faisant référence aux enfants des esclaves qui le deviendront aussi par la naissance et le fait qu'ils soient considérées comme des marchandises et non comme des humains. Cela éveille en nous un sentiment de tristesse et de culpabilité.Il qualifi aussi les esclaves de « Marchandises » comme s'ils étaient de simple objets et non des humains.Cela nous fait ressentir de l'indignation.
ART DE CONVAINCRE
Dans son texte «de la traite des nègres» extrait de sa thèse De l'esprit des lois Montesquieu donne son avis de manière explicite concernant l'esclavage des africains. La première phrase du paragraphe commence par «si» qui introduit une hypothèse donc on peut supposer que Montesquieu est contre l'esclavage .Tout d'abord, Montesquieu pour parfaire sa thèse sur l'esclavage utilise un argument d'ordre économique il dit que : « Le sucre serait trop cher, si l'on faisait travailler la plante qui le produit par des esclaves ».Autres arguments le fait que l'esclavage soit justifier par la couleur de peau : « On ne peut se mettre dans l'esprit que Dieu qui et un être très sage, ait mis une âme, surtout une âme bonne, dans un corps tout noir ».Ou encore : « Ceux dont il s'agit sont noirs depuis les pieds jusqu'à la tête et ils ont le nez si écrasé qu'il est presque impossible de les plaindre ».Montesquieu utilise aussi un argument historique « Les peuples d'Europe »En utilisant ces arguments pro-esclavagistes qui justifierait la maltraitances des esclaves, Montesquieu cherche à nous convaincre que ces arguments sont non-valides et absurdes, ainsi Montesquieu peut convaincre le lecteur que l'esclavage et les arguments qui permette de justifier cette pratique sont irrecevables et immoraux.
Sans son article « Traite des nègres » issu de l'encyclopédie le chevalier de Jaucourt tout comme Montesquieu il y expose son opinion contre l'esclavage. Le chevalier de Jaucourt expose plusieurs arguments pour parfaire la thèse qu'il défend. Disant que le fait des réduire en esclavage des individus dans ce cas-ci les Africains est un « négoce qui viole la religion, la morale, les lois naturelles et tous les droites de la nature humaine. Il expose aussi un autre argument qui sert à adhérer à sa thèse il donne un exemple concret lorsqu'il dit qu'aucune personne dans le monde son pouvoir aussi puissant soit-il (prince ou autre) n'a le droit de décider de la liberté d'un individu, en utilisant comme exemple les dirigeants d'un pays comme le prouve cette citation: « Les princes, les rois ,les magistrats ne sont point propriétaires de leurs sujets...» cela devient tout de suite plus parlant pour les Européens.
IRONIE
Dans l'extrait du roman Candide Voltaire évoque l'horreur de l'esclavagisme. Le registre de l'ironie est particulièrement utilisé pour dénoncer l'esclavage de manière implicite. Premièrement, lorsque l'esclave parle du négociant il utilise le mot « Fameux » qui est un mot à double sens dans ce cas-ci, cela veut dire que le négociant est connu pour sa dureté, c'est donc à connotation négative. Il y a un jeu de mot qui s'illustre aussi par le patronyme du négociant « Vanderdendur » qui veut en fait dire « dent dure », cela montre la cruauté du négociant hollandais. La situation est d'autant plus ironique car l'esclave dit que : « Les chiens, les singes et les perroquets sont mille fois moins malheureux que nous». On constate que les esclaves sont moins bien traités que les animaux alors que cela devrait être l'inverse car ils sont humains. Il y a aussi un décalage entre les esclaves et les européens.« C'est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe». L’ironie est aussi présente dans ce passage car on exploite et maltraite certains dans des conditions inhumaines pour le bonheur de quelques privilégiés(Les européens).L'ironie ici vise à persuader le lecteur. On remarque aussi un paradoxe lorsque l'esclave dit que sa mère lui disait: «Mon cher enfant bénis nos fétiches, adore les toujours, ils te feront vivre heureux, tu as l'honneur d'être esclave de nos seigneurs les blancs, et tu fais par-là la fortune de ton père et de ta mère.» Ce passage est clairement ironique et paradoxal car sa maman lui dit qu'il a l'honneur d'être l’esclave de leurs seigneur les blancs, ce qui est absurde car il y a rien d'honorable dans le fait d'être esclave c'est plutôt une honte. Aussi elle lui dit d'adorer les fétiches ce qui équivaut à remercier des divinités pour être devenu esclaves. De plus lorsqu'elle dit que son fils fera la fortune de ses parents est ironique car il est devenu esclave c'est en décalage avec la situation d'esclave dans laquelle il est actuellement.
Dans le texte tiré du livre De l'esprit des lois Montesquieu parle du problème de l'esclavage et les traites avec de l'ironie tout au long du texte.
Le premier paragraphe commence par « si », ce qui veut dire que c'est une hypothèse il ne défend pas réellement cette thèse Montesquieu ainsi que l'usage du conditionnel pour éviter tout confusion et mettre une distance entre ce qu'il pense et ce qu'il dit par la suite.
Il expose des arguments pro-esclavagistes pour ensuite les « détruire » montré qu'ils sont illogiques et présente des failles, des incohérences. Premièrement Montesquieu donne un argument économique il dit que : «le sucre serait trop cher, si l'on ne faisait travailler la plante qui le produit par des esclaves. Argument avancé par les esclavagistes qui justifie cette maltraitance puisqu'elle (la maltraitance) permettrait de garantir des prix bas, ce qui est complètement absurde, cela oppose la souffrance du peuple noir aux biens de luxe (le sucre) des Européens. Ensuite il parle du physique des Africains qui aurait un lien entre leur physique et leur situation: « Ils ont le nez si écrasées qu'il est presque impossible de les plaindre ».Autre argument esclavagiste qui n'est pas recevable cela permet à Montesquieu de tourner de manière ironique l'esclavagisme. Ensuite il dit que : « On ne peut se mettre dans l'esprit que Dieu, qui est un être très sage, ait mis une âme surtout une âme bonne, dans un corps tout noir. Encore une fois un argument absurde qui met en cause la religion qui justifierait l'esclavage. Il assène un autre argument religieux vers la fin du texte en disant que le comportement des européens à l'égard des esclaves n'est pas chrétien. Tout au long du texte Montesquieu réfute les arguments donné par les esclavagistes en montrant leur absurdité.
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