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Critique société dans Candide

Publié le 27/02/2008

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Voltaire critique une thèse alors à la mode, l’optimisme. La force de persuasion consiste à rendre les optimistes ridicules et la doctrine absurde en montrant la contradiction entre une réalité horrible et les discours théoriques de Pangloss. Voltaire caricature ses adversaires en déformant leur pensée qui devient absurde : persuadé que « tout est au mieux », le précepteur justifie par des raisonnements artificiels, vide de sens, les réalités les plus douloureuses. Il fait ainsi l’éloge de vérole, véritable fléau, qui « a fait un merveilleux progrès », alors qu’il est lui-même atteint par cette épidémie et ne survit qu’au prix de la perte d’une oreille et d’un œil. De même, l’absurdité de l’optimisme repose aussi sur la récurrence des raisonnements « des causes et des effets ».Mais la critique voltairienne ne s’arrête pas à la théorie optimiste, la satire de Voltaire frappe aussi le clergé et ses vices, ainsi que l’intolérance religieuse. Dès le début, la religion encourage la guerre, les rois « faisaient chanter des Te Deum », c’est-à-dire des prières remerciant Dieu pour son aide au combat. En bénissant les assassins, la religion approuve l’infamie. A Lisbonne, l’intolérance de l’Inquisition est la cible de Voltaire : les raisons invoquées pour chaque condamnation sont dérisoires, l’autodafé concerne deux catholiques et un juif qui se sont abstenus de manger du porc, et Candide et Pangloss qui semblent suspects. Enfin, il dénonce le comportement des prêtres, « ces fétiches » soumettent les Noirs aux Blancs en prêchant l’égalité. La bonne conscience des nations européennes est mise en défaut.

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