Voltaire et Montesquieu
Publié le 22/02/2012
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L'écrivain Julien Benda présente l'essentiel de Voltaire en ces termes : " Dans l'ordre intellectuel, une première position de Voltaire est de vouloir que l'écrit apporte, du moins s'y efforce, un enrichissement à la connaissance ; qu'il constitue une acquisition pour l'esprit. Cette volonté, s'il ne l'a pas formulée, éclate en cela que presque tous ses ouvrages, voire ceux en vers, sont des ouvrages d'idées. Sans doute maintes de ses pages proposent des faits, non des idées ; mais il répliquerait qu'un fait est un accroissement du connaître ; il dirait volontiers comme ce priseur d'outre-Manche : " L'homme qui m'apprend que le mercure bout à 108 degrés est un écrivain que j'estime." . Par là, Voltaire se distingue nettement des maîtres du XVIIe siècle, si admirables par leur bonheur verbal, mais dont on a pu dire (Renouvier) que, du moins en matière politique et sociale, ils n'ont pas d'idées, si l'on entend par là qu'ils n'en ont d'autres que des idées reçues. Cette opposition, peut-être fondamentale, entre la haute sensibilité littéraire et le maniement de l'idée, il l'a exprimée en une stèle saisissante : " Nous perdons le goût, mande-t-il à un confrère, mais nous acquérons la pensée."
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